Bien sûr à
l'opposé de certains, je ne sais pas tout des mystères de la
corrida, bien sûr je respire mal la vraie ambiance des vrais
aficionados, ceux qui gueulent et font le raouhhhhhhhhhh ! ,
dont ils ne connaissent même pas l'origine, à la sortie des toros
y compris lorsqu'ils sont somptueux, bien sûr la corrida est un
spectacle, bien sûr !
Pedraza de Yeltes
avait envoyé une corrida majuscule pour le 14 Août à Dax. Une
corrida à faire pleurer la Monumental de Madrid lorsqu'elle était
digne de ce nom, à faire pleurer ma Condesa, et à distiller 10 gin
tonics avec mon hermanito Angel ! Une corrida pour toreros et
matadores, un luxe terrible de nos jours, ignorée d'ailleurs par les
penseurs des « blogs taurins », si friands des
merdes de Prieto et autres saletés. Sans parler des merveilles
portugaises, je ne parle pas des huîtres !
Une corrida à
pleurer, une corrida comme seul cet élevage sait en produire, et
compte tenu de l'attitude indécente des pseudos « aficionados »
« toristas » et puristes (je rigole) , ne tardera pas à
abandonner ce mode de sélection pour ne plus voir massacrer ses
toros, ces bijoux de bravoure, mais aussi de fond, de noblesse et de
caste.
Le seul critère, la
grande mode, au nom d'une « corrida » de verdad est de
faire partir ces toros de l'autre bout de la piste sur le cheval. Et
comme ces toros ont une vraie passion pour les chevaux, il y arrivent
à pleine vitesse. On imagine la densité du chocs entre le cheval,
fût t 'il de Bonijols et sa technologie de caparaçon et ces
toros pesant entre 560 et 620kgs. Jusque là me direz vous, même un
manso peut arriver de loin sur un cheval.
Ces toros prenaient
le fer avec une immense bravoure, poussant de tous leurs reins,
longuement, longuement longuement. Et le public en demandait toujours
plus, deux fois, trois fois, quatre fois depuis la rocher de
Gibraltar.
Ainsi le superbe
quatrième, le second de Rafaelillo se vit infliger 4 de ces piques,
et littéralement se tua sous le fer. C'est à dire qu'au sortir de
la dernière pique qu'il prit avec la même générosité suicidaire,
le brave se coucha, se releva, se recoucha, et par égards envers
cette bravoure on hésita un peu à le relever en le tirant par la
queue. On lui donna la puntilla.
J'ai pu avoir le
privilège de dialoguer avec le matador, « à chaud ».
Pour lui, deux piques suffisaient. Il a laissé faire la troisième
et tenta d'arrêter la quatrième sous les protestations du public.
« C'est que, dit t'il tristement, il faut faire plaisir à
l'aficion ! »
On doit me
reconnaître que ce n'est pas la première fois que je proteste
contre cette première pique donnée de très loin. C'est un geste
pour moi, anti taurin, qui peut bousiller les toros. Il faudrait
donner la première pique de près, sans tuer le toro, mais en
testant sa bravoure, puis lui donner peu à peu du champ.
L'éleveur fabrique
ces toros uniques de bravoure au cheval, importants, mobiles malgré
la ration de fer qu'ils prennent ou les efforts incroyables sous le
cheval, souvent toréables malgré cela. Rafaelillo fut bien avec
son premier mastodonte, on sait ce qu'il advint de son second. Adame
n'a pas réédité sa performance de l'an dernier, jamais en place,
« pegapase », vulgaire à pleurer. Del Alamo hérita du
troisième, un « cabron », compliqué comme on dit et qui
de plus allait « a mas », débordant le matador,
totalement épuisé en fin de faena et au bord du malaise. Bon peut
être qu'il manquait une pique à ce diable.
L'épisode du
quatrième avait singulièrement refroidi l'assistance qui ne fit que
peu attention aux deux derniers toros.
A l'évidence
l'éleveur présent à la corrida avec son responsable Jose Ignacio
Sanchez avait mis beaucoup d'espoir dans ce lot superbe. Leur
déception était palpable, leur incompréhension aussi.
Un voisin me dit que
les piques lui suffisaient. Il sait pourtant la dureté du châtiment
imposé à ces toros, jusqu'à ce que sous l'effort ils empoisonnent
leurs muscles.
Il me paraît
important de raison garder, comme en toutes choses, et éviter de
massacrer ces merveilles de bravoure et de caste, pour que
finalement, Zocato trouve qu'ils manquent de « toréabilité ».
Et j'ose à peine préciser qu'il existe une Présidence. Je sais que
si elle avait osé limiter certaines piques, elle aurait été
immolée sur l'autel de la « vraie tauromachie »
Trop de pique tue la
pique et les toros.
10 commentaires:
Querido Txulo ,
Ta " resena pedrezena " de Dax nous était annoncée chez La Condesa (Bendita Personna) depuis le 15 aout..elle se faisait attendre !..mais ,.." à qui sait attendre..."
Enfin LA voilà ! donnée..à la Luz !
! Agur Resena Buena !
Merci pour cet exposé tripal , émouvant , pédago et majoritairement justifié ..( 1 vara de prés..>2 v +loin..>3 v trés loin=l'évidence !)
Il est certain qu'il a manqué une pique au 3é et qu'il y en a eu une de trop au 4é !
==>importance du "jugement", du "sentido" et de l'autorité du palco présidentiel , qui doit aussi tenir compte du souhait (+ -)du Torero.
Cela est fondamental .
Une rem 1 : immaginons que ce 4é ait "résisté" (why not ?) et qu'aprés 3 séries de totale "toréabilité" (ZZZ), Rafaelillo estoque en la Cruz !!
==>Triunfo Grande...et Granadero no 8 rejoignait Bello , Miralto et Fantasioso , ses frères au Graal céleste des Toros de Lidia et cela ... en cette veille d'Assomption !
On ne s'endormirait toujours pas !.. rêvant de chevaucher Destinado comme Pepe Esquivel "acceuillant" Granadero !
rem 2 :..et dire que certains "z'avertis" dénigrent systématiquement (system-team) cet élevage , qui en trois Majeures Corridas en Dax ont fait lever plusieurs fois le Public conquis , heureux et bouleversé !
Qu'ils aillent se faire piquer..ailleurs !
Un regaton para Ti , Txulo.!
En lo Alto Cono !
Muxu.
ernesto feliz
Mon cher Ernesto feliz,
outre que tu m'agaces toujours considérablement, je te remercie pour ce filandreux mais amical comme toujours commentaire.
Je ne décolère pas.
La vendetta contre pedraza vient aussi d'Espagne, de Madrid précisément devenue une merde. Restent en France des admirateurs de Prieto!
C'étaient de grands toros massacrés!
je te salue
Etonnant le coup de la première pique lointaine... l'ai jamais vu dans une autre arène... le principe du "cite de plus en plus lointain" est même la règle en corrida concours.
A Nîmes on aurait plutôt tendance à voir pour la première, des gens prompts à "enfourner" les cornes dans le peto par surprise, au détour d'une passe, puis à voir des mises en suerte reculées proportionnellement à la (faible) rouspétance d'une (très faible) partie du public qui voudrait "voir" les toros...
Hé bien chez nous à Dax, les Pedraza on les fait partir de l'autre bout de l'arene, et pareil pour la pique numero1, numero 2, numero 3 numero 4 etc!!!!!C'est évidemment idiot!
Trop de piques ou mal de piques?
A noter que jusqu'à preuve du contraire, le public n'est pas composé à Dax d'aficionados et encore moins d'aficionados toristas.
Des noms!!! Qui réclame des Prieto de la Cal, dans quel blog?
Hola, mi querido amigo Chulo, nada, tío, que perdones el retraso por tardar tanto en aparecer por aquí, sección de comentarios, aunque nada más sea en esta ocasión para mover el cotarro.
Todo leído, no digerido, así de la de Pedraza no voy a hablar por ahora, lo haré cuando vuelva, que volveré, como Evita Perón, porque me ha flasheado el que me nombre un lector francés aquí en tu blog -oh, lalá- lo que no sé es si me pone pingando, así que tendré que tirar de traductor aunque como medio chapurreo, creo entender que me pone bien y además tú no hubiera permitido que me pegara nadie un hachazo.
Gracias, muy amable, Ernesto Feliz, un placer, no sé si sabrá que la señora condesa recibe en un gabinete rosa un poco patera donde reina el faraón Chulo, alli se han vivido tempestades procelosas, y el Chulo, ahí, se habla de toros, así que está usted invitado si desea visitarnos pues no lo pasará mal si se empapa de nuestros debates y se necesitan refuerzos, mayormente, de las Galias.
A ti, Chulo, mi agradecimiento eterno, al estilo condesa, descalza, haciendo público lo que en familia te digo: siempre estaré incondicional para todo lo que necesites, tú y los tuyos.
Bs, señores, y hasta otro rato.
la condesa de Estraza
Trop de piques! Mais aussi, comme toujours piques dures!
DE plus les toros, sans parler des batacazos se sont tués à pousser à chaque pique ce qui en multipliait "l'efficience".
Ensuite, il faudra que tu m'expliques ce qu'est un aficionado "torista".
Si tu n'as pas trouvé ces toros "sérieux " c'est ton jugement et je le respecte. Il y eut même un cabron véritable dont tu sembles te délecter.
Cette mode des piques du tout bout du monde vient des plazas "sérieuses" et probablement "toristas".
Je ne vois pas quels toros pourraient supporter de telles rations et encore avoir des passes. De là à reprocher au martyre d'avoir fini tardo! Putain, je rêve!
tu as du le lire :
http://www.vingtpasses.com/2016/08/la-picorrida.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_share_auto#ob-comment-ob-comment-88775896
Je suis globalement d'accord!
Enregistrer un commentaire