Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

lundi 31 octobre 2011

Vous êtes priés de pisser sur les braises!

Padilla récupère ou essaie de le faire de sa terrible blessure. Les images traînent partout de son visage arraché. C'est Internet. Antonete a tiré sa révérence mort d'un « tabacazo », à bout de souffle.

Bayonne fait des déficits chroniques, et sous la houlette de Monsieur Grenet, a réuni les 7 places françaises les plus importantes, en Espagne on parle de « plazas de primera », sacré « prestigioso presidente de l'OCT », pour baisser les honoraires des vedettes de « l'escalafon », qui ont vertement fait savoir, « qu 'économie libérale » oblige, il n'en était pas question. Qui se déballonnera le premier, après que les « grands » aient emmerdé les petits sur les dates des ferias, il faudra bien garantir des pleins, au propre comme au figuré.



De plus, est ce une façon de s'adresser à des « artistes », reconnus comme tels. Déjà qu'ils se sont extraits des emmerdes réglementaires possibles en échappant à l'emprise toute relative du Ministère de l'Intérieur, l'autre intérêt majeur, et peut être le seul de ce passage à la Culture, outre des masturbations d'égo, était de penser à un alignement de la IVA avec les autres disciplines artistiques. Évidemment dans le plus grand intérêt de la « fiesta nacional », et des heureux spectateurs « populaires » qui verront les prix des places significativement baisser. Deux remarques tout de même : nous avons un exemple parfaitement bien mené ici de lobbying avec les restaurateurs français et tout le monde a pu constater une baisse des additions , ainsi qu'une augmentation significative des embauches, et, de plus, qui aurait fait l'affront à Picasso de lui reprocher de vendre si cher ? Mais aussi, politiquement, qui en Espagne de droite ou de gauche, ira dire « on baisse l'IVA sur les corridas » ? Ah, putain ! j'oubliais, ce passage permet d 'envisager avec plus de sérénité la reconnaissance de la fiesta comme « machin de l'UNESCO ».



On est bien partout, dans la problématique du « pompier pyromane », car les mêmes qui ont vidé les arènes espagnoles, qui ont écœuré jusqu'au découragement certains aficionados en France aussi, entendent bien maintenir leurs pratiques mortifères pour la corrida, tout en convaincant les autres de bien vouloir pisser sur les braises mais surtout en laissant faire « ceux qui savent » et entendent bien rester sous la pompe à fric.



Mais, au fond, je suis désolé de le dire tout ceci est de bien peu d'importance dans ce monde déglingué. Pendant que certains frissonnent d'horreur au spectacle du sang versé du toro brave ou non, on lynche en direct Kadafi, et les images tournent en boucle, on avait déjà eu le spectacle si réconfortant des Ceaucescu, abattus comme des chiens contre un mur à l'issue d'un procès grotesque, on avait pu voir Sadam Hussein corde au cou, avant de glisser et tant d'autres choses quotidiennes avec des morts des blessés des estropiés, en Afrique ou ailleurs. Sans parler des enfants qui meurent de faim devant les cameras, alors que les aides sont honteusement détournées.





Et si on s'y intéresse, certains pays riches, sont maintenus, tout à fait sciemment, dans un état d'extrême pauvreté, pendant qu'on vole leurs ressources, impunément, au bénéfice d'une caste corrompue. Je sais c'est ridicule et « bobo » de se formaliser de ces choses, car nous sommes dans la « real politique » coco, et 20 pour cent de la population mondiale en détient 80 pour cent des richesses, mais, pour moi,  qu'on le veuille ou non, il y a là un « vrai » problème « politique ».





Encore une fois, on est dans le « pompier pyromane » qui a fait des conneries et continue d'en faire, les mêmes, et demande au bas peuple de pisser tous en cœur, à la baguette, pour éteindre l'incendie.



Et plus surprenant encore. On s'étonne que dans ces pays peuplés tout de même de musulmans, l'islamisme soit présent. On va découvrir que la Libye tout comme l’Irak ça vaut le coup question pétrole, mais que c'est aussi un foutu pays, artificiellement construit et aux mains de diverses tribus. Et comme j'ai vraiment très mauvais esprit, je me demande si nous français aurions eu la même résolution, dans l'hypothèse où Kadafi aurait honoré ses promesses mirifiques de contrats. Et l'autre, en Syrie, il continue, et comme des poids lourds ont dit « pas touche » ben, on va essayer de négocier. Il continue en tous cas en menaçant de foutre le feu dans toute la région !



Et l'autre, le BHL, icône fragile, le dernier romantique et sa dégaine très étudiée, coiffure mi Chateaubriand mi Liszt, multimillionnaire, heureusement qu'il peut consacrer toute sa vie à réfléchir et sauver le monde du chaos. Chacun a les penseurs qu'il peut. Nous, le penseur officiel et adoubé c'est BHL.



La démocratie que je sache, est tout de même une « reprise» du Siècle des Lumières. Et les européens sont bien placés pour savoir qu'elle s'est installée à l'issue de longues luttes et de durs compromis. Elle est aussi le fruit d'une culture qui a ses racines dans la nuit des temps, et qu'il est illusoire de vouloir l'imposer de l'extérieur, car alors il s'agirait d'une pratique impérialiste qui pourrait rappeler de bien mauvais souvenirs. J'ose espérer qu'en effet en Libye, voire en Tunisie, il y ait vraiment une aspiration de cet ordre. On le verra bien vite. En tous cas, il faut se souvenir qu'on a soutenu toutes sortes de régimes en Afrique, et ailleurs simplement parce que les dictateurs ou les monarchies féodales soit vendaient leur pays soit étaient des remparts présumés contre l’ogre islamique.

Ah, j'allais oublier. La CRISE. Comme dirait San Antonio, il va falloir "lancebroquer" sévère là aussi.


Voilà, j'ai rentré mon bois pour l'hiver. Mes courbatures me rappellent que je n'ai plus vingt ans. Mathilde est partie par le train chez ses cousins à Toulouse. Elle était ravie. Je l'ai accompagnée au train avec sa grand mère de 89 ans. Elles riaient et se moquaient de mes inquiétudes. Je m'ennuie d'elle, je dois l'avouer. Georges est toujours seul, je crois, et ses plumes ne sont pas encore gonflées d'hiver.


jeudi 27 octobre 2011

el tabaco es un gran companero

On a bien sûr lu beaucoup de choses après la mort de Chenel Antonete. Mais pour moi, les deux plus belles sont le sublime texte d'Olivier Deck sur son blog, et une petite merveille de ma chère Carmen, Condesa de Estraza. Je lui ai demandé si elle voulait bien que « j'essaie » de traduire son texte, car, même s'il est d'une inhabituelle sobriété, la langue « rayana » de ma gitane préférée comporte de redoutables pièges qui laissent mes dicos sans réponse. J'ai donc essayé, et demandé à Maja Lola de procéder à une lecture éventuellement corrective. Ce qu'elle a fait avec ses élégance et diligence habituelles.

Hasard du net, ou miracle, j'ai connu ces deux espagnoles dans le fatras d'Internet. Carmen grâce à Ludo, et Maja grâce à Marc. Deux espagnoles, même si Lola est aussi, oh combien française, que bien des choses pourraient séparer mais, chacune à sa façon, représentative de la femme espagnole de la « movida », rescapée de la femme « ventre » de Pilar Primo de Rivera, servante attentive du « macho », qui devait céder à tous ses caprices, sans répugnance y compris lorsque le viril époux manquait aux devoirs élémentaires d'hygiène corporelle. Voilà donc ces femmes libres, cultivées, avec cet appétit d'ogre de vivre et d'exister, ces femmes espagnoles de l'après franquisme.

Même si j'entretiens des relations épistolaires assez étroites avec Lola, je ne l’ai jamais encore rencontrée. Carmen, oui, l'an dernier à Madrid, ainsi que mon cher Angel, mon hermanito de las Ventas. J'en avais parlé dans un post http://adioschulo.blogspot.com/2010/11/ce-duende-quon-assassine.html à mon retour de Madrid. Carmen avait fixé le rendez vous à la Venencia, et ce fut comme si nous nous connaissions depuis toujours, elle, Angel, votre serviteur, son épouse et leur fille. Carmen parle avec un enthousiasme et un humour dévastateurs, Angel est plus réservé et c'est un plaisir unique de parcourir avec eux le vieux Madrid taurin ou ce qu'il en reste.

A chaque pas, devant chaque façade, Carmen peut, ainsi que ce vieux « callejero » d'Angel, associer une anecdote. Tiens ici une parfumerie qui a appartenu à une sœur de la Lupe, ici, des caves où on torturait, ici l'appartement de Simon Casas et non loin une porte qu'a décrite Perez Galdos, sa passion littéraire. Et las Ventas, leur jardin, à eux deux, Angel et Carmen. Ces Ventas d'antan, que Carmen essaie de défendre férocement contre le nouveau lobby en place. Nous étions allés à cette dernière « novillada » de la saison, dans des Ventas quasiment vides et avions immortalisé l'instant avec l'aide de l'inévitable japonais, sous l'oeil de « Dominguito » Dominguin, depuis son « andanada ». Un ami ou une connaissance de Carmen toréait. « Ay hijo » disait t'elle lorsque le « novillo » le serrait. Angel et moi riions assez sottement, avec un gin tonic à portée de la main. La buvette était proche et plutôt facile d'accès;.

Ma gitane a l'amitié robuste, inoxydable, à toute épreuve . Tiens Casas, elle l'a connu « maletilla », et il reste malgré tout son ami, même si on peut deviner que leurs conceptions de la corrida sont très distinctes. Donc, elle refuse d'en parler.

Un jour peut être, si elle me le permet je raconterai son histoire, ou mieux, lui demanderai de le faire dans mon blog. Journaliste, écrivain talentueux, elle a écrit un livre splendide sur Manolete.

Donc, voici comment elle a parlé dans son blog de la mort de Chenel Antonete dans un texte intitulé « de luto », ou « en deuil ».

La seule fois que votre servante, fumeuse invétérée, s'est retrouvée sans tabac, ce fut, miraculeusement chez Antoñete. J'exerçais alors le métier de photographe et Carlos Ilian me demanda un matin de l'accompagner au domicile du torero, un appartement impersonnel dans un gratte-ciel de la zone nord de Madrid. Antoñete, avec lequel Carlos avait convenu d'une interview pour Marca, revenait tout juste du Vénézuela en ce début des années quatre vingts. Or, c’est sûrement ce jour là, selon moi, que je fis la meilleure photo de toutes celles que j'ai réalisées pendant ma période de reportage photographique et autres activités « paparazziesques ».

Bref, lorsque j'eus fini de mitrailler, appareil en bandoulière, je m'assis à une table, face au torero et en silence car Carlitos prenait des notes comme un forcené, et … zou, je me vis obligée de sacrifier la dernière cigarette tout en écrasant le paquet vide avec ostentation pour alerter Chenel (qui eut la réputation, en d'autres temps, d'être le type qui fumait plus que tout Madrid à égalité avec Santiago Carrillo).

C'était un timide appel au secours lui indiquant que mon combustible s'épuisait, que rapidement j'aurai besoin d'un « capotazo » de nicotine et qu'il lui reviendrait de réaliser le « quite » salvateur, car Ilian ne fume pas.

Le maestro des maestros et de la vie s'avisa rapidement et, interrompant l'interview, il me demanda d'aller vers le réfrigérateur, de l'ouvrir sans façon et de disposer à ma convenance du matériel emmagasiné.

Quel réfrigérateur que celui d'Antoñete en ce début des années quatre vingts ! Comme j'aurais aimé l’immortaliser ! Quelle « putada » de ne pas m'être enhardie et de ne pas l'avoir « shooté » ! Tout petit, de ceux qui t'arrivent à peine à la ceinture, il avait trois étagères. Propre, peu utilisé, comme en ornement parmi un si insipide mobilier. Je l'ouvre, et je vois sur l'étagère supérieure, entreposés dans un ordre parfait, un arsenal accumulé de cartouches de tabac blond américain. Je suis incapable de préciser s’il s’agissait de Winston ou de Marlboro, je me souviens seulement qu’ils étaient rouges. Mais il y avait là assez de tabac pour subvenir aux besoins d'un régiment.

La seconde étagère du réfrigérateur était complètement vide et, dans celle du bas, gisait une assiette en faïence ordinaire, comme celles des cafeterias, contenant une petite poire sur le point de se gâter, solitaire, une de ces poires très juteuses et fragiles.


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Je ne sais pas si vous vous avez remarqué le fait que tant de précieux termes de notre si martyrisé idiome sont comme mal vus en société et tombent rapidement en désuétude. Parmi eux, on trouve le verbe mourir et toute sa conjugaison associée. A présent, nous ne mourons plus … nous nous en allons. Et où allons- nous ?

Et bien, le plus sûr est que nous partons en quête de tabac. Je le dis histoire de dire quelque chose. Un classique, le coup de s'en aller chercher du tabac quand on décide de fuguer, car Antonio Chenel Albaladejo n'est pas mort. Il aura été chercher du tabac et il est fort possible que nous ne le revoyions jamais, bien que nous espérions éternellement son retour.




Dans son blog, dans un commentaire, je la paraphrase, elle s'est souvenue qu'Antonete avait dit « el tabaco es un gran companero », ajoutant que personne n'avait aussi bien parlé de la solitude. Ce texte court, parle de l'Antonete au creux de la vague, probablement inpécunieux,et délaissé, avec un tact et une finesse incroyables.

« Va por ti Carmen ! »


P.S.  Carmen est Carmen Esteban, et son livre s'intitule: "Lupe, el Sino de Manolete".

lundi 24 octobre 2011

Bloc note

Alors que ma maison a été envahie par des artisans, j'ai délaissé mon blog.



J'ai vu la conférence de presse de Padilla, avec sa gueule tordue et cassée, cheveux courts. Il a pratiquement seulement dit qu'il voulait revenir devant les toros. D'une voix douce, calme et posée.

Il est curieux de constater combien ces deux années ont été riches en accidents. Les plus fameux : Tomas, « julito » Aparicio et Padilla ; mais aussi, Sergio Aguilar, Luis Mariscal , et même Cayetano Ordonez . J'en oublie des tas. Peut être qu'à force de les mépriser, les toros se fâchent. Ceci dit, s'il est possible de se briser la nuque en trébuchant sur un trottoir, il est bien plus statistiquement probable de prendre un mauvais coup devant un toro fût t'il borregon. Longue vie à Padilla, avec ses deux yeux si possible. Je persiste tout de même à dire que "tauromachiquement" parlant, ce n'est pas « my cup of tea » !

J'ai vu aussi la conférence de presse de Casas, annonçant sa participation à l'appel d'offres de las Ventas. Il a réussi à embarquer Espla dans son convoi, comme intermédiaire entre les aficionados et lui. Rien compris. Du Casas pure laine, verbeux et incompréhensible. Il a parlé de "philosophie" et de rendre à las Ventas son rôle de référence.  Me cago!



On nous inonde de Kadafi mort. C'est bien non ? Cela nous aura seulement coûté un pour cent du budget militaire de l'Etat. J’aimerais voir le détail du calcul avec les missiles qu'il va bien falloir réapprovisionner, les heures de Rafale, les heures de porte avion, les bases utilisées à Malte ou ailleurs. Ceci dit, tout cela ne coûte rien, en termes budgétaires, car de toutes façons les armes stockées n'ont pas forcément une vie illimitée, et les armes volantes ou navigantes doivent de toutes façons brûler du carburant. En plus, les émirats vont acheter du Rafale, nous dit t'on. L'avantage est que foutre des missiles et des bombes sur la gueule de l'ex ami campeur Kadafi permet de démontrer l'efficacité du machin. Bien mieux qu'au Bourget !



Il est possible que Kadafi ait eu une vilaine mort. Apparemment, fait prisonnier blessé vivant, il aurait succombé à une balle dans la tête c'est plus rapide, mais moins raffiné. Et puis cela arrange tout le monde, y compris les ex dignitaires de son régime qui siègent à la CNT. Même l'inénarrable BHL dit qu'il « n'aime pas » cette fin. Tremblez dictatures, il va déchaîner de nouveau les feux du ciel sur vous ! Putain, on se marre, avec ses chemises sur mesure, modèles uniques, et sa gueule savamment étudiée. Putain, j'ai un peu envie de vomir , quand même!



Les français sont tombés dignement devant les blacks. Ils ont joué le match de leur vie. Échouant à un point de ce bonheur suprême de se payer les « blacks » chez eux, devant leur public. Le rugby n'est pas un sport de fillettes, on l'a vite compris, quand Parra, à terre a mangé le genou et le poing de Mc Caw. C'était tout de même une agression délibérée, et la tête du gosse, tuméfiée, comme si elle avait servi de « punching ball » ne laisse aucun doute sur la précision chirurgicale de « l'accident » de jeu. Je n'aime pas parler de l'arbitrage, mais tout de même. Mc Caw campait systématiquement du coté des français dans les "rucks" pour ralentir les sorties ou pourrir les ballons. Il y eut des plaquages très hauts, aussi, et la mêlée française qui prenait le dessus sur l'autre, fut sanctionnée de façon incompréhensible en début de match. Sûrement, Monsieur Joubert, arbitre de l’hémisphère Sud, n'a pas voulu laisser partir le trophée au Nord, ou a t'il craint de se retrouver dans un tonneau de goudron puis emplumé façon kiwi. Lorsque les équipes sont si proches, l'issue dépend d'une décision d’arbitrage. Lorsqu'on prend 50 points il est ridicule de mettre en doute l'arbitrage. Je mesure seulement la déception de ces joueurs, qui ont mis leurs tripes sur le terrain, et qui, qu'on le veuille ou non, n'ont pas vraiment été aidés par l'arbitre, c'est un doux euphémisme et ont été spoliés, tout simplement d'une magnifique victoire, qui ne leur aurait pas échappé ailleurs. Deux essais de haute école tout de même, astucieux et d'une précision absolue pour les blacks, et pour les français, plus construit, miracle de justesse, de rythme et de fluidité. Je suis heureux pour ces joueurs, mis plus bas que terre par les plumitifs de services qui voulaient se remettre sous la plume une « affaire » type Mondial de foot, assassinés aussi, ces joueurs, par quelques anciens promus « consultants », Jean Baptiste Laffont en tête, persifleur, dégueulasse, ne se souvenant plus quel joueur talentueux certes il fut, mais pour le moins, pour être gentil, irrégulier et fragile, aussi bien dans son comportement que dans son mental. Lievremont est un « honnête » homme, un homme courageux et de conviction, qui assume ses choix, et maintenant, qui peut lui donner tort ?



Antonio Chenel Antonete, neveu d'un des mayorales de las Ventas est mort, aussi. Il avait fumé le puro de la vie par les deux bouts. Il aimait la bringue, les femmes, le jeu où il engloutissait sa fortune. Il était revenu aux affaires aussi, par nécessité, marquant de quelques faenas mémorables l'histoire de la tauromachie du siècle précédent. C'était LE torero de las Ventas, avec sa tauromachie épurée, d'une précision et d'un pouvoir absolus, sans la moindre fioriture inutile, LE torero du tendido 7 d'alors, celui de Vidal. Il est vrai aussi que la fragilité de ses os, et ses poumons de fumeur compulsif, l'obligeaient à cette science et précision chirurgicale, car il n'avait pas les recours physiques pour se sortir d'un mauvais pas. Il a rejoint le plus grand des "campos" où le "blanco y negro" l'attendait. Fils d'un républicain fusillé, Antonete ne portait jamais de costume bleu, couleur de la phalange, et lorsque Franco assistait à une corrida dans laquelle il toréait, il ne le saluait pas.



Et puis voilà, le froid va s'installer, et Georges, le rouge gorge du jardin est revenu.



 

lundi 10 octobre 2011

sacré week end

Sacré week end !



D'abord, Padilla, laidement pris. Et un concert de lamentations dont le « mundillo » est friand. L'accident, surtout fatal, porte la victime au faîte de la gloire. Olivier Deck a magnifiquement écrit sur Padilla, dans son blog. En ce qui me concerne, je n'aimais pas ce torero. Je reconnais toutefois sa singularité et probablement une vraie passion pour le « toro ».



Il est aussi vrai qu'il a bâti sa renommée en affrontant des toros que nos figuritas n'imaginent même plus dans leurs pires cauchemars. Je n'oublie pas non plus qu'à Pampelune, il aimait à « courir à l'encierro » les toros qu'il affronterait dans l'après midi. A part cela, je le trouvais d'une invraisemblable vulgarité, mais il rappelait, j'en conviens, les toreros d'antan, grandes gueules et braves, bien loin de nos précieuses figuritas qui se targuent d'être de fragiles artistes.



Un ami me disait hier, que les toros d'Octobre blessent plus, probablement aussi parce que les toreros qui toréent sont fatigués, ou qu'ils baissent la garde. Je n'ai pas d'idée sur la question, sachant que de plus, ils enchaînent aussitôt une nouvelle saison en Amérique Latine.



Je préfère m'en remettre à la « providence » des toreros. En tous cas, je déteste lorsqu'un torero se fait prendre, même si ce risque doit exister réellement pour que la corrida ait un sens. Je souhaite qu'il se rétablisse au mieux de cette terrible blessure.



Le XV de la Rose, lui, avait perdu ses épines de prétention. Le si « chambreur » talonneur Thomson, promenait aux quatre coins du terrain sa tronche rougeaude de citrouille, au bord de l'apoplexie. Pas de grands plongeons dans l'en but. Je l'avais écrit dans un commentaire, l'espoir des français résidait dans le fait que ces « britishs » sont vraiment des « tambours ».



Ce sont deux mêmes visions du rugby qui ont sombré ce week end, avec les anglais et les africains du sud. Un rugby qui privilégie l'affrontement un peu con, l'épreuve de force à la limite de l'intimidation, « le rentrage » permanent dans la « meule », l'addition des kilos.



Les français ont tout de même su relever ce défi, rendant 50 kgs devant, et après des match de poule désastreux. Ils démontrent une fois de plus qu'ils sont leurs pires ennemis et qu'ils ne savent pas gérer une position de « favoris ». Ceci dit, peut être aussi faut t'il remettre à sa place la performance du Tonga, dans un rugby de « muerte », impitoyable à l'impact, puissant et rapide.



Espérons qu'ils ne sous estimeront pas ces épatants gallois.



Et puis j'ai voté aux primaires socialistes. Au moins ici, l'organisation était parfaite et les gens chaleureux et souriants, comme heureux de se compter là. Un tel parti devrait se sentir fier d'avoir de tels militants et bénévoles, pour être capable d'organiser si bien un événement de cette ampleur. Pour le reste, le message envoyé par 2 500 000 électeurs du jour devrait être soigneusement analysé par les stratèges de tous bords. Et plus particulièrement au PS.



Il me semble pour ma part, que ce qu'a dit cette partie du peuple de gauche, est qu'il faut aussi le faire rêver. Pour le reste, je constate que, comme toujours dans ce parti, et dans tous les pays, concilier réalisme politique, respect du corps électoral et son désir de gauche est un problème bien ardu, qu'il ne faudrait pas réduire au seul désir d'abattre Sarkozy.




mardi 4 octobre 2011

Zebufight: Brindis à Campos y Ruedos

Parce que je sais que cela intéresse « certain » à Campos y Ruedos, j'ai essayé cette année de me renseigner sur les jeux de zébus. Mamy en avait entendu parler du coté de Fianarantso, mais ne connaissait pas exactement la chose.



Le Net est une mine inépuisable et donc j'ai trouvé, le « savika » où des jeunes gens affrontent des zébus, le jeu semblant être d'en immobiliser un en se cramponnant à mains nues par la bosse.

http://www.youtube.com/watch?v=SZoIv-sj73g&feature=related



Ce serait un rite initiatique, mais aussi une façon pour les coqs du village de se distinguer aux yeux des belles allanguies. On remarquera que comme en tauromachie de chez nous, on peut utiliser des « capes » et aussi que le cite « culier » est plutôt en vogue.

http://www.youtube.com/watch?v=rGz3GXDndaI&feature=related



On se dope avant au redoutable rhum malgache.