Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

vendredi 5 octobre 2012

Merci Carmen


Allez qui a mieux parlé de flamenco et de toros que mon inestimable Carmen, Condesa de Estraza .

Parfois, nous qui n’avons pas le « duende », essayons d’expliquer des choses, comme l’amour de la corrida, son sens, alors qu’il n’y a rien à expliquer.

Comme expliquer le flamenco que je ne connais pas, et ces voix qui vous retourneraient comme des chaussettes.

Alors la Carmen, la Comtesse du papier d’emballage, nous balance Mina, sa « prima », cousine probablement de sensibilité.

La prima est une chanteuse italienne des années 60 70. 69 plus exactement en ce qui concerne le titre.

Alors la Carmen, ma Comtesse du papier d’emballage parle de cette obscurité, « obscuridad », et que pour chanter ainsi, il  faut être torera.

Allez comprendre, ou écoutez.

Sauf qu’il existe beaucoup d’enregistrements, où elle chante d’une voix claire et mesurée.  Et puis on se dit que c’est bien mais sans tellement d’intérêt.

Et puis ce « live », voix rompue, sombre, au bord de la rupture, et consciente qu’elle touchait quelque chose, elle y va à fond.

Moi je pensais à Brel, ce soir-là, il y a si longtemps, à Niort, qui avait rodé « Amsterdam », et le public, tétanisé quelques secondes avant d’exploser.

Entendons-nous bien, je ne fais pas le parallèle entre deux chansons qui n’ont rien à voir.

Je parle d’âme, et de chanteurs.

Brel était mauvais sur les enregistrements.

Ici, la voix est rauque, sombre, difficile dans tous ses  exploits.

Mais voilà, lorsque c’est trop facile, le « duende » se marre et se tire. Car c’est un morpion.

Ecoutez bien en quels périls se met cette formidable chanteuse.

Oui, seuls « les sons noirs ont du duende ».

Merci Carmen de rappeler que le toreo c’est autre chose que la facilité !

Nous avions oublié la prise de risque de l'art!



 

 




 
 
 

mardi 2 octobre 2012

La resaca


La « resaca » voilà le mot. La « gueule de bois », en français, ça a moins de gueule. «  Resaca », c’est la traduction de « ressac », on comprend mieux.

Donc allons y pour « resaca ».

Comme la mer qui monte et se retire, en  laissant des morts.

La mer est montée à Grenoble, et a laissé des morts, lynchés de la plus dégueulasse des façons, par des infrahumains  que nous avons fabriqués comme tous nos fils.

Que dire ? J’en ai assez de culpabiliser.

Ceci n’a aucune excuse, c’est dégueulasse.

A force aussi de compromissions du type, laissons les banlieues aux « dealers », au moins ils créent un flux d’argent.

Toujours ce fric sang, sève, et ces populations au moins basculeront sous le contrôle de quelques pourris bien-pensants. Mais ce sang irrigue aussi les moins lotis, qui veulent y accéder.

Je ne sais pas qui ils sont et je m’en fous.

Branquignoles, analphabètes que nous avons fabriqués, manières de scories.

Je jure que je n’ai pas voulu cela.

Et comme un écho, nos champions olympiques se font prendre la main  dans le sac.

Cela n’a aucune excuse, vulgarité, connerie, veulerie.

Là il n’y a pas eu mort d’homme, c’est vrai, et certainement nous sommes dans les jeux de l’argent, forcément moraux.

Je me demande tout de même si quelque part, nous ne sommes pas morts.

Amen !