Le très pénible après midi des toros de Victoriano del Rio, en ce très néfaste 11 Septembre dacquois, marque de mon point de vue, l'échec d'un système arrivé à son point culminant d'absurdité. Nécessité de remplir les gradins, donc obligation d'aligner des vedettes, qui, elles imposent leurs élevages. En quelque sorte, la banalisation de la « méthode Casas ».
Que le public de « vertueux » aficionados s'insurge, il en a totalement le droit, et sa colère était pour le moins justifiée. De cet après midi calamiteux, festival de laideur zootechnique, toros totalement décastés, figuras excédées, ça elles savent très bien faire, obligées de recourir à toute leur habileté technique pour arracher quelques passes aux invalides de Victoriano. Car voyez vous, en bas, ils tombaient, en haut ils mettaient des coups de tête de faiblesse et s’arrêtaient, il fallait donc trouver une manière de tiers de hauteur, où ces toros par ailleurs « niais » pouvaient montrer leur « noblesse » sans se casser la gueule. C'est la « lidia » moderne. « No le obligues » disait l'immense El Boni à son torero El Cid, puis « tira, tira, tira »...........On était dans le registre du Samu taurin.
Il me semble bien que « les talibans irresponsables » tirent la sonnette d'alarme depuis bien plus de trois ans, annonçant par ailleurs ce naufrage. Il me semble bien avoir lu à m'en repaître, combien ce « toro artiste » que nous nommions « borrega », « borregon », « toroniais », était un trésor « génétique », combien aussi, sa noblesse infinie était la meilleure preuve d'une bravoure hors du commun, ou que « si on le piquait il se tuerait sous la pique », combien il était difficile à toréer, et que cela, seules les « figuritas » savaient le faire, pour le plus grand bonheur des « vrais » aficionados. Combien aussi les spectacles lamentables montés par les petites arènes, à faible budget, salauds de pauvres, avec des « toros infumables » et des seconds couteaux étaient nuisibles et qu'il n'y avait que les « talibans » pour s'en satisfaire.
Les mêmes critiques ou observateurs « intransigeants » et si « objectifs »qui avaient larmoyé dans des morceaux de resena surréalistes sur « Desgarbado » le bienheureux, ou qui avaient salué avec enthousiasme la « tarde » historique de l'an dernier disent qu'en 3 ans Dax aurait perdu tout statut et serait devenue une plaza « de pueblo », putain, l'insulte !. Il faut aussi dire que jusqu'à cette année, avant sa mort, Monsieur Jean Pierre Domecq, pas l'autre, tenait d'une main de fer tous les plumitifs, maintenant miraculeusement reconvertis dans les encastes « maudits » ou jadis « infumables ».
Les mêmes qui encensaient Dax et la créativité de sa nouvelle Commission, ont brutalement changé leur fusil d'épaule, adoptant par ailleurs un discours que ne désapprouveraient pas les « talibans irresponsables ».
Ces mêmes, qui selon moi, avec leur retournement de veste, ont perdu toute crédibilité, aussi bien taurine qu'humaine, et qui de plus ont tellement collaboré à l'installation de cette corrida « light » moderne vidée de tout sens, veulent, par entrisme, intérêt, ambition personnelle prendre les clés du camion, après avoir largement collaboré au vidage progressif des arènes. Je persiste à dire que ce serait « donner les clés d'un jardin d'enfants à des pédophiles ».
Et après tout, les écrits, aussi bien du poète « ernestisé » que de l'enfumé du Boucau, pourraient simplement prêter à rire, tant ressortir leurs écrits respectifs serait édifiant, si tout ceci n'avait pas des relents de « putadas » dont le mundillo raffole et de « règlement de compte ».
Encore une fois, je ne nie pas le droit à l'indignation, mais cette indignation avait de bien curieux relents et il suffisait d'écouter les commentaires. Tiens par exemple, Laborde il nous a assez emmerdé en gueulant dans les tendidos, c'est son tour maintenant. Et quelques autres, visés, que j'ai sentis bien mélancoliques.
Mais surtout, sur fond de revanche, on sent une politisation exécrable du débat, sur la lancée des analyses politiques du gourou fumeux, enfumé du Boucau, qui est expert en la matière. Le voilà donc lancé dans ce où il excelle, nuire. Et les vieux dacquois qui connaissent sa trajectoire y compris de figura taurine, savent ce dont il est capable, y compris vis à vis d'un proche, et surtout d'adapter sa puissante pensée politique à ses seuls intérêts. On le voit, lui « el prestigioso presidente de l'ONCT » flirter avec la droite la plus réactionnaire en Espagne (euphémisme dans le cas précis), tout en faisant financer ses « lancements » de « Tierras Taurinas », avec notre pognon par l'Ambassade de France. Étonnez vous après qu'il ruisselle d’admiration et de reconnaissance pour notre Nico national. De plus, quand on a pu apprécier la justesse de son analyse de la « crise » de Barcelone, ceci confirme qu'il est prêt à tout pour tirer profit de la poule aux d'or. Mais ceci, on le savait.
Pour le reste, si on peut dire, je comprends que pour certains il fut douloureux d'être dépossédés de leur jouet de la Commission Taurine dont le contrôle était quasiment héréditaire. Entendant les commentaires de quelques furibards bien ciblés, on comprend que sont visés les « socialo communistes » qui eurent l'outrecuidance de « voler » la municipalité, elle même héréditaire.
Et effectivement, lorsqu’on suit la qualité navrante des débats lors des conseils municipaux, on comprend bien que la majorité de « droit », son « droit » inaliénable, compte bien tirer avantage de la situation. Ceci dit, encore une fois, je pense qu'ils ont la mémoire bien courte et qu'on a connu d'autres fiascos, qui pouvaient donner lieu à des « échanges virils » dirait Don Xavier, mais sans débordement de cette nature.
J'ai toujours prétendu que « politiser » la corrida était une ânerie, pouvait même être mortifère, et pour le coup, après « donner la clé du jardin d'enfants à un pédophile », on pourrait bien avoir droit au « pompier pyromane ».
2 commentaires:
Pauvres dacois indignados!
Je rentre d'ALCORISA, province de TERUEL, où le palco, assuré par la mairesse (!!!!!), -bonjour l'aficion électorale-, a accordé dimanche un rabo à Imanol Sànchez, après une faenita devant un novillo noblote à peine éraflé par la monopiquette, parce que les peons ont joint gestes et voix à celle des membres de la peña locale pour arracher une récompense
absurde, mais tout le monde se contrefout de la lidia, des règles, de ce que deviendra demain la corrida, seule compte leur fiesta et cette impression qu'ils ont d'exister, de compter pour autre chose que du beurre.
Et plus tard, la alcaldesa m'a avoué "innocemment": "je ne pouvais pas faire autrement"!
Voilà où nous en sommes, partout, des deux côtés des Pyrénées, victimes de la profonde léthargie des clients des plazas embourgeoisées, ces spectateurs qui n'ont appris qu'à se plier aux ordres des apprentis sorciers et des pompiers pyromanes de la corrida moderne, aux lois du marché des chèvres imposées par les figuras.
Merci à Zocato, à Casas, à Viard, à tous ceux qui jour après jour puntillent la corrida, en vidant les arènes de leurs derniers aficionados, les uns par leur entêtement stupide à ne pas vouloir les entendre, les autres,
par leur cupidité.
Cher Chulo, entièrement d'accord avec le début de ton analyse.
Mais il faut aussi admettre que la critique est un droit pour tous,y compris pour ceux qui sont animés d'intentions revanchardes ou intéressées. Ils auraient d'ailleurs bien tort de s'en priver. Ceci dit tu fais bien de souligner l'inconséquence de certains et en particulier de Zocato car ne doutons pas que si un Desgarbado bis était sorti dimanche il serait à nouveau entré en pâmoison.
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