Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

mardi 11 janvier 2011

Le fond du problème peut être?

L'hiver tauromachique s'étire doucement. Messieurs les figuras ont été faire le plein, aussi d'oreilles, en Amérique du Sud, et même d'indulto, ce qui devient une manie. Ça ronronne gentiment, et on s'esbaudit, en feignant de s'en offusquer, des exigences folles des « toreritos », pour promener leur beau costume, artistique façon Armani, sur le sable de Las Ventas, toreritos auto proclamés artistes, c'est plus sûr, et pourtant devant un 7 qui n'a plus rien à voir, c'est à dire prêt à s'esbaudir de toutes grimaces.

Même Dédé écrit des choses, comme c'est habituel chez lui, que nous ne pourrions pas contester. Nous pensons que tout ceci procède d'une stratégie « marketing » comme on utilise les bandes du billard. Vous verrez que lorsque la saison sera lancée, il reviendra à des thèses plus habituelles chez lui, de la bravoure dans la muleta, de la difficulté de toréer ces monstres modestes, car lui sait, et repartira en guerre contre les « ayatollahs  irresponsables », les ridicules petites plazas et leurs budgets ridicules qui s'obstinent à sortir des toros « infumables », et surtout contre une certaine perception éthique de la corrida, de façon générale. On sait bien que de nos jours, de libéralisme assassin, business et éthique ne font pas bon ménage, mais, n'est ce pas, on n'y peut rien, mondialisation oblige.

Pourtant l'année a été rude pour nos « taurinos » avec le coup d'éclat de Barcelone, pur « made in cataluna ». Même les zantis, tout au moins, les plus éclairés, sentent bien qu'il y a derrière toute cette salade catalane, autre chose qu'un problème « antitaurin », qui se serait transformé en quelque chose de purement espagnol, du domaine du vieux jacobinisme castellano et de l'identitaire catalan.

Ceci a déjà été largement commenté, mais le public boudait la Monumental et ses spectacles taurins, mais c'est aussi vrai pour le reste de l'Espagne qui regarde avec envie, au moins la minorité qui s'intéresse encore à la corrida, et singulièrement les aficionados espagnols et les professionnels, nos arènes françaises bien replètes en général. Seul Tomas faisait le plein, à Barcelone, arbre qui masquait la forêt, d'une aficion en déliquescence. Déjà en 2007, Balana hijo, propriétaire actuel des arènes, avait cherché à se désengager. Et figurez vous que le seul qu'on n'entend pas, c'est lui, l'heureux propriétaire.

Par contre le PP, qui, probablement, n'a pas d'autres sujets sur lesquels intervenir de façon crédible, s'est emparé de la défense de la Fiesta et singulièrement à Barcelone, devenant de plus un défenseur des libertés et de la culture espagnole, toujours très singulièrement, et par hasard, évidemment, à Barcelone, historiquement, très singulier en effet, c'est un euphémisme. L'objectif était clair, emmerder Zapatero qui n'est pas un défenseur de la Fiesta, et s'est abrité derrière un argument qui a ses valeurs à la fois juridique et constitutionnelle: le Gouvernement Central n'a pas à intervenir dans une affaire qui concerne une Communidad, et en conséquence laissait aux élus du PSOE toute latitude de voter selon leur conscience.

Qu'on ne s'y trompe pas, même si aux yeux du PP, je pourrais passer pour ce que les militants de base UMP nomment ici un « socialo communiste », quoique n'ayant jamais été encarté nulle part, un « rojo » chez eux, je n'éprouve pas de sympathie particulière pour Zapatero et son rose très passé, voire trépassé, mais je trouve son attitude finalement assez cohérente.

En politisant la corrida, je le répète à des fins politiciennes, pour emmerder Zapatero qui s'est fait piéger, et pour préserver aussi certains intérêts du très puissant lobby taurin, financièrement parlant toujours utile en période électorale, qui, de plus, ne vote pas à gauche, on l'aura compris, quel que soit le sens, hélas dépravé de ce terme, le PP a commis de mon point de vue une faute grave, qui a conduit si besoin était à une radicalisation des positions des élus catalans, de tous les élus, dans un premier temps, qui détestent, et ce n'est pas nouveau, que Madrid décide pour eux, faisant de plus de cette corrida un symbole social et culturel d'une Espagne jacobine. Cette politisation peut fort bien, en d'autres endroits en Espagne, en radicalisant des positions politiques exacerbées en période de crise, et en ravivant de vieilles rancœurs, produire des effets similaires.

La corrida, malade à en mourir des taurinos; n'avait pas besoin de ce descabello imbécile.

Mais soyons en sûr, dans cette optique libéralissime, certains taurinos ont bien compris que la corrida allait à sa mort et que le seul problème était dans le court terme, prendre un maximum de pognon, et très vite! C'est la seule « justification » des positions imbéciles des « figuritas », qui de plus ont déjà fortune faite et pourraient se retirer, alors que les éleveurs qui ont répondu servilement à leurs exigences, marché oblige, commencent à se poser des questions. Et même Dédé, au moins actuellement, qui retransmet les états d'âme de ses supposés bailleurs de fonds et d'influence, ce qui revient au même.

Mais ce qui, chemin faisant, est plus grave, parlant toujours de corrida, je le précise, c'est lorsque l'incontinent du Boucau, incontinent verbal, je le précise, pour le reste, je n'en sais rien, se charge de faire la promotion de la dame Esperanza Aguirre, aficionada absoluta, et du PP, après avoir expliqué combien le discours de Marine était intéressant.

Car enfin, après que de façon obsessionnelle, j'aie répété que je me mordais les couilles d'avoir participé avec mon impôt au lancement de « Tierras Taurinas » à l'Ambassade de France de Madrid, je me dis, que de la même façon, je participe à bien d'autres saloperies, à Madagascar par exemple, et de toute autre ampleur, je me sens un peu baisé mais sans plus. Après tout, le Dédé il est bien malin d'utiliser certain membre de l'OCT et c'est bien pour le capitaine d'Industrie qu'il est.

Mais je me dis aussi, que surtout si on « offre » des numéros gratuits, l'indépendance de pensée et d'agissements est évidente, tout en écoutant une désagréable voix qui me dit, mon petit Bernard, on te prend pour un con.

Bon, je comprends les problèmes d'un capitaine d'Industrie, diffuser, trouver des canaux de diffusion, avaler quelques couleuvres s'il le faut, utiliser « bénévolement » l'étiquette de l'OCT, se faire briller. Bien joué.

Par contre, prendre position de façon indécente sur un problème espagnol, celui de la mémoire historique, en parlant d'irresponsabilité, attaquer le juge Garzon dont les attendus n 'ont jamais été publiés, servir la soupe des réactionnaires renaissants du PP, pour gagner des tirages, tout cela lorsqu'on est un français, je le signale, me paraît manquer de la moindre pudeur ou respect.

Et tiens je vais vous dire une chose. L'UVTF par exemple, comment ne peut t'elle pas se mettre d'accord pour fixer une règle vis à vis de nos « artistes ». Pourquoi? Parce que tout simplement, pour remplir leurs arènes, ils ne pensent qu'à baiser les autres. Loi du marché, alors que peut être, pour démontrer une réelle volonté d'évolution, il suffirait que tous se mettent d'accord pour fixer certaines règles, accompagnant cela d'une vigoureuse campagne d'explication. Utopiste, je sais, quoique!

Et pour conclure, cette perle éclairante de Paco Camino! Rapportée par Alfonso Valencia en date du 2 Aout 2010:

« C'est la faute du Gouvernement Central, Zapatero qui n'aime pas la Fiesta »

« Tous ces communistes perdus sont contre la Fiesta car elle est espagnole, parce qu’ils sont anti espagnols comme Zapatero, qui a peu de chose d'Espagnol »

« Leur doctrine est d'interdire et interdire, ils veulent seulement de l'argent et en fonction de cela ils votent n'importe quoi et pas en conscience »

« La culpa la tienen estos rojos »

« La culpa la tiene Zapatero ».

Les deux dernières laissées volontairement en espagnol.

Camino a été un grand torero.

Pour le reste, cela ne vous rappelle rien?

PS: dernière heure, informé par mes "oreilles espagnoles".

Je me demandais pourquoi Dédé n'avait pas fait état du scandaleux refus de RTVE, (Radio televion espanola) de diffuser des corridas. He bien le voilà qui fait partie d'une "tertulia" sur le programme Clarin de la chaine R5 de RNE Radio Nacional Espanola.

Pour le fun le dernier programme:

"El cierre de "El Albero" en la COPE o el abandono masivo por parte de los redactores de "Burladero", nos ha dado pie para reflexionar sobre el momento que atraviesa el periodismo taurino. Santos García Catalán (Director Comercial de "Burladero"), Rafael Cabrera (ex director de "El Albero"), Enrique Romero (responsable de la información taurina en Canal Sur), Carlos Crivell y André Viard reflexionan acerca de los peligros que vive el sector: el acoso social y político, los problemas de financiación o la ética profesional".

Zapatero n'a pas que du mauvais!



10 commentaires:

pedrito a dit…

Paco Camino fut un grand torero? Soit: mais est-ce que çà peut justifier qu'il soit si con! Et pas à moitié....Un vrai, profond, et incurable. Comme si les rouges étaient les ennemis de le corrida, et les blancs ses défenseurs ! D'abord, sa corrida à lui, comme à ses amis politiques et professionnels, n'est pas forcément la mienne, c'est è dire celle que les aficionados défendent, qu'ils soient de gauche ou de droite. Et puis, cette insupportable manie d'insulter ou de mépriser les gens, parce qu'ils ont des convictions et des opinions différentes !

Je n'ai rien de commun avec Zapatero, capable d'envoyer ses flics contre les manifestants qui s'opposent à sa politique libérale. Ni blanc, - enfin, pas trop,- ni rouge, mais rose, comme tous les socio. Pas une raison pour un suppot du PP de l'accuser d'être responsable du cancer libéral qui ronge la corrida.
Et quand on apprend que Viard et Enriquita Romera vont reflexionar (avec d'autres semblables, sans doute, adeptes de la corrida moderne aux interminables faenas et aux indultos multiples de chêvres) sobre los peligros que vive el sector, alors, là, on respire.
OUF! Conocen los problemas, y van a curar el malo. Definitivamente.

Saludos

el Chulo a dit…

toujours un laisir de te savoir en vie ami pedrito!

JL Duffau a dit…

Chulo, je suis d'accord avec toi, la majorité des toreros, figuras, modestes, subalternes, raisonnent à court terme. Je peux en témoigner pour les fréquenter au quotidien. Mais ce court terme, c'est peut être aussi parce chacun d'entre eux ignore de quoi est fait son lendemain: seront-ils encore figuras, toreros, tiendront-ils encore sur leurs deux jambes, et même, seront-ils encore vivants ?
D'autre part je voudrais ajouter que s'il est clair que les taurinos avons notre part de responsabilité dans la situation actuelle, la corrida est aussi en danger en Espagne à cause de la passivité des aficionados espagnols. Je parle de passivité non pas dans la défense de la Fiesta, mais dans leur trés faible propension à être autre chose que des consommateurs de spectacle. Une peña espagnole peut suivre un torero, éventuelement aider matériellement et de façon ponctuelle un novillero, mais l'idée directrice est "pasarselo bien" y poco mas. Rien à voir avec la mentalité des aficionados français qui pour beaucoup d'entre eux s'engagent dans la diffusion de leur passion et souvent même dans l'organisation, devenant par là même acteurs et partie prenante.
Enfin je ne comprend pas bien que tu puisse parler de jacobinisme espagnol, le problème ici (et pas seulement sur le plan taurin) je le vois plutôt dans les dérives des nationalismes régionaux favorisées par la faiblesse du pouvoir central.

el chulo a dit…

Je veux te remercier de prendre la parole en tant que "taurino". C'est le genre d'apport qu'on ne peut qu'apprécier.

Sur ta première remarque, je sais parfaitement que le métier de torero voire même de subalterne est aléatoire et dangereux. Je suis de ceux pour lesquels se mettre devant un toro est quelque chose "d'incompréhensible", je veux dire que définitivement, il y a ceux qui le font et les autres. Je n'ignore pas non plus, qu'un toro quelles qu'aient été les manipulations destinées à le rendre plus "prévisible" reste un toro et que "extrano" est toujours possible, ou l'inattention du torero, ou un mauvais moment. Ceci dit, conviens que s'il n'y avait pas de risque, la corrida perdrait tout sens.
De plus il s'agit aussi d'un "métier", d'une technique et je pense que lorsque depuis plus de 10 ans, on torée 100 corridas par an, on a une autre vision du job que celle que peut avoir celui qui essaie de percer et doit se coltiner des toros de moins de "confiance" pour sa ou sa paire de corridas annuelle.
Concernant la corrida et son public espagnol j'avais essayé d'(en parler dans un texte que Xavier avait bien voulu héberger intitulé "vomitorium psychique". Tu pourras t'y référer.
Pour le reste, je vois mal ce que tu veux dire par un état fort, "faiblese du pouvoir central" dans "l'affaire catalane par exemple ou basque.
Les autonomies sont des histoires très anciennes en Espagne ( au moins XIX ème siècle) et je voulais simplement dire que le PP était héritier d'une tradition viscéralement opposée à toute autonomie voire "séparatisme", qui elle, a directement à voir avec le pouvoir central fort franquiste. Que je sache, celà n'a pas réellement réglé le problème.
Encore merci pour ton intervention

Xavier KLEIN a dit…

Monsieur DUFFAU, je comprends parfaitement l’inquiétude des «taurinos».
Toutefois, il me semble qu’elle ne débouche pas sur une irrésolution ou une hésitation, mais qu’au contraire elle se traduit par des choix qui procèdent du «pressons le citron tant qu’il reste du jus, après moi le déluge». En clair, ils agissent comme s’ils avaient intégré la fin prochaine de la tauromachie et la nécessité d’engranger tant qu’il est encore temps.
Le problème, c’est que s’ils ne sont pas les uniques responsables de la situation -je suis d’accord avec vous sur votre analyse- leur attitude et leurs prétentions ne font que l’aggraver. Aggravation économique (renchérissement des spectacles), aggravation purement taurine (banalisation et développement d’une tauromachie UNIQUEMENT commerciale), enfin, et c’est le plus grave, aggravation psychologique: ils tuent l’espoir et la volonté de lutter.
Certes, en tauromachie comme ailleurs, on a la tauromachie et les «élites tauromachiques» qu’on mérite. Mais l’organisation espagnole, contrairement à la France où l’existence des traditions taurines résulte de luttes politiques et populaires (et d’une conception étayée et argumentée qui lui a permis de survivre), présente une telle concentration et monopolisation du système entre les mains d’une minorité d’acteurs (empresas privées, professionnels, presse) qui ont tous partie liée, que l’avis des aficionados n’a aucun espace de liberté et d’action, et de toute manière les «taurinos» le consentiraient-ils?
Si les aficionados espagnols sont si passifs (ce qui reste à prouver), c’est peut-être aussi parce que le «milieu» ne leur consent aucune place: paye et tais toi!
L’Espagne, pays qui n’a que peu connu la démocratie dans son histoire, n’est pas la France, pays gaulois où la tradition de la lutte et de la contestation est plusieurs fois centenaire.
L’Espagne n’a pas d’anticorps anti «zantis», comme la France.

JL Duffau a dit…

Pour répondre au Chulo, entièrement d'accord, le risque est élément fondateur de toute les tauromachies. Sans lui, la corrida est indéfendable. Lorsque j'analyse un spectacle, j'essaie souvent d'imaginer une personne qui y assisterait pour la première fois; si sa conclusion peut être du style "ça n'est que ça...", si elle n'a pas perçu le danger de l'animal et le mérite qu'il y a à l'affronter, alors on est mal...
Pour ce qui est de la faiblesse du pouvoir central (je n'ai pas parlé d'état fort dans le sens historique espagnol comme tu as semblé le comprendre), cette considération n'est pas un jugement de valeur sur le gouvernement actuel, mais simplement la constatation du fait que la constitution espagnole est ainsi faite que les alliances sont souvent nécessaires pour gouverner, et attribuent actuellement une force démesurée aux partis nationalistes.
À Xavier Klein (un peu moins de "monsieur" s'il te plaît,même si tu veux marquer une distance parce que je me suis annoncé taurin,la dernière fois que l'on s'est croisé tu m'as appelé ami), je voudrais dire que mon commentaire voulait amener un modeste éclairage sur ce que pouvait être l'état d'esprit individuel des toreros, car on a trop souvent tendance à oublier que ce sont des personnes qui se mettent devant les toros,et en aucun cas je ne voulais justifier les tares du mundillo.
Je peux t'assurer que la fragilité de la corrida préoccupe autant les professionnels lucides que les aficionados. Mais les intérêts personnels des puissants commandent comme dans tous les milieux...
Pour terminer, au sujet de l'aficion espagnole admirable par beaucoup d'aspects, j'adhère à ta conclusion.

el chulo a dit…

Toujours intéressant d'avoir l'avis d'un professionnel, (le ludo grippé m'a éclairé). J'en tire au moins deux conclusions: la première que malgré nos outrances, nous ne disons pas que des sottises, la seconde, que l'heure est grave, ce que nous soupçonnions sans trop vouloir y croire.

Tout à fait d'accord sur tout ce que tu dis, y compris que les toreros ne sont que des hommes, sinon, comment expliquer Romero, Paula mais aussi quelques d'autres, dont peut être Antonete ou Ordonez ou Curro Vasquez ou Viti voire même Joselito, et aussi Morante et Tomas d'avant, pardon Condesa, sans être exhaustif.

Il est évident que la « transcendance » nécessaire de la corrida, au risque de disparaître, tout simplement, provient de deux sources: le don de soi et la vibration du danger. Et lorsque ces conditions sont réunies, que le petit homme ait cette grâce de communiquer avec les mystères de la vie. Medium, donc, comme tout artiste.

Horriblement difficile, comme être Mozart ou Greco ou Goya ou Picasso. Connecter avec le transcendant n'a rien d'évident, surtout en emmenant avec soi 10 000 ou plus de spectateurs.

C'est te dire en quelle estime je porte l'art, tous les arts, qui évidemment exigent qu'on se mette en danger, tu sais, la « margelle du puits » de Lorca et ces caprices de ce morpion de duende. Mais l'art ne se décrète pas: la peinture est un art, quand je peins, ce que je ne fais jamais, je ne suis pas un artiste, pareil pour l'écriture, ou le chant tiens, opera ou flamenco, et je chante dans ma salle de bains.

Donc, une accumulation d'erreurs: art, patrimoine, politique!

La pire, à mon sens, de mon point de vue, compte tenu de la « hispanidad » si tu vois ce que je veux dire, étant de politiser la corrida, au seul sens de la remettre entre les mains des politiques. Alors qu'à l'évidence, sous les 40 ans de Franco, la corrida avait quelque chose à dire, espace de liberté, de révolte et de dire. Maintenant, ne reste en Espagne qu'un business, ou un enjeu politicien. Et je prétends que ce processus est mortifère.

De ce point de vue, l'analyse de Xavier est remarquable.

Ceci dit, j'aimais faire mes courses chez les petits commerçants, je vais dans les grandes surfaces ou sur Internet. J'ai très honte, mais il n'y a plus de petits commerçants.

Le paradoxe est que nul ne peut enlever aux toreros de se mettre devant, et qu'en même temps à force de putadas, d'intérêts bien compris, de tromperies que nul ne savent mieux que les taurinos eux mêmes, on fait de la corrida une bouillie de passes, un mensonge.

Pour Barcelone, je pense que le seul vrai problème restant est le niveau d'indemnisation de Balana, et ce depuis le début. Autrement dit, il peut à la fois, avoir suscité et retarder.

Enfin, je n'ai rien contre l'alternance, même lorsqu'elle ne va pas dans mon sens. Zpatero serait probablement tombé sans cette pantalonnade.

Merci en tous cas de ton attention.

pedrito a dit…

Très intéressant, vos sentiments aux uns et aux autres, amis aficionados dans le sens le plus vrai de ce terme galvaudé par ceux qui ne roulent que pour le fric qu'ils en tirent, sans se préoccuper du mur qui se rapproche contre lequel ils vont s'écraser.

A moins que....

A moins que .... Le miracle auquel on veut toujours croire....Mais peut-on encore attendre quelque chose de sensé, une prise de conscience de la dernière chance, de ce monde qui ne vit pas sur notre planète, les uns trop friqués, les autres pris de vertige par l'image rendue par les premiers, même si l'on a toujours baigné dans un optimisme à toute épreuve. Seulement deux mots à JL DUFFAU: qui a pû, parmi n'importe quel salarié, avoir jamais l'assurance du lendemain? Les salariés se sont regroupés depuis des siècles pour analyser leurs problèmes et y faire face, ce que la profession de toreros n'a jamais sû faire, incapable qu'elle fut d'imaginer que chacun devait être nécessairement solidaire de son alter ego alors qu'ils subirent les une et les autres la dépendance et la soumission aux taurinos, éleveurs ou empresas.
Ceci n'est évidemment pas un jugement, mais un constat, un point de vue de vieux lutteur, pour qui un combat ne peut se mener que solidairement.

Le monde taurin, celui des toreros, et notamment celui des sans-grades et des subalternes, le plus vulnérable, a toujours échappé aux règles qui ont accompagné les luttes des autres salariés. Les vrais dangers de la corrida leur ont échappé. Et c'est vrai aussi que lorsqu'il faut s'élancer au cuarteo, al quiebro, de poder a poder, ou al recibir, devant deux pitones, pour clouer les banderilles, cela n'incite pas forcément à philosopher sur le sens profond de la lidia ou sur l'avenir menacé de la fiesta brava.

Saludo a todos. Un plaisir de vous lire

ludo a dit…

tiens , le dernier taurino en vogue de l'autre côt" des pyrénes mais né sur ce versant, DD me myself and i, propose des analyses quiteñas à longue vue qu'il "indigénise" à souhait.
correa serait marxiste tendance groucho. ouarf, la vanne ! personne avant me myself and I ne l'avait tentée. quel esprit.
correa, oppposé a los toros, est un populiste ( diable, ce mot ! dans sa bouche ! c'est tordant )mâtiné de dictateur, un bourgeois perfide ( si on lit la république ds lettres c'est pas si évident mais bon DD est un vrai prolo ). et Uribe c'est un démocrate, fin, ouvert, tolérant, affabe, à l'écoute et soucieux des libertés ?
on nev apas parler de la colombie, dit en substacemais entre les lignes me myself and i, puisque los toros sont au programme électoral d'alvaro. et les idigènes, lui, ni bourgeois ni perfife, il te les met au pas, faut voir !
mais quelle incurie.


ludo

La condesa de Estraza a dit…

Insisto, qué pena no poder leer como me gustaría debido a la putada del idioma y teniendo en cuenta la miga que se adivina por aquí.
Saludos, Chulo y demás participantes.

La condesa de Estraza