J’avais voulu
voir Urdiales et les Jandilla de Borja Domecq. Ce dernier est un homme
jeune et vraiment charmant. Il était là accompagné de 3 de ses 4 filles. « Ni un macho ». De très
jolies fillettes, bien élevées et avec de très beaux yeux bleus.
Les toros fournirent une corrida
intéressante, plutôt bien présentée, et avec pas mal de bois. Des comportements
variés, âpres ceux de Urdiales, avec ce piquant propre à la maison mais aussi des coups de tête violents, ceux de
Adame étaient les meilleurs, avec des
charges vibrantes, longues et profondes. Le mexicain en tira un bon parti et
fit admirer une bien jolie aptitude à lier les passes et à tirer le bras.
Très mauvaise
après midi pour Leal, qui étouffa son
premier toro, refusant de lui donner
l’air qu’il méritait, dans un toreo
voulant imiter Paco Ojeda. A son
second soso mais peut être abimé à la
pique, il voulut prendre le contre pied : puerta gayola et plongeon, le toro
passe au dessus, seconde tentative en piste, même plongeon. Ouf dangereux
et inutile mais sans bobo. A la cape, le torero cède du terrain à chaque passe.
Il tente ensuite de donner de la distance au toro, prenant le contre pied de ce qu’il avait fait à son premier.
Il termine sa faena dans un ennui profond. Mauvaise journée, pour ce jeune
torero, déjà desservi par sa grande taille, mais qui en plus sembla perdre ses
« papiers ». Peut être voulait t’il trop bien faire ? Cuadrilla
totalement dépassée !
Reste Diego
Urdiales. Il toucha les plus difficiles du lot, le premier un rouquin violent,
court, puissant et dangereux, le second moins compliqué peut être, mais court
aussi. A la cape, Urdiales gagna du terrain à chaque véronique, pour terminer
au centre. Ce n’était pas si simple devant le premier tambour major.
Je vais tout
vous dire, j’ai adoré ce toreo très
court : Urdiales utilise un répertoire très
restreint de passes, et se
refuse à toute fioriture ou concession au public. Ce n’est certainement pas un
manque de respect, c’est sa conception du toreo,
qui rappelle certain, celui à l’ancienne des années 70 et de façon
évidente, le maestro Antonete.
L’homme est
habitué aux tontons, ceci se voit. Il est calme, toujours réfléchi, bien placé.
Son toreo est quasiment une épure, une
recherche de stylisation, dans un dépouillement quasiment ascétique. Chaque
passe est un bijou de sobriété de justesse et d’efficacité, minimaliste comme
un haïku.
Devant ce toreo
si pur, si madrilène d’antan, j’ai ressenti une vraie émotion, une nostalgie
aussi et un vrai bonheur. Mais cette absence voulue de concession, monte difficilement aux gradins. Une demi-arène y fut apparemment sensible et ce n’est déjà pas si mal. Pour cette raison, la Présidence se fit prier, c’est un euphémisme pour accorder l’oreille, amplement méritée de son second toro.
aussi et un vrai bonheur. Mais cette absence voulue de concession, monte difficilement aux gradins. Une demi-arène y fut apparemment sensible et ce n’est déjà pas si mal. Pour cette raison, la Présidence se fit prier, c’est un euphémisme pour accorder l’oreille, amplement méritée de son second toro.
Enhorabuena y gracias torerazo !
4 commentaires:
Ma parole! On dirait notre Xavier, en train de caresser un brau de son Béarn d'adoption........
Un peu oui, mais c'est antonete age cajolant son vieux semental. Quand l'animal est mort, le maestro fut tres affecté
Txulo , lors des trés bons matins...hay coucou..koukou !
A l'exception du " plutot " (en trop), au début , je vous accompagne pleinement dans votre resena et je vous z'embrasse.
ernesto du matin.
Mon dear Txulo ,
! Bon Diable..mais..
! Que CE fut beau hier , sabado de Gloria , en el Botxo de Bilbo !
La Verdad y la Justicia .
Un Torerazo.
.Punto.
,
Muxu , muxu.
ernesto z'anges
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