Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

dimanche 30 janvier 2011

Le Valet d'éP...P .(Merci à Nadège et Marc)

Il ne se passe pas une semaine sans que le judicieux Dédé nous sorte une apologie de tel ou tel politicien du PP. Avec une mention particulière à la blonde incendiaire Esperanza Aguirre, actuellement à la tête de la Communidad de Madrid, et nous précise l'impénitent, une future très grande du futur gouvernement du PP. Elle adore se faire photographier avec les grotesques « figuritas artistes ».

Il y a deux ou trois jours, c'était Rajoy, le translucide « jefe » du PP, qui apportait son soutien à la Fiesta, bien que lui même, ne soit pas réellement aficionado, enfin pas autant que la blonde. De bon augure donc pour notre magouilleur traficoteur OCTien, qui trouve même le moyen de soupirer, quelque chose comme: ouf plus qu'un an à tenir, sous l'oppression du PSOE. Tout ceci ressemble fort à un renvoi d’ascenseur à de possibles « bienfaiteurs », de l'OCT aussi?

« Le bras armé » en Espagne, l'expression est de Ludo, du zouave du Boucau est sa revue « Tierras Taurinas ». J'ai toujours été de ceux qui soulignaient la qualité éditoriale de son travail, sa puissance étonnante et surnaturelle pour tout dire, oui oui, de travail solitaire aussi, oui oui.

Et au pays de Mundotoro et de la nullité accablante de la Presse Taurine espagnole, qu'elle soit écrite ou télévisuelle, la qualité des « Opus », excusez du peu, a de quoi surprendre. Joaquin Vidal et Navalon, discrédités par les « amigos » de Dédé et lui même sont bien morts et enterrés. Oufffffff, plus qu'un an à tenir!

Le 7 de las Ventas a été trucidé, sacrifié à une économie de marché, suppléé par ce que d’aucuns nomment un « lobby » qui manie les grandes résolutions, les vœux pieux, tout en se battant sauvagement pour conserver le contrôle de la « cassette » et des milliards d'euros qui vont derrière. Dédé est de ceux là, capable d'annoncer les plus saines résolutions et d'agir de façon contraire, c'est à dire, celle qui préserve ses intérêts à court terme. Il l’a déjà fait avec les « rojos » landais, mais il y a longtemps.

Le Dédé, il a trouvé un filon, qui se vend bien en Espagne, expliquer les encastes ou plutôt les produits des divers élevages fameux. Ce qu'il fait avec compétence et talent. Et là, on peut y passer une vie. Cela permet, tout en très respectueusement leur tirer l'oreille, de cirer les pompes à ses obligés. C'est bien fait, sauf que j'en connais plus d'un qui me dit, là bas: tu nous emmerdes avec tes encastes, nul ne sait ce que font réellement les éleveurs, et pas toujours eux mêmes. Donc, le toro indéfinissable final, mignon, rondouillard, qui ressemble aux autres. Tous pareils!

A ceux qui génétiquement ne faisaient pas de viande, on a mis du poids, à ceux qui génétiquement n'avaient pas de tête, on a foutu des cornes de zébus, à ceux qui avaient 20 passes, on a mis de la suavité. On se dit aussi, que celui ou ceux qui auront su garder une souche pure ou presque se feront bientôt des « criadillas » en or.

Ainsi, « grondé » par l'incorruptible Dédé, qui ne craint pas de faire la morale à ses obligés bienfaiteurs, Monsieur Jean Pierre parlerait d'instiller de la « fiereza » à ses produits. Conclusion, braves gens, les « taurinos » feraient amende honorable et vous allez voir ce que vous allez voir! Sauf les figuritas qui tiennent beaucoup à leurs toros « artistes », ce n'est pas moi, n'est ce pas Dédé qui ai inventé l'expression, capables de se manger 100 passes insipides de nos grattouillés par le « duende », autoproclamés « artistes » et qui semblent plus que jamais prêts à saper les fondements mêmes de la corrida pour engranger au plus vite les bénéfices de leur « art » face à des foules de plus en plus crédules, friquées, festives et ignorantes, qui se substituent aux détestables aficionados « bougons » qui vont bientôt définitivement rester chez eux. Donc, vive la noblesse, niaise, la bravoure dans la muleta comme on dit, la suppression des deux premiers tiers, qui vident la corrida de sa substance. Tout ceci est à la fois d'une tristesse infinie et criminel.

Sur ce plan je voudrais céder la parole à Marc Delon, dont je ne partage pas toutes les valeurs, loin s'en faut, mais qui, sur le sujet a une réflexion très saine:

"on ne peut être à la fois juge et partie'' la tauromachie ne cesse d'en souffrir et d'y prêter le flanc à la critique. Les empresas sont agents de toreros, les toreros sont ganaderos, les ganaderos sont empresas, et tout ça tourne en rond, imposant ses règles à un marché qui ne sera donc jamais nettoyé des mauvais principes. Faudra-t-il alors maintenant subir en plus les "analyses" d'autres intervenants professionnels ? De grâce laissez-nous analyser en paix, nous, observateurs extérieurs, dégagés de vos affaires, seulement animé de passion avec notre parole naïve qui ne dit rien d'autre que notre ressentiment sincère. Quant à l'idée que seuls les toreros seraient compétents à commenter... on entend, on voit et on lit de pitoyables énormités dans leurs déclarations ».


Pas mal non? Nous sommes bien dans le fond du problème!
Alors bien sûr, dans ce contexte de putadas, d'intérêts à court terme, et compte tenu aussi, que la tauromachie est un microcosme, un petit système qui tourne en vase clos, compte tenu aussi que lorsque les toreros ouvrent leur grande gueule, c'est pour dire de tout aussi immenses conneries, que ces illettrés cupides vulgaires se sont emparés d'un sujet « artistique » dont ils ne mesurent nullement la moindre dimension.

J'aime assez le parallèle avec l'Opéra et les liens de défense qui savent aussi se lier sur un art éminemment populaire. Et bien voyez vous la perception de New York, de la Scala, de Paris de Sydney et de bien ailleurs varie avec parfois de grosses colères. On se souvient de « notre » Alana, viré de la Scala. Qui de nos publics « bling bling » osera virer Ponce?

Or la diffusion de la Corrida est évidemment très réduite, c'est sa force et sa faiblesse, sa singularité précieuse et fragile, qui la laisse entre les mains de mafias politico (la nouvelle mode) économique pour faire sérieux.

Car enfin, ce PP orphelin de l'exalté Aznar, qui n'a rien à dire, a pris le risque historiquement mortifère de politiser la corrida. Et notre rusé derrière, qui au passage a dû coller des contrats de diffusion de « Tierras Taurinas » à la Comunidad de Madrid et sa pulpeuse blonde.

Plus personne de sérieux ne voit dans « l 'histoire » de Barcelone une quelconque liaison avec de l'anti taurin, mais bien une réaction identitaire, où les zantis furent manipulés certainement, de plus au profit de bien sonnants et trébuchants avantages.

Mais tout ceci n'est presque rien, au regard de l’exalté abruti du Boucau, lorsqu'il dénonce « l'irresponsable » devoir de mémoire qui rallumerait de vieilles rancœurs et au passage « allume » le juge Garzon, sans même avoir pris la peine de lire les attendus. Après que les fascistoides de Mundotoro, les maîtres à penser, devinez pourquoi de l'incontinent dompteur de Sénateurs, se soient félicités de façon hideuse, que les fouilles de Viznar n'aient rien donné.

Donc merci à Nadège de reposer le problème. Et aussi avec sa permission de publier son commentaire sur les « enfants volés du franquisme » au cœur de l'action de Garzon, qui offrent au moins un intérêt juridique: il y a des survivants!

Comme souvent, on ne veut pas revenir sur les crimes de la dictature pour conserver le lien social.
On ne sait pas qui est ce " on".
On ne sait pas ce qu'est le "lien social".
Certains chiffres paraissent énormes: on évoque ça et là 300000 bébés dérobés à leurs mères.
Le parquet de Cadix semble lui décidé à ouvrir le bal.
Ce honteux trafic d'enfants sera t-il sujet à prescription ?
Quoique décident les législateurs, on n'empêchera pas des fils de , mais de qui, de se poser des questions et de vouloir en savoir plus.
Ambiance familiale garantie...

Ole!

5 commentaires:

ludo a dit…

du matin , chagrin
Aguirre du soir, (dés)espoir ?
et tu la trouves pulpeuse...????
joder tio , be serious !

abrazo.

ludo

el chulo a dit…

bon, toi tu la vois plutôt en araignée!
remarque cette vision poêtique ne manque pas d'intérêt.
en vérité je bloquais un peu et n'ai pas osé le "blondasse" qui me venait à l'esprit par respect pour une ou deux vraies blondes que j'ai appréciées.
alors pulpeuse non!
perdon amigo!
abrazo!

Bernard a dit…

Bah, moi qui croyais qu'il n'y avait d'AGUIRRE que Dolores!... Et celle-là qui, en plus, serait "araignée" (appelée à régner, à vous en croire?), autant dire un trapio de "sardine"!?... Parce que la "pulposité" des enfants de Dolores c'est quand même autre chose!...

Abrazos à vous deux - Bernard

el Chulo a dit…

Ben non, il y eut même un Aguirre au pays basque plutôt estimable, d'une autre façon que madame Douleurs.

Elle est effectivement appelée à reigner avec Rajoy par Dede qui comme chacun sait fait les gouvernements là bas.

Je reconnais toute la sublime finesse de l'inestimable ludo!


Un plaisir de te voir ici, amigo largo campo, sin fundas!

Marc Delon a dit…

pas sûr que nos blog soient un lieu propice à affirmer des "vérités" personnelles invérifiables mais puisque tu le fais, j'ouvre - et referme - cette brève parenthèse :

je crois ton analyse erronée :

Nous avons les mêmes valeurs et sûrement aussi une sensibilité approchante... mais nous n'avons absolument pas confiance dans les solutions auquel l'autre croit.

Pour autant, dans un cas pareil, je ne suspecte jamais a-priori l'autre, d'être infréquentable. je suppose qu'il en est de même pour toi et que cela ne devrait pas nous empêcher de boire un coup, un jour, au hasard de la route des toros.Commentaire à publier ou non, es igual, je sais que tu n'est pas un censeur. Abrazo.