L'insuffisant nain
prétentieux Président de l'ONCT recommence. On savait déjà ses
analyses pseudo historiques désastreuses, sa prétention
insubmersible, mais voilà, après une accalmie où il a défendu
très exactement le contraire de ce qu'il avait jusqu'alors défendu
en matière de corrida, le voici revenu à ses classiques, et son
incapacité à laisser les espagnols régler leurs problèmes, sans
leur expliquer ce qu'ils doivent faire.
Ce jobard nous parle
en fin de texte aussi, c'est dire sa rigueur intellectuelle « de
la traduction ultra minime en sièges des voix majoritaires du Front
National lors des dernières élections régionales françaises ».
Circulez il n'y a rien à voir.
Bon ça c'est en
passant et n'est pas le fond du problème. En fait son édito est une
charge virulente contre « Podemos » qui tout à
fait démocratiquement, c'est à dire en comptant les bulletins de
vote est arrivé très bien placé aussi bien à Barcelone qu'à
Madrid, lors des élections municipales. Podemos , vous savez
ce parti issu des indignés espagnols, dont il fustige le « leader
à coleta », Iglesias
donc, comme le fondateur du PSOE au début du siècle précédent.
Donc le Dédé qui a ses
bienfaiteurs en Espagne, voue toujours une admiration sans borne à
Esperanza Aguirre y Gil de Biedma, comtesse de
Murillo et Grande d'Espagne qui
évidemment a donné son opinion, qu'il répercute de la façon
suivante : « ...que Madrid aura désormais une
maire issue de l'extrême gauche et désireuse, comme l'a glissé
Esperanza Aguirre, de créer un soviet dans chaque quartier ».Pas
exactement une poulette
de l'année la comtesse et
nul ne peut la soupçonner de gauchisme, pas plus que Madame
Aznar la maire actuelle de
Madrid. Madame la comtesse
est candidate pour le PP à la Mairie de Madrid après avoir été
présidente de la Communauté de Madrid.
Elle se trouve actuellement en position très inconfortable face à
Podemos, avec seulement un siège de
plus. Sa rhétorique
purement révisionniste est là pour réveiller les nostalgiques de
la Phalange, les catholiques intégristes, et aussi les nostalgiques
de Franco.
Quand
il n'était plus défendable de justifier la
« légitimité » du
putsch des généraux du 18 Juillet 1936, on a sorti une conspiration
communiste alors même que le Parti communiste n'était pratiquement
rien en Espagne, sur la foi de documents qui s'avérèrent être des
faux grossiers. Mais ceci avait suffi à rallier l’Église qui en
faisait état encore mi 1937 lorsqu'elle justifiait l'insurrection
franquiste auprès des catholiques du monde entier. De
plus le Kominterm s'était clairement prononcé pour une alliance
avec les « partis bourgeois ».
« ...un
soviet dans chaque quartier... »
ce n'est pas un hasard, cela évoque les « casas del
campo» de la seconde république
espagnole, dont le rôle était de représenter et si possible de
défendre les ouvriers agricoles. Horreur, horreur, horreur !
Mais surtout cela évoque le vieux délire franquiste anti
communiste, du soulèvement
qui avait sauvé l'Espagne de
la main mise de la Russie et faute
de tout argument juridique le légalisant, avait le mérite, à leurs
yeux de le justifier ainsi.
Même le malheureux Unamuno dont je reparlerai avait enfourché cette
connerie de la conspiration communiste et vu d'un très bon œil le
soulèvement.
Après
tout, le nain prétentieux et atrabilaire, peut penser ce qu'il veut
de Podemos, ou de
cette
démocratie
qui a permis son émergence. Il voue toujours un amour immodéré à
Esperanza Aguirre,
remise apparemment et on s'en réjouit de sa maladie. Il est évident
qu'entre elle et l'ambassadeur de France à Madrid, qui lui offrit un
lancement à nos frais en l'Ambassade de « Tierras
Taurinas », son entrisme
forcené dans les organes
influents Ppesques
a largement été favorisé.
Cette thèse du complot russe, à grand renfort de presse, de propagande, de Télé a
été maintenue par les Franquistes jusqu'à la mort de leur Dieu.
Pourtant dès les années 50, l'immense Southworth, dans son
« mythe de la croisade de Franco » avait
clairement révélé mais surtout démonté de façon historiquement
irréfutable la supercherie.
Le franquisme a toujours fonctionné
dans le déni, souvent le mensonge. Le massacre de Badajoz en Aout 1936, par exemple, a toujours été nié, je dis bien toujours malgré les témoignages de journalistes de premier ordre, et l'affirmation, d'un ton patelin de Yague, responsable de cette tuerie, "qu'on n'allait tout de même pas laisser 4000 rojos derrière nous". Ce fut identique pour Guernica, qui selon les franquistes
avait été détruite par les « rojos » eux mêmes.
On pourrait citer des exemples à l'infini, mais ce n'est pas tout à
fait l'objet ici.
Et le plaisantin du Boucau, d'en mettre encore une couche historique
dans la plus pure tradition franquiste ou révisionniste, mélangée
à une méconnaissance absolue, peut être volontaire du sujet. Ainsi
nous inflige t'il que le programme de « Podemos »,
« ...dans certains domaines ressemble à celui qui mit l'Espagne à
feu et à sang en 1936………. ».
Alors je voudrais rappeler à l'ignare pontifiant, que certes en
1931, la gauche était arrivée au pouvoir suite à des élections
municipales perdues par la droite, et c'est vrai avec un programme
qui visait tout simplement un bouleversement sociétal. Je
m'explique : les thèmes forts était bien sûr, l'arrêt du
financement de l’Église catholique, le ralentissement de sa main
mise sur l'éducation en aidant au développement de l'école
publique, et l'interdiction de la Compagnie de Jesus. Donc une séparation de
fait de l’Église et de l’État. On jugeait en effet que la très
riche église espagnole était complice des injustices sociales et
des persécutions.
Réformer l'Armée surnuméraire en généraux et hauts gradés,
jusqu'au grotesque, après les généreux avancements liés à
l'inutile Guerre du Maroc. On proposait donc aux militaires qui le
souhaitaient de quitter leur poste, tout en recevant leur solde. Les
autres, pouvaient continuer à condition de jurer leur loyauté à la
République. Franco le fit.
Autoriser l'Autonomie de la Catalogne puis du Pays Basque.
Entreprendre une réforme agraire, jugée par tous nécessaire, y
compris, faut t'il le rappeler les fascistes de la Phalange. Cette
réforme ne put jamais être mise en œuvre, pendant les deux
premiers années qu'a gouverné la gauche.
Peu importe on ne va pas rentrer dans le détail de ce programme, car
la gauche perdit les élections en 1933 en grande partie à cause de l'immense connerie du leader syndical Largo Caballero, et la droite fit tout pour
défaire les avancées modestes, surtout au plan salarial. Ceci
provoqua aussi la grande émeute de 1934 en Asturies, où la gauche
n'est pas exempte de reproches, mais qui fut réprimée par Franco
lui même et les troupes marocaines, regulares et tercio.
On craignait en effet que les soldats espagnols du continent
répugnent à tirer sur des espagnols. La répression menée par le
sadique « Dorval » fut terrible.
Début 1936, la gauche gagna à nouveau les élections sur la base
d'un « front populaire » qui n'avait
de front populaire
que le nom. Son programme était une version édulcorée de celui de
31, et on tenta à nouveau de mettre en place la réforme agraire et
surtout on amnistia tous les prisonniers politiques ayant participé
ou approuvé la révolution ouvrière de 1934.
Il est vrai que le programme initial voulait s'attaquer aux trois
piliers fondamentaux de la société d'alors : l’Église,
l'Armée, et les grands propriétaires terriens. Et donc pouvait
avoir suscité bien des insatisfactions dans la partie la plus
réactionnaire de la droite. Dire que c'est ce programme qui a causé
la Guerre Civile reste plus que discutable, mais ce n'est pas le
sujet ici.
Ce
qui est par contre complètement crétin est de faire un parallèle
ente ces programmes de 1931
et 1936 et celui de « Podemos »
que j'ai pris le temps de lire attentivement, qui s'intéresse au
bien vivre des espagnols, qui en a pris un sacré coup, prône la
nationalisation de la Banque d'Espagne et une vraie séparation de
l’Église et
de l’État, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui car l’Église est
encore financée par une forme d’impôt.. A ce sujet, il est amusant de
constater que Zapatero fut de ce point de vue le plus grand
bienfaiteur de l’Église. Oui je sais ils prônent aussi les 35
heures et la retraite à 60 ans. On est même frappé d'un certain
point de vue par la « modération » de ce
programme, soit disant issu de l'extrême gauche voire de
Moscou pour Esperanza et le minus. Il est vrai aussi qu'à la
quarantième et dernière page du programmes le paragraphe 6.7 parle
de la protection animale : « 6.7- Proteccion animal,
nueva exigencia socia l » un petit paragraphe d'une
dizaine de lignes, dont « …….Interdiction de la
tauromachie et du trafic des espèces exotiques ou en danger
d'extinction………. ». Je pense que pour un juriste il y
a fort à faire si on démontre qu'en fait la tauromachie concourt
à la sauvegarde d'une espèce en voie de disparition.
En tous cas, la comparaison est manifestement imbécile et est faite pour
remuer les vieux démons du franquisme.
Voilà je comprends maintenant beaucoup mieux pourquoi Wolff s'est
désolidarisé d'avec Viard, dans une lettre à campos y Ruedos que je me
permets de retranscrire :
« Bonjour,
Je tombe sur votre site et sur la question qui m’est posée à propos des déclarations personnelles
d’André Viard. Je tiens à préciser que, quel que soit le travail accompli par l’ONCT, que je tiens à saluer, je ne fais moi-même plus partie du bureau de cette association depuis l’été 2012 ; je l’ai quitté non seulement parce que j’estimais que les membres fondateurs devaient être renouvelés, mais également parce que je ne souhaitais pas me solidariser avec certaines prises de position publiques de son président.
Bien cordialement, Francis Wolff. »
Je tombe sur votre site et sur la question qui m’est posée à propos des déclarations personnelles
d’André Viard. Je tiens à préciser que, quel que soit le travail accompli par l’ONCT, que je tiens à saluer, je ne fais moi-même plus partie du bureau de cette association depuis l’été 2012 ; je l’ai quitté non seulement parce que j’estimais que les membres fondateurs devaient être renouvelés, mais également parce que je ne souhaitais pas me solidariser avec certaines prises de position publiques de son président.
Bien cordialement, Francis Wolff. »
Rien à ajouter
6 commentaires:
Merci pour ce moment...
Oui, je réagis un peu comme un décérébré dont les yeux tombent des lignes trop historico-politiques pour capter mon attention. Car si ici le fond est sérieux, j'avoue n'avoir retenu que :
-Insuffisant nain prétentieux
-Jobard
-Nain atrabilaire
-Plaisantin du Boucau
-Ignare pontifiant
-Minus
Soit un éclat de rire matinal à chaque fois...
Non pas que ça me fasse plaisir ( je ne le connais pas...) ou que je partage ton analyse, mais juste parce que ça me rappelle les tirades aigres d'Achille Talon concernant son voisin... ou l'inverse je ne sais plus (tiens, je vais m'en racheter, non m'en faire offrir, c'est mieux...)
Désolé, hein, parfois on pense écrire pour de grandes causes et puis on est lu par un couillon comme moi... c'est ça la chose publique...
Abrazos amigo
L'édito de dédé on dirait un vieux titre des gypsy kings : "Goulbi, goulba" .
bonjour Chulo
pourriez vous, vous qui etes calé sur la guerre civile d'espagne, publier le role qu' a tenu claude popelin? si ce que je crois savoir sur lui en cette période, plus ce qu il a été politiquement avant la 2eme guerre et pendant l occupation, je suis ""choqué"" qu'un prix portant son nom et donc, lui rendant ainsi hommage, soit attribué et que personne ne proteste.P. Sabatier 13300
Bonjour Monsieur Sabatier,
je vous croise parfois au fil de certains commentaires, toujours bienveillants et pondérés. C'est donc un plaisir de vous voir ici. Claude Popelin fut en effet un membre éminent de la très extrême droite française, très proche de Hitler et de ses folies. Il faisait partie du PPF formé en partie par des dissidents communistes et des croix de feu. Popelin appartenait à cette mouvance et qui plus est synarque. Donc tout pour plaire. Il fut en poste sous Vichy à l'Ambassade de France à Madrid jusqu'à la fin de la Guerre d'Espagne et soutenait évidemment le Franquisme. Je n'ai jamais croisé son nom dans ma bibliothèque importante traitant de ce sujet. Il est difficile (impossible pour moi) de trouver une bio complète, hormis qu'il fut chef de cabinet de Le Hideux et proche de Pétain. Je sais aussi qu'il a résidé à Madrid mais ignore s'il connut des représailles à la Libération.
De mon point de vue, c'est évidemment tendancieux, ignorant ou simplement négligent de l'honorer à travers un Prix.
merci pour vos précisions qui confirment les infos que j'avais.il est en effet difficile de trouver des écrits sur ses activités mais à ce qu'on peut lire sur les articles le concernant, il est clair qu'il soutenait et s'était engagé au coté du faschisme et de l'extreme droite, autant en France qu'en Espagne.En allant sur le site de l'association qui porte son nom, on sent bien qu'il y a des zones d'ombre volontaires.Je pense que, malgrè le grand connaisseur qu'il a été sur la tauromachie, le fait de decerner ce prix ne grandit pas la corrida, voire même la dessert, en une époque où de gens croient (à tort bien sur) que corrida et franquisme sont étroitement liés. ceci dit,le simple fait d'être engagé au coté de Franco et de l'extràme droite,me porte à penser qu'honorer sa mémoire en decernant un prix portant son nom est purement scandaleux. Je pense aussi que les gens qui sont membres de son association ne sont pas dupes de son activité, ils sont bien trop instruits pour l'ignorer et ce ne peut pas, me semble t il, être de leur part ni négligence ni ignorance. P. Sabatier 13300
C'est tout simplement une faute en effet, la lecture des membres de l'association Claude Popelin laisse rêveur, mais le révisionnisme est très à la mode.
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