Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

mardi 8 février 2011

Amende Honorable

Mon Révérend Référent,

je le confesse, je fais partie de ceux qui ont porté des jugements injustes sur votre action. Mais comme vous savez, seuls les imbéciles ne changent pas d'avis, et, sans prétendre égaler votre perspicacité, votre distance philosophique sur les choses, je ne pense pas, peut être prétentieusement, mériter cette appellation.

J'ai de plus, souvent accompagné le gros barbu grotesquement "enchapeauté", dans ses dénigrements outranciers, victime que j'étais de ses formules creuses et de ses raisonnements d'intellectuel torturé. Je mesure mon erreur devant la rigueur éthique de vos écrits, leur abyssale profondeur, toujours modeste, par ailleurs, et me rends à la totalité de vos judicieuses et irréprochables analyses. Mais dans votre infinie omniscience, mon Référent, vous n'ignorez pas que nul n'est prophète en son pays, et que si quelques jaloux « tontos y mansos » tentent de vous contrarier, vous êtes, en matière taurine, celui que le monde entier nous envie.

C'est donc avec la mesure clémente qui vous caractérise que vous avez fustigé le gros barbu grotesquement "enchapeauté", montant avec une implacable rigueur journalistique de journaliste « encarté » et nonobstant engagé, un dossier accablant. Si vous avez protégé vos sources de journaliste "encarté" et engagé en ce qui concerne les identités de ses colistiers en rébellion contre ses agissements détestables, vous n'avez pas hésité à citer les Cedillo pour dénoncer les agissements de la cuadra du « regretté Pimpi », avec on le remarquera tout le tact et la délicatesse qu'impose la mise en cause d'un défunt.

Mais je mesure mieux l'étendue de la conspiration, socialo communiste, un poil libertaire et sûrement liée à l'internationale maçonnique, ces mêmes agents qui firent tant de mal à l'Espagne que nous aimons, celle des vraies valeurs catholiques et nationales, lorsque je vois que le gros barbu grotesquement "enchapeauté", lui même prétendument croyant, n'a pas hésité, par le chantage probablement à arracher des démentis honteux à tous ceux, sans exception, qu'avec élégance et tact vous aviez mis en cause, tentant par la même occasion de vous faire passer pour un foutu menteur, et de porter atteinte à cette intégrité si rare dans ce monde difficile des taurinos.

Je comprends mieux qu'à nouveau, vous êtes engagé avec le PP dans la seconde « croisade », aux cotés du Segura-Jean Pierre, et au service de la vaillante Esperanza et du transcendant Rajoy. Ceci avec un désintéressement admirable. Je comprends mieux votre brillante analyse de crise catalane, qui rappelle combien cette autonomie catalane fut maléfique pour cette nation espagnole que nous vénérons tant. Vous avez bien raison de dire que dans un an, le peuple aura viré l'immonde Zapatero et installé au sommet de l'Hispanidad retrouvée le vaillant Rajoy et la belle Esperanza, qui rendront sa fierté retrouvée au vaillant peuple espagnol.

Et je voudrais ajouter, pour preuve de votre absolu et intransigeant sens de la justice, combien j'apprécie les distances que vous prenez avec le Simon de Nîmes. Si j'ai en mémoire le papier enthousiaste que vous aviez produit lorsqu'il obtint la gestion de Valence, prélude à la conquête de Madrid, vous avez su avec élégance prendre vos distances, en premier lieu en demandant des justificatifs comptables suite à la journée taurine de charité pour Haïti, puis maintenant en critiquant justement sa gestion de Valence et son approche générale de la Feria. D'aucuns pensent, et j'avoue que cette idée m'avait effleuré, que c'est honteux voire dégueulasse de tirer sur une ambulance, mais j'ai compris que c'était seulement l'expression de votre désintéressement et de votre rigueur intellectuelle qui exigeait de châtier un probablement « ex ami ». Qui aime bien châtie bien. De toutes façons vous précisez bien que vous ne le situez pas au même niveau d'infamie que le gros barbu ridiculement "enchapeauté".

Veuillez donc me pardonner, Mon Révérend Référent s'il m'est parfois arrivé de blasphémer, et soyez assuré de ma profonde admiration. Transmettez également mes respectueux et admiratifs sentiments à Monsieur Rajoy, à Madame Esperanza et à Monseigneur Segura-Jean Pierre, qui de façon désintéressée et noble portent haut nos valeurs.

El Chulo Repentant.

8 commentaires:

Xavier KLEIN a dit…

J'ai effectivement l'habitude de porter le chapeau, et en outre, j'ai les épaules larges.
On ne se refait pas...

ludo a dit…

excellent, ehehehehehe.
un abrazo.
et quant à toi, têtedeturkachapo, de nouveau un brindis, compadre. le prochain, leon boira dans le galure comme d'autres font dans les bottines des femmes vénéneuses.
et si certains sont "tontos y mansos " d'autres sont "cabras y diotas".
à la revoyure mes braves.

ludo

el chulo a dit…

merde tui deviens dyslexique ludo? "leon" et "on le" c'est pas pareil!
d'ailleurs je vois pas ce que "leon" vient faire là, surtout sans castilla. voudrais tu dire que son admirable chapeau ressemble à une bottine de femme de mauvaise vie? un pied bot alors!
fais attention, mon gars!

abrazo!

Marc Delon a dit…

C'est fou qu'il ait déblatéré d'un coup si fort sur Orthez, comme ça... devait en avoir gros sur la gargoulette ! Devriez faire comme moi : arrêtez de vous lire les uns les autres... Bon, faut que j'y aille, j'ai besoin du conseil d'un avocat, on me fait un procès pour un texte de mon blog... Si ! sans déconner... vous raconterai peut-être un jour... même qe ça lui a causé des troubles de santé qui se guériraient apparemment avec des dommages et intérêts : c'est fou ce que ça soigne ces trucs-là...

Anonyme a dit…

Mierda! Quelle plume, mon Chulo, et surtout quelle repentance admirable et si parfaitement con senti - c'est lui - devant un si méritant référent révérend - c'est toujours lui- de mis cojones, vénéré du partido popular si populaire qu'ils puent - lui et eux - l' héritage du caudillo.
Toi, mais aussi Xavier, brûlé comme un hérétique par un saint putanier, vous avez ma bénédiction
urbi et orbi. Amen
Et abrazo fuerte à vous deux et Ludo
Pedrito

Maja Lola a dit…

Marc, avant de chercher l'as du barreau ad hoc, si tu proposais à ta victime de soigner ses troubles de santé par un apéro sympa, suivi d'un massage délassant ? Tu ferais peut-être des économies d'honoraires ... !

Anonyme a dit…

"Qui gai fait une erreur, la boit à repentance". (Mathurin Régnier)
Je lis et relis ce que la repentance vous a fait produire et je suis absolument éblouie.
Gina

el chulo a dit…

Comme toujours, Gina vous êtes bien trop indulgente. Il est vrai que je me suis bien amusé en écrivant ce texte. Quelle que soit la gravité tragique de la situation de la corrida, il vaut mieux en rire qu'en pleurer, et il y aurait matière à en pleurer justement!