Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

lundi 3 janvier 2011

Aux "couilles dures".

En ce début d'année, la « couille molle » sort de sa léthargie, comme d'une gueule de bois. Difficilement, car rien ici ne l'y incite vraiment, encore moins pour « encore s'indigner de la façon dont tourne le monde ». Habituée « à se coucher », « la couille molle » se contente de contempler.


« La couille molle » s'était étonnée d'abord, d'un amalgame sur la misère et surtout des spectaculaires modifications que provoquait le « spectacle » de la vraie misère sympa. Car le miséreux peut être sympa, reconnaissant du moindre petit cadeau, souriant.

Exemple Cuba. Tiens donc, parce que Cuba est misérable, avec une espérance de vie supérieure à 82 ans pour les femmes, un système de santé extrêmement performant et un taux d'alphabétisation qui défie les plus nantis. Que le régime cubain soit détestable, c'est un autre problème, une appréciation que chacun est bien libre de défendre, et « la couille molle » ne s'engagera pas sur ce terrain de prédilection des vrais hommes, des « couilles dures », experts aussi en sociologie et géopolitique viriles.

Maja Lola, probablement autre « couille molle » au moins dans le moral, m'avait fait comprendre, qu'invité à le faire, je devais répondre, ce qu'elle a fait, elle, avec son élégance et sa mesure habituelles, d'honnête femme. Je ne l'ai pas fait, et ne me suis même pas manifesté en off, par email ou téléphone. Xavier, toujours soucieux de convaincre et d'expliquer avait répondu, et nous en avons parlé.

« La couille molle » toutefois déplore que dans ces « cités », devenues des zones de quasi non droit, le chômage des jeunes atteint 80 %, et contrairement aux « couilles dures » et leur béret virilement incliné sur l'oreille, elle a tendance, cette « couille molle » a considérer qu'elle a sa part de responsabilité dans ce naufrage collectif.

Et puis, « la couille molle », qui au long de sa vie est pas mal sortie, y compris à proximité immédiate de ces zones de non droit, se demande si précisément, laisser se développer certains négoces au vu et au su de tout le monde, n'a pas le double avantage « d'acheter une paix sociale » et de « créer du pouvoir d'achat ». En tous cas, les incendies de voitures par quelques analphabètes imbéciles ne vont pas dans les plans de ces messieurs les hommes.

Et comme « la couille molle » est évidemment lâche, elle se réjouit que les « vraies couilles dures », celles qui ne « se couchent pas », prennent les choses en mains, fassent enfin régner l'ordre et la morale, avec le succès « karsherisateur » qu'on constate tous les jours. Allez, un peu de patience et enfin, nous verrons de vertueuses milices patrouiller dans ces zones enfin pacifiées.

11 commentaires:

Marc Delon a dit…

Dis donc, les honneurs d'un post à moi tout seul...

Tu vois chulo, l'idéologie c'est ça : une prisme qui rend ta lecture interprétative. Tout autre chose qu'un essai d'objectivité. Quand un gardien de prison me dit que là où il travaille il y a 90% de magrhebins, cela ne me fait pas plaisir, ne renforce aucune acrimonie de principe que j'aurais envers eux, par contre je veux pouvoir le citer sans précautions et sans qu'on me suspecte de quoi que ce soit de vil.

Des exemples ? Il n'y a qu'à relire "retour de vancances" sereinement. Mais de mémoire :

"chulo viendra encore s'étonner de la façon dont tourne le monde" cela peut induire aussi ''qu'il y a de quoi'' et ne représente pas forcément une critique à ton endroit...

"couilles molles" s'adressait à ceux qui jamais ne commentent et ne confrontent leurs idées avec les miennes... certainement pas à ceux qui ne pensent pas comme moi.

je ne trouve pas le régime Cubain détestable même si je suis loin d'aimer le communisme puisque tous les peuples qui le subissent sont malheureux avec des besoins élémentaires non assouvis. Je remarque juste qu'il n'a pas atteint les buts qu'il s'était fixé et que la population vit dans des circonstances effroyables et terriblement contraignantes : pourquoi le taire ? j'ai vu un film là-bas dans lequel le Che il y a 55 ans dénonçait :
''les trois quarts de la population vient dans des cabanes"
et bien vas-y, c'est toujours pareil. Et ceux qui sont dans des immeubles n'ont ni eau ni électricité souvent, et, je répète, qu'un chiotte pour quarante. A l'h^^otel un type plantait un clou avec une brique : il n'avait pas de marteau... (et la faucille alors ?)

Misère sympa ? Ces gens misérables-là me sont sympathiques puisqu'ils sont chaleureux et pas délinquants comme une grande partie de nos africains dont le seul fait de les nommer fait de nous, de redoutables racistes ou de sales cons...

Pour toutes ces raisons, je ne me sens pas être concerné par ce texte que j'attendais car ton silence était assourdissant, et qui se voulait en forme de
"rivage de clou"? Même pas mal, Chulo, sincèrement. Je t'aime quand même.

el chulo a dit…

je ne pense pas que cette réponse t'était seulement destinée. mais chacun voit midi à sa porte.

de plus, tout ce qui est réducteur est insignifiant.

Maja Lola a dit…

Dans cet imbroglio de vrais et faux pauvres, de bons ou mauvais quartiers, de vrais gentils ou de faux-jetons, de "couilles molles" ou "couilles dures", si on revenait à l'essentiel ..... le plaisir de partager cet espace d'écriture sans "s'enfanguer" avec autant de persistance ?

Marc, sur son blog, nous lance sur ses fantasme de démesure esthétique. Pour ça, question illustration, on est servis ! On en a pour plein les yeux.

Chulo nous avoue sa faiblesse fétichiste pour les chaussures de l'icône de la démesure selon Delon.

Je savais bien que ces deux-là trouveraient un terrain d'entente !

el Chulo a dit…

divin,e maja,

c'est ce qu'on peut appeler un "beau quite".

Marc Delon a dit…

Mais comme Delon est espiègle, il derrote à nouveau :
As-tu fais preuve d'humanité chulo pour ce pauvre perroquet ? Après l'avoir photographié, l'as-tu au moins achevé ?

ludo a dit…

"nos africains", tu veux dire, bwôna delon, les hommes de ce continent qui ne sont pas encore entrés dans l'histoire et dont les narines en forme de micro font se gondoler michel leeb ? ou veux-tu, grand toubab marco, parler des ressortissants aux patronymes si exotiques tels que les Bongo, Boigny, NGuesso, traorè, Deby ou Obiang ?
quant à ton maton, il doit bien avoir des poteaux qui travaillent dans des zonzons où 90 % de la population carcérale est non maghrebine puisque le ministère des violons annonce quant à lui des chiffres nous ramenant à 25 % d'incarcérés ayant un père originaire de cette région du monde ( on dira qu'ils sont donc classables dans la catégorie de "nos maghrébins" , comme nous eûmes "nos italiens" , "nos belges" , "nos portugais" ou "nos espagnols"...relire la presse des années 30 ou de la fin du XIX° est un régal, zemmour petite bite à côté !).
ce qui ne minimise pas la pertinence ds travaux d'hugues lagrange sur les thèmes des rapprochements entre les auteurs de délits et leurs origines culturelles.et que j'emmerde tous les barbus islamophiles comme toi les moyens cathos. et la ségolène avec ces croyants qui prieraient dans des caves ! n'importe quoi ! mais par contre elle était où La Pen quand les intégristes fachos ont occupé st éloi à bordeaux ? elle aurait du confier la tache à Viard, lui qui se félicite de ses propos, il habite presqu'à côté, alors que st cloud c'est tellement loin de la province...
quant aux racistes ils ne me font pas peur et je ne trouve pas que les cons aient une hygiène douteuse. ils sont racistes et cons. ça suffit, non ? ton beau-frère , le zébulon qui devrait tirer un coup demain en mettant sa fève dans la galette, a déjà certainement proféré ceci : " de toute façon ,tout le monde est raciste ..." ser o estar ?
il devrait lire ceci :
http://1libertaire.free.fr/AntenorFirmin.html
il serait déjà, au moins, moins con.
abrazo.

ludo

Marc Delon a dit…

Que 25% au niveau national ? je n'y crois pas une seconde mais chouette, si c'est le cas ces gens me sont de plus en plus sympathiques. Et j'ai pas dis magrehbins j'ai dis africains... du nord, du sud, de l'est de l'ouest... Je passe mes journées avec eux, vous le savez, je travaille dans un quartier où le français est rare. Et tout ce que vous récusez parce que ça vous foutrait un coup, ce sont eux qui me le racontent ! Ils en ont trop marre de leurs délinquants, faut dire qu'eux les subissent beaucoup plus que moi qui rentre le soir dans mon quatier résidentiel. Mais bon, pourquoi ça vous ennuie d'avouer qu'il y a un gros problème avec eux ? pas eux tous - j'insiste pcq sinon...- avec ceux qui nous haïssent. Moi je pourrai te donner un lien où l'on voit fêter à Nice la fin du Ramadan.... Tout cassé partout... les visages pâles terrorisés à travers les vitrines des magasins où ils se réfugiaient... T'en as entendu parler au JT ? Chuuuut, noooon fô rien dire.... Venez enseigner dans le Sud-Est, il ne vous faudra pas longtemps pour comprendre...
Et mon beauf n'est pas con, il n'est pas drôle, c'est tout. On va pas se le raciser sous prétexte qu'il est médecin et fait donc partie des riches, si ?
Non mais, il me ferait fâcher avec ma famille !!!
Moi, je l'aurais achevé...
Pas mon beau-frère... le perroquet...

Bernard a dit…

Les amis,

Je comprends rien à votre histoire de perroquet (dû manquer - au moins - un épisode), mais en ce début d'année - et pour un bon réveil après gueule de bois - ceci : "La source de l'ordre, c'est la justice. Les longues convulsions qui déchirent les Etats ne sont que le combat de l'égoïsme contre l'intérêt général; de l'orgueil et des passions des hommes puissants, contre les droits et contre les besoins des faibles" (Maximilien ROBESPIERRE, Discours du 2 décembre 1792)... Quasi évangélique, n'est-ce pas Chulo!?...

Bonne Année à tous - Bernard

el Chulo a dit…

Merci ami Bernard LargoCampo pour cette belle citation.

Tous le révolutionnaires dans leur phase utopique ont frôlé l'évangélisme et même Jésus a frôlé le socialisme.

Bonne année ami et abrazo.

Anonyme a dit…

Je me jette à l'eau: Je pense même que le "christ" a caressé -PLUS que frôlé, d'après même quelques croyants- le socialisme....
Mais moi, effectivement, "dans la phase utopique" ( qui m'habite toujours, d'ailleurs, bien que différemment), j'ai dû frôler l'évangélisme. Et je l'ai compris plus tard, évidemment. En effet, je surpris un jour une conversation chez le buraliste, qui parlait de moi lorsque je rentrais comme chaque jour chez lui pour prendre l'HUMA- je sus le lendemain qu'il s'agissait de moi- avec une certaine passion, ces derniers mots lorsque je pénétrais dans la boutique étant: " C'est un sacerdoce, chez lui...."
Inutile de le nier: ce jour-là, je fus flatté. D'autant que je rejetais depuis longtemps déjà les dérives soviétiques, la nomenklatura, etc...
A cette époque d'ailleurs pas si lointaine, combien de chrétiens m'ont maintes fois caressé dans le sens du poil, en faisant référence à leur Jésus lors de nos rencontres et discussions, soit la crainte du coco ou l'admiration de l'homme engagé, ou les deux, peut-être pour conjurer le mauvais sort du païen qu'effrayait le rejet du "bon" dieu....

Ton dernier commentaire, Chulo, a réveillé en moi qqs vérités, lentement acquises tout au long d'une vie enrichissante d'engagements, d'enseignements, et de liens, foin des clichés que d'aucuns conservent, sans jamais avoir appris que dans les livres.

Mais toi, tu sais tout çà.
Abrazo
Pedrito

Anonyme a dit…

Dans cet imbroglio de couilles dures ou couilles molles, de ceux qui avaient raison et de ceux qui avaient tort, de celui qui croyait au ciel et celui qui n’y croyait pas, on pose volontiers les yeux sur le coucher de soleil, ce camaïeu de gris argentés sur la photo. Elle est belle et rassérène.

Gina