Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

lundi 7 novembre 2011

La "baraka" de Franco

Curieusement, à ce point, je ressens la nécessité de faire une pause. Je compte les heures, les nuits et les jours pendant des années que j'ai passés en lecture sur la Guerre d'Espagne, sans m'épargner des points de vue qui certainement ne me convenaient pas. J'essaie de comprendre de façon quasi obsessionnelle les articulations et les rouages de ce désastre qui de plus se solda par pratiquement 40 ans de cet étrange objet politique qu'on nomme le « franquisme ». Comme s'il contenait, dans ses outrances des réponses à bien des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Nous, je veux dire, notre société.



Qu'on se rassure, parmi le fouillis de doutes, j'ai acquis un certain nombre de convictions. Comme pour la plupart des dictatures, fascistes ou non, il faudra revenir sur ce concept de « fascisme » dans le cas de l'Espagne, c'est le « chef » qui conditionne tout. Et Franco reste une énigme sur le point de savoir comment cet homme qui n'avait certainement pas les facultés intellectuelles de Salazar, ni le charisme un peu pompier de Mussolini, ni l'électrisante présence de Hitler a pu, contre vents et marées tenir sous sa domination un peuple jadis contestataire, volontiers irrationnel, et faire d'une prise de pouvoir que beaucoup parmi ceux qui le lui avaient concédé pensaient être transitoire un règne de près de 40 ans.



Pratiquement inculte, pitoyable orateur, complexé, timide certainement, on a bien sûr cherché des justifications psychanalytiques à une ambition féroce, probablement en réaction à une enfance et adolescence ternes et faites de frustrations, révélée et consolidée, cette ambition, par la guerre du Maroc et une ascension météorique. Méprisé par un père bambocheur, « bon vivant » dira t'on, mais aussi volontiers violent, probablement libertaire voire maçon, père qui n'hésita pas à quitter le domicile conjugal pour vivre avec une jolie institutrice, Franco n'aurait eu de cesse de faire oublier ces errements. D'où, par la suite, son obsession anti-maçonnique, anti-anarchiste, anti-libérale, anti-communiste. L'anti communisme étant plus probablement une acquisition postérieure, héritage de la carrière militaire.



Et par la suite, (1942) dans son incroyable production « littéraire-cinématographique » Raza il essayait de reconstruire l'image d'une famille exemplaire et d'un père héroïque. L’absence de culture de Franco lui permit de conserver et de cultiver ses certitudes, et d'ignorer la moindre auto critique, y compris lors de son terrible et pitoyable discours du 1er Octobre Plaza de Oriente, quelques jours avant sa mort et de trouver des explications à tous les problèmes de l'Espagne aussi bien extérieurs qu'intérieurs: une conspiration mondiale maçonnique, communiste et accessoirement anarchiste. Ajoutons à cela que le soutien inconditionnel de la hiérarchie de l'Eglise, conduisant à un si particulier « national-catholicisme », jusqu'à Vatican II dans sa phase la plus active, le convainquit d'une mission divine et d'avoir à mener une « croisade » même longtemps après la guerre.



Il vécut les années de son règne finalement cloîtré, entouré de courtisans qu'il gratifiait grassement, tout en probablement les méprisant, évitant les contacts avec le peuple si on excepte les grandes messes fascisantes organisées par la Phalange, ne se déplaçant jamais à l'étranger et encore moins en avion, probablement, ayant en mémoire les décès des généraux Sanjurjo et de Mola. Par contre, il adorait les grandes chasses très coûteuses, entouré de ses courtisans et de ceux qu'il voulait favoriser ou distinguer, par l'octroi de licences d'importation ou de titres nobiliaires. Mais aussi les pêches tout aussi coûteuses à bord de l'Azor, entièrement financé, lui aussi, par l'état. Il aimait pécher le très gros, jusqu'à la baleine. Il se livrait aux deux activités semble t'il avec le soucis de la « quantité » et de la « performance ». Il est en effet très curieux de constater que Franco ne s'est pratiquement jamais déplacé, si on excepte un voyage à Rome avec sa mère, et sa longue campagne militaire marocaine. Cette vision du monde nombriliste et autarcique lui évitait toute remise en cause ou modulation. Il resta toute sa vie en guerre contre l'autre moitié de l'Espagne, « franc maçonne », « libérale », « communiste » et « anarchiste », et par ailleurs victime d'un complot de la « franc maçonnerie » internationale, lorsque précisément le reste du monde émettait des réserves sur son régime. A la grande fureur de l'atrabilaire, ultra réactionnaire et très monarchiste évêque Segura, il pénétrait sous un dais dans les cathédrales, privilège exclusivement réservé aux Papes et aux Rois.



Mais Franco s'était décrété déjà Roi, puisque régent jusqu'à sa mort. Il adorait ces ostentations, distribuait les titres de noblesse, compensait le fait qu'il n'avait pas pu accéder à l'Ecole de la Marine, plus prestigieuse, en s'auto proclamant Grand Amiral et en se trimbalant dans l'uniforme blanc, au minimum d'Amiral.



Et plus j'avance dans ce terrible labyrinthe de la Guerre d'Espagne, qui d'une certaine façon se prolongea durant le règne de Franco, plus je suis fasciné par la trajectoire de ce petit homme, mais surtout, ce qu'il faut bien appeler son habileté, j'emploierai plus le mot diabolique que divine. Il arriva au pouvoir, le 1er octobre 1936 sur ce qu'il faut bien appeler un malentendu, puisque ses « adoubeurs », à l'exception de Cabanellas, pourtant franc maçon, pensaient que la guerre terminée, il rendrait le pouvoir. Les monarchistes militaires nombreux pensaient qu'il restaurerait la monarchie, les phalangistes qu'il initierait une « révolution » de type « national socialiste », les catholiques, eux à juste titre, qu'il les rétablirait dans ce qu’ils pensaient être leurs prérogatives, quelques militaires dont Mola, pensaient même qu'il instaurerait une république « autoritaire ». Bref, en dehors de protéger l'ordre établi, on était dans la « marmelade » idéologique.



Et c'est bien ce qui caractérise et définit le « franquisme ». Franco n'avait aucune idéologie, si on excepte ses phobies plutôt pathologiques, pas plus qu'une quelconque vision pour son pays. Il s’opposait seulement au « libéralisme », dans son acception espagnole, c'est à dire, ce "libéralisme" tentant de s'opposer à un « conservatisme » rétrograde. Le franquisme, malgré ses adaptations poussives, peu enthousiastes mais inéluctables au monde extérieur, n'était qu'une construction destinée à protéger Franco lui même et ses féaux devenus des « ayant droit ». Les plus ardents soutiens du franquisme devaient tout à Franco qui était garantie pour eux de conserver leurs exorbitants privilèges.



En interne, Franco sut toujours « naviguer » dans ces eaux troubles voire par moment tumultueuses.

De mon point de vue, quatre choses le sauvèrent, en interne, toujours. La première, certainement déterminante fut le soutien inconditionnel de la hiérarchie de l’Église, qui fit immédiatement, de cette rébellion, une « croisade », la seconde, l'appui juridique du très fasciste « cunadissimo » qui dès le début le convainquit qu'il fallait donner à la « rébellion » un cadre étatique permettant de « dialoguer » avec les puissances extérieures, la troisième, la division des généraux eux mêmes divisés entre les diverses tendances pré-citées. Il ne faut pas non plus oublier, ce que parfois on nomme sa « baraka ». Cette conviction d'une « baraka » avait pris racine suite à sa survie étonnante voire « miraculeuse » à une blessure sur le front du Maroc, blessure au ventre dont habituellement on mourrait obligatoirement. Ceci peu à peu, lorsque bien plus tard il se retrouva à la tête de la « croisade » le convainquit d'une protection divine. De même, cette « baraka » enleva de sa route, aussi bien Sanjurjo suite à son ridicule accident d'avion lorsqu'il revenait en Espagne pour prendre la tête de la « rébellion », puis plus tard, en 1937, le décès de Mola dans un avion probablement abattu, mais par qui ? qui demeure encore aujourd'hui une énigme pour les historiens. Pourquoi « baraka » ? Tout simplement parce que Sanjurjo détestait Franco qui l'avait durement critiqué après l'échec de l'insurrection de 1932, Mola lui, bien plus cérébral et intellectuel, tout simplement détestait Franco. Mais sans doute le point le plus déterminant, le quatrième donc, fut lorsque Primo de Rivera fut fusillé, ce qui laissait de façon évidente la Phalange disponible pour Franco, le malheureux successeur Hedilla, écarté par la suite durement par Franco, et même un temps condamné à mort pour une « insurrection interne » qui avait été montée de toutes pièces, pour fusionner la Phalange dans « el Movimiento ». Hedilla n'avait nullement la dimension de Primo de Rivera, ni son aura, ni son charisme. Il est évident que si Primo de Rivera était resté en vie, la cohabitation avec Franco aurait été bien plus problématique, car le fils de l'ex dictateur n'appréciait pas non plus le futur dictateur.



Quoique depuis ses débuts, Franco ait été impliqué dans la conspiration, et qu'auparavant, en 1934 il avait durement maté la révolte des Asturies, de 1934, avec des troupes marocaines, il traînait des pieds pour s'engager, sachant d'une part qu'en maîtrisant l'armée du Maroc il était, comme on dit à la télé « incontournable » et plus justement indispensable pour la réussite de l'insurrection, d'autre part qu'il méprisait autant Sanjurjo que Mola et il se voyait mal dépendre de Sanjurjo. Il est par contre probable que l'assassinat de Calvo Sotelo précipita les événements et finalement fut un point de non retour. De toutes façons, avec ou sans Franco, la rébellion avait été planifiée par Mola pour le 14 Avril 1936, donc bien avant cet assassinat, et après maints reports, pour cause de négociations tumultueuses avec les carlistes, dont les « requetes » parfaitement entraînes et armés étaient nécessaires pour la réussite de l'opération menée par Mola, à partir de la Navarre..



Par la suite et très vite, soit avant la fin du mois de Juillet 1936, Franco obtint l'aide de Hitler, qui ne voulait traiter qu'avec lui, et dans la foulée celle de Mussolini, aides qui furent décisives dans les premiers quinze jours après l'insurrection, en particulier pour organiser la traversée des armées du Maroc, « regulares » et « tercio », qui s'illustrèrent dans les terribles mois d’Août et Septembre 1936, alors qu'ils n'avaient face à eux que des milices désarmées et surtout désorganisées et en tous cas, en aucune façon préparées pour subir ces assauts. Jusque là, l'insurrection était plutôt un échec, et l'aide très précoce des nazis de Hitler et des fascistes de Mussolini, la collaboration des portugais qui permettaient le transit des armes, mais aussi des américains qui fournirent très vite en particulier des camions si nécessaires et surtout le carburant, permit la terrible marche forcée vers Madrid.



À suivre, si dios quiere !




8 commentaires:

Xavier KLEIN a dit…

Mon bon Chulo (le bon n’est nullement péjoratif, bien au contraire!),
Ton introït pose à mon sens parfaitement LA question, la seule qui vaille: «J'essaie de comprendre de façon quasi obsessionnelle les articulations et les rouages de ce désastre qui de plus se solda par pratiquement 40 ans de cet étrange objet politique qu'on nomme le «franquisme». Comme s'il contenait, dans ses outrances des réponses à bien des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Nous, je veux dire, notre société.
Et dans cette phrase, le mot clef me paraît être «obsessionnelle», de même que plus loin le questionnement relatif à la filiation du garçon. Doit-on déjà aller plus loin?
Je nourris une obsession identique sur le nazisme et le cher Adolf.
En fait, la vraie question derrière tout cela n’est pas celle de la médiocrité du tyran, mais du soutien et des ressorts de ce et de ceux qui, non seulement lui on permis de parvenir au pouvoir, mais SURTOUT de s’y maintenir si longtemps. L’argument du régime policier ne tient pas, les exemples pullulent de tyrans renversés (l’Egypte, la Tunisie et la Libye nous l’ont encore prouvé récemment). Franco, comme Salazar se sont maintenus très longtemps. Pourquoi?
En ce qui concerne Salazar, comme avant lui Adolf et Benito, ils ont été précipités par l’impérialisme et le bellicisme. Que serait-il advenu si Hitler n’avait pas déclenché la guerre et notamment contre l’U.R.S.S. et les U.S.A.? Il y serait peut-être encore et nos enfants porteraient des chemises noires ou brunes. Le problème avec les dictateurs, c’est qu’à un moment ou un autre, ils en font trop. Franco, n’a pas donné dans cette erreur, sans doute par déficit de personnalité, d’imagination et de relief. On peut donc en conclure qu’un bon dictateur doit être banal et terne pour survivre.
Les seules réponses que je connaisse se trouvent chez Sigmund, notamment dans «Malaise dans la civilisation» (http://fr.wikipedia.org/wiki/Malaise_dans_la_civilisation), ainsi que dans «L’avenir d’une illusion»: «[…] on ne peut se dispenser de la domination de la masse par une minorité, car les masses sont inertes et dépourvues de discernement, elles n'aiment pas le renoncement pulsionnel, ne peuvent être convaincues par des arguments que celui-ci est inévitable, et les individus qui les composent se confortent mutuellement en donnant libre cours à leur dérèglement. Seule l'influence d'individus exemplaires, qu'ils reconnaissent comme leurs meneurs, peut les amener à des prestations de travail et à des renonciations dont dépend l'existence de la culture.»
Marcel Gaucher, Eric Voegelin mais surtout Hannah Arendt dans «Les origines du totalitarisme», «Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal» et «La crise de la culture» tentent de répondre à la question. Tu y trouveras entre autres une clef fondamentale dans le postulat que le totalitarisme est un substitut à la religion ou s’apparente à une forme de religion sécularisée et dégénérée. Ce qui explique la césure entre franquisme et catholicisme avec Vatican II.
Ce qui intéresse Franco dans la religion, ce n’est pas les questions morales, métaphysiques ou mystiques, dont il se contrefout; c’est son intérêt politique de lien identificateur et unificateur (religio: ce qui relie). Dans ce sens il se rattache à la tradition espagnole, notamment de los Reyes Catholicos qui fondèrent l’unification sur l’unité religieuse.
Tu abordes là des thèmes fondamentaux et obsédants sur lesquels, malheureusement, peu de monde s’interroge…
Abrazos.
X

Xavier KLEIN a dit…

PS: Au fait, au Portugal, de la bouche même de salazaristes aussi éminents que con vaincus (et dans les hautes sphères de l’Etat), j’ai entendu que Salazar, notamment lors de la signature du Pacte Ibérique avait pesé et persuadé Franco que l’entrée en guerre avec l’Allemagne titillait fortement, de demeurer strictement neutre.
Il y aurait même eu un grand coup de gueule sur le sujet avec amorce de mobilisation (les rosbifs, alliés traditionnels des lusitaniens auraient fortement orienté cette position en sous main).
Le petit père Salazar, qui lui n’était pas con, n’avait pas trop apprécié de voir le Portugal figurer dans le plan de Lebensraum nazi, avec annexion prévue.
Evidemment, ça calme…

pedrito a dit…

Merci, cher Chulo, de nous faire partager ta passion, et tes connaissances, sur le bourreau franquiste et sur cet épisode cruel de l'Espagne, " L'ESPAGNE ROUGE DE SANG QUI CRIAIT DANS UN MONDE IMMOBILE", selon le poète.

Mais Hitler et Mussolini ne restèrent pas immobiles, EUX!

el Chulo a dit…

xavier, je pense que je parlerai un peu plus tard des relations de franco avec hitler, mais il est vrai que parmi les (nombreuses) prérogatives du caudillo, il y avait de façon insistante la "récupération" du Portugal et aussi tu as raison, que l'attitude plus que bienveillante du portugal se fit avec "l'agréement" du "tuteur" anglais, pour utiliser un euphémisme.
pedrito, cher ami, je pense qu'en plus et surtout franco était franco et certainement le "moins franquiste" des "franquistes" au sens commun du terme, car il ne s'est jamais posé la question et s'en moquait royalement. il savait parfaitement se jouer des hommes et c'est un peu le thème de cette série. merci en tous cas de votre intérêt.

Maja Lola a dit…

Très intéressant Chulo. Et tes heures, nuits et jours de lecture nous enrichissent tous, nous tes lecteurs.
Ce portrait fouillé du caudillo apporte un éclairage sur le phénomène "dictateur" dans ses diverses déclinaisons (psychologiques, géographiques, politiques et temporelles).
Si l'on rajoute à ton post les commentaires et les références bibliographiques de XK on peut dire que l'on a ici une belle page d'histoire.

Que siga, si dios quiere !

Marc Delon a dit…

Chulo te l'ai-je déjà avoué, le sujet qui te passionne ne m'intéresse pas ; pourtant je te lis et ce n'est pas un effort, la clarté et la simplicité de ton style me sont agréables et finalement, je me cultive, l'air de rien, alors mouchasses grassiasses.
Mais j'avais peut-être déjà dit tout ça...

Anonyme a dit…

Cette page, l’analyse de ce qui peut expliquer « le dictateur », claire et documentée, qui se veut très objective, est intéressante, voire passionnante, même quand on n’est pas féru d’histoire.
C’est bien l’enfance et ses frustrations qui peut expliquer en partie chacun des dictateurs, comme l'illustre si bien Eric-Emmanuel Schmitt dans La Part de l’autre où il s’interroge sur cette face du monde qui aurait pu changer si le peintre Hitler avait vu ses talents reconnus.

On peut remarquer aussi que des tyrans, à commencer par « les domestiques » pullulent souvent pour les mêmes raisons, dans les moindres cellules sociales, parfois très tôt (cf. Sa Majesté des mouches de Golding).
Pour garder le pouvoir acquis par la parole, le plus souvent, pas par le cœur ou l’intelligence comme vous le dites si bien, Chulo, ils sont prêts à tout, flatterie d’un côté, violence de l’autre.
Et on les suit, la foule les suit, quand les dangers, les crises menacent, par contagion, aveuglément, sans esprit critique car on est toujours à rechercher des pères-dieux comme le rappelle si bien Xavier Klein évoquant le Père de la psychanalyse… et l’Histoire on ne la comprend que quand elle est vraiment devenue l’histoire du passé...à quelques exceptions près.
Gina

el Chulo a dit…

Merci marc pour ton commentaire amical.
Merci gina aussi, et tout à fait d'accord pour l'histoire. le cas une nouvele fois particulier de l'Espagne étant que la vérité historisque fut occultée pendant 40 ans, et par la suite, personne ne tenait à ranimer le débat. ce qui fait que les progrès décisifs, dans le domaine historique, ont été tardifs, à partir de 2000 environ, avec l'ouverture, enfin" d'archives, certainement tronquées en Espagne mais aussi et surtout en Russie.