On attendait les
Pedraza au virage. On ne fut pas
déçu. De la bravoure, de la noblesse souvent, et de la caste. Un trapio impressionnant, des têtes à
donner des cauchemars aux toreros, longs, hauts, puissants.
Ils livrèrent
tous un vrai combat, âpre, exigeant, avec des tercios de pique hallucinants qui mirent une fois de plus en
évidence la toreria des chevaux de Bonijol et des picadors, pour une fois
fêtés.
J’en ai vu au bord des larmes près de moi,
émus par ce spectacle d’un autre temps, ou sans mots pour dire ce qu’ils
ressentaient.
Et ce sixième toro, une montagne de nerf de sauvagerie
et de bravoure pure. Del Alamo l’avait plutôt bien entrepris à la cape, mais dès
qu’on ouvrit la porte du patio de
caballos, à l’autre bout de la piste, on laissa échapper le monstre qui
partit directement sur le cheval. S’en suivit un tercio hallucinant, le toro poussant
comme un enragé, y compris sur le cheval démonté. Chutes bien sûr, peur pour le
cheval et pour le picador.
Lorsqu’enfin le
monstre lâcha le cheval, ou plus exactement lorsqu’enfin on réussit à l’en
détourner, il sema la panique pour les banderilles. Del Alamo eut l’immense mérite de faire face à ce grand toro et, à
sortir une vraie bonne faena, car le Pedraza
était plutôt noble, type piquant encasté.
Une bonne estocade et un tour de piste pour cet immense toro, qui réellement, s’il avait pu être correctement géré à la
pique, était, à mon avis d’indulto
car plus que complet. Del Alamo avait déjà coupé une oreille à un extraordinaire
rouquin, brave aussi, bien sûr, et avec une alegria
dans la charge incroyable. Vuelta aussi pour cet extraordinaire toro.
Nous étions
beaucoup à nous dire que nous n’avions peut être jamais vu une corrida aussi
complète, aussi émotionnante.
ET maintenant
venons en au hiatus. Une partie du
public, la plus gueularde, refusa la sortie à hombros du torero. Chacune de ses
oreilles était plaquée or pourtant. Que lui reprochait-on ? D’avoir perdu
le contrôle du toro pour les piques,
sûrement. C’est cruel, car nul ne sait si quiconque aurait pu contenir ce
volcan de bravoure brute et de sauvagerie, (fiereza).
Ensuite il fallut le consentir, ce que le petit homme fit très bien.
Continuons.
Commentaire ce matin de Terres Taurines d’un mystérieux correspondant. Je copie
et colle :
« Le succès remporté par la ganaderia
de Pedraza au détriment des toreros et surtout de Juan del Alamo, injustement
maltraité par le public qui ne le laissa pas sortir a hombros, ne doit pas
masquer l'absence d'identité de ce troupeau, ni franchement toriste, ni
réellement de qualité, mais dont les toros font parfois illusion en imposant
leur masse physique qu'il ne faut pas confondre avec la véritable
bravoure ».
Certes, ce n’est
pas Viard qui a écrit cette connerie, mais il est responsable de sa
publication.
6 commentaires:
Re-Coucou...!
Olé ,Olé, Olé y..... Olé !!
Txulo ladit , laecrit et labiendit.!!
.Punto.
ernesto+tard
pardon: laécrit etnon..laecrit !
Ton exigence orthographique fait plaisir à voir, vieux forban d'euskadi. Je parlerai bientôt de Unamuno!
..Et moi,..j'en parlerai à mon cheval d'épique, mon cher vieux kanasson "Whaoouh".
Celui que nous avons parfois..monté..à l'envers..dans le décor.
ernesto-hu
C'est vrai que nous avons beaucoup monté ce canasson, vieille crapule!
..Krappule..avec 2 p !!
ernesto del pepe
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