Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

jeudi 17 mars 2011

Un clic et hop!

Internet est un outil fabuleux. Une question, un clic et hop ! On sait tout !

Cela me fait penser à Mathilde qui a un vrai problème avec les maths et me dit assez souvent, « le calcul ça ne sert à rien, car il y a les calculettes ». Logique imparable.

Jusqu'alors, je ne m'étais jamais vraiment préoccupé ni des centrales nucléaires en général ni de celles du Japon. Quelques clics et hop ! Je sais presque tout des technologies, des circuits de refroidissement, des centrales nucléaires japonaises, presque toutes en bord de mer, et réparties sur les cotes Ouest et Est. A lire de vrais spécialistes, il y en a, mais il faut chercher, il semble que si on excepte la culture du danger sismique chez les japonais qui vivent avec, il soit étonnant qu'on n'ait pas prévu de surélever plus ces centrales ou de les placer sur des points plus hauts, par exemple 30 à 40 mètres au dessus du niveau de la mer. Mais ceci probablement posait d'autres problèmes de pompage d'eau et surtout de coût. Il est évident toutefois qu 'on a dû penser à un risque mesuré, peut être, en termes de probabilités une vague moins haute ou moins rapide, même si, il semble aussi que les bâtiments aient correctement résisté au séisme lui même, hors tsunami, ceci restant toutefois sous réserve d'expertise. Il semble encore une fois qu'une vague de 10 mètres de haut est certes plutôt importante pour un tsunami mais reste dans une certaine «  normalité », et de ce fait, toujours dans l'hypothèse d'un tsunami qui suppose un séisme d'une forte intensité, n'a rien "d'improbable". Je ne fais que répéter ce que je lis.

De plus, par expérience, il faut bien que j'en aie une petite, je sais pertinemment que le risque zéro n'existe pas, c'est à dire par exemple pour des systèmes informatiques complexes, on peut doubler, tripler les équipements ou les logiciels, voire les quintupler et plus, nul ne peut garantir que tous ne tomberont JAMAIS en panne en même temps, même si c'est chaque fois de plus en plus infiniment peu probable, et que je n'aie jamais eu à y faire face. Dans un ordre de grandeur moindre, il y en a bien qui gagnent au LOTO. Il faut donc pondérer les critères de coûts avec une « qualité de service » acceptable donnée, selon le service commercial qui est rendu. Je veux dire qu'on diminue toujours une probabilité, et que plus on s'approche du « négligeable » plus cela coûte exponentiellement cher, le zéro étant IMPOSSIBLE. C'est presque métaphysique, car alors, pour la décision de la catastrophe, il faut s'en remettre à une autre puissance et nous remet en place sur nos prétentions à dominer le savoir, la nature ou la matière.

Le tout est d'évaluer une limite acceptable de dysfonctionnement. AREVA explique, pas folle la guêpe, que si effectivement ses nouvelles centrales sont chères, c'est précisément parce qu'elles sont plus sûres. Bien joué ! Peut être vrai, c'est ce que me dit un ami, expert de la chose, que j'ai joint par téléphone. Ici, pourtant, il me semble qu'on était sur un problème plus basique d'exposition aux catastrophes naturelles, plutôt fréquentes au Japon. C'est aussi son avis.

Avant, il aurait fallu pour consolider tout cela consulter des livres en bibliothèque ou en acheter mais aussi les lire. Là vous avez un « digest » immédiat. De l'information brute, parfois approfondie, car contradictoire, à condition de ne pas s'arrêter au premier lien. Là est bien le problème.

Ainsi les experts sur un sujet peuvent pester car ils ne retrouvent pas exactement les mêmes conclusions que celles auxquelles leur travail ou réflexion les a conduits, d'autres en profitent pour s'informer sur le sujet en question et décider ou non de l'approfondir par des moyens plus traditionnels, d'autres enfin, doivent bien s'arrêter au premier message qui leur plaît, et en faire une certitude.

On imagine les ravages que peut faire, sur une société, en inventant une anti-culture, la dernière catégorie, s'il s’avère qu'elle constitue le gros de l'armée « virtuelle ». On passe de l'inoffensif car restreint, en diffusion, « On m'a dit que », qui fait plutôt rire, au meurtrier et planétaire « Je sais ». Sachant aussi que l'absence de doute est avec la fatuité le signe non équivoque de la connerie. Si nous appliquons ce concept à la rumeur, par exemple, la bonne vieille rumeur dégueulasse pouvait causer des dégâts sérieux, mais imaginons, une rumeur planétaire. Idem évidemment pour la propagande.

Dans les années 70 à 80 surtout quand se jouaient les enjeux du choix, le principal reproche qui, à juste titre était fait à la technologie IP par rapport à sa technologie concurrente X25, était son absence totale de sécurité. Par contre la CIA d'emblée et d'autres du même tabac un peu plus tard, avaient très vite compris tout l’intérêt qu’il pouvait y avoir à des technologies « ouvertes », puisque quiconque s'en donnait la peine, pouvait accéder à l'ensemble des informations en circulation. Mais également, pouvait injecter de façon pratiquement anonyme de l'information, et aussi accéder de façon plus aisée aux cœur des systèmes sensibles.

Il y a certes des effets positifs liés au fait qu'il est moins facile de faire ses saloperies en vase clos, c'est à dire qu'immédiatement, le monde entier peut être informé, d'autres plus limites, comme qui contrôle l'information qui est mise en ligne. On se retrouve avec un formidable outil d'information et de désinformation.

J'imagine, par ailleurs, assez souvent la tentation mythomaniaque de s'approprier un sujet, ou des anecdotes, ou des citations pour briller en société ou sur le net. Ce pourrait être un formidable sujet de roman que d'imaginer quelqu'un qui « s'invente » ou magnifie une vie, des prouesses sportives ou amoureuses, des rencontres, des amitiés, des savoirs par cette simple appropriation « virtuelle ». On choisira de préférence en référence des ex vivants qui ne pourront pas apporter de contradiction. Les possibilités sont évidemment infinies et ça peut faire illusion voire fasciner, un moment, toutefois, sur le net ou en société, une vie si riche. Il doit bien y en avoir quelques uns qui traînent sur le net, où toutes sortes de tordus traînent aussi.

Et tsunami est un mot japonais me semble t'il.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je pense que mon commentaire sur la petite futée Mathilde se situe malencontreusement au mauvais endroit. Il faudra m'excuser. Merci.
Gina

el Chulo a dit…

peut etre, quoique.

j'ai répondu.

merci gina