Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

lundi 10 octobre 2011

sacré week end

Sacré week end !



D'abord, Padilla, laidement pris. Et un concert de lamentations dont le « mundillo » est friand. L'accident, surtout fatal, porte la victime au faîte de la gloire. Olivier Deck a magnifiquement écrit sur Padilla, dans son blog. En ce qui me concerne, je n'aimais pas ce torero. Je reconnais toutefois sa singularité et probablement une vraie passion pour le « toro ».



Il est aussi vrai qu'il a bâti sa renommée en affrontant des toros que nos figuritas n'imaginent même plus dans leurs pires cauchemars. Je n'oublie pas non plus qu'à Pampelune, il aimait à « courir à l'encierro » les toros qu'il affronterait dans l'après midi. A part cela, je le trouvais d'une invraisemblable vulgarité, mais il rappelait, j'en conviens, les toreros d'antan, grandes gueules et braves, bien loin de nos précieuses figuritas qui se targuent d'être de fragiles artistes.



Un ami me disait hier, que les toros d'Octobre blessent plus, probablement aussi parce que les toreros qui toréent sont fatigués, ou qu'ils baissent la garde. Je n'ai pas d'idée sur la question, sachant que de plus, ils enchaînent aussitôt une nouvelle saison en Amérique Latine.



Je préfère m'en remettre à la « providence » des toreros. En tous cas, je déteste lorsqu'un torero se fait prendre, même si ce risque doit exister réellement pour que la corrida ait un sens. Je souhaite qu'il se rétablisse au mieux de cette terrible blessure.



Le XV de la Rose, lui, avait perdu ses épines de prétention. Le si « chambreur » talonneur Thomson, promenait aux quatre coins du terrain sa tronche rougeaude de citrouille, au bord de l'apoplexie. Pas de grands plongeons dans l'en but. Je l'avais écrit dans un commentaire, l'espoir des français résidait dans le fait que ces « britishs » sont vraiment des « tambours ».



Ce sont deux mêmes visions du rugby qui ont sombré ce week end, avec les anglais et les africains du sud. Un rugby qui privilégie l'affrontement un peu con, l'épreuve de force à la limite de l'intimidation, « le rentrage » permanent dans la « meule », l'addition des kilos.



Les français ont tout de même su relever ce défi, rendant 50 kgs devant, et après des match de poule désastreux. Ils démontrent une fois de plus qu'ils sont leurs pires ennemis et qu'ils ne savent pas gérer une position de « favoris ». Ceci dit, peut être aussi faut t'il remettre à sa place la performance du Tonga, dans un rugby de « muerte », impitoyable à l'impact, puissant et rapide.



Espérons qu'ils ne sous estimeront pas ces épatants gallois.



Et puis j'ai voté aux primaires socialistes. Au moins ici, l'organisation était parfaite et les gens chaleureux et souriants, comme heureux de se compter là. Un tel parti devrait se sentir fier d'avoir de tels militants et bénévoles, pour être capable d'organiser si bien un événement de cette ampleur. Pour le reste, le message envoyé par 2 500 000 électeurs du jour devrait être soigneusement analysé par les stratèges de tous bords. Et plus particulièrement au PS.



Il me semble pour ma part, que ce qu'a dit cette partie du peuple de gauche, est qu'il faut aussi le faire rêver. Pour le reste, je constate que, comme toujours dans ce parti, et dans tous les pays, concilier réalisme politique, respect du corps électoral et son désir de gauche est un problème bien ardu, qu'il ne faudrait pas réduire au seul désir d'abattre Sarkozy.




5 commentaires:

pedrito a dit…

Oui, cher Chulo, avoir mis à mal "le cruel ennemi héréditaire" qui brûla vive notre Jeanne, la pucelle de Donrémy - au fait, est-ce qu'on a jamais prouvé qu'elle le restât, pucelle ? - m'a procuré un moment rare de satisfaction, après le premier match et la magnifique résistance des "pumas" face aux "blacks".
Ouf! L'honneur était sauf!
Je n'aimais pas Padilla, depuis ses clowneries répétées, et je continuerai de ne pas apprécier sa vulgarité et son toreo pueblerino. Ce qu'il vient de subir d'horriblement cruel ne changera rien à mes goûts, je souhaite simplement qu'il se remette totalement et le plus rapidement possible de ses blessures, qu'il puisse aimer et embrasser longtemps ses enfants et tous les êtres qui lui sont chers, qu'il puisse enfin reprendre le fil de la vie là où il s'est momentanément brisé.
Pour le reste, je ne fais plus aucun pronostic: les plus malheureux de notre société pas bien portante ne manqueront pas sans doute d'être les prochaines victimes des coups durs et des sacrifices qu'on leur assènera, malgré les promesses et les illusions répandues par les candidats à l'alternance du pouvoir, mais pas des grands changements.
Dernier exemple par Obama, champion dans la catégorie des promesses non tenues
Hasta pronto

Bernard a dit…

Chulo ami,

En ce qui concerne Padilla, du respect certes pour le belluaire dans l'épreuve, mais je n'oublierai jamais son comportement à Céret en 2007, lors de la grave blessure que subit Espla - j'étais présent: nous apprîmes plus tard, de la bouche même d'un ami membre de l'ADAC, que le dit Padilla avait tenté de renégocier son contrat - au motif que le vent rendait la corrida plus dangereuse! - pendant que les médecins prodiguaient les premiers soins à Espla dans le couloir de sortie de l'arrastre et tentaient de le stabiliser pour qu'il soit déjà tansportable à l'hôpital de Perpignan...

Quant à cette RWC (Rugby World Cup comme on doit le dire si bien dans ta Chalosse), nos "petits" (au sens coudercien) ont à nouveau démontré toute l'étendue de leur registre: mais, s'ils n'étaient pas ainsi "erratic", seraient-ils aussi redoutés de nos chers amis "British"?... Quant aux Boks, je me souviens (années 60) qu'ils furent les premiers à mettre des 3e lignes comme 3/4 centres (ça changeait des Boni!). Allez, si Dieu le veut - en faisant par exemple déjouer les "Diables rouges", on sera en finale...

Abrazo fuerte - Bernard

Maja Lola a dit…

L'avantage avec le rugby, querido Chulo, c'est que lorsque l'on n'y connaît rien comme moi, les 3èmes mi-temps restent des moments sympathiques (et fort heureusement pas toujours fermés aux femmes !)
Je n'ai pas oublié le brindis promis .... et le breuvage étais exquis.

Week-end utile pour toi donc. Défendre ses idées est toujours un moment important.
Restent nos idéaux ... et ce qu'ils deviennent, traduits, interprétés ou déformés par les hommes qui les appliquent.

Finalement, n'est-ce pas plus beau de rester un éternel idéaliste ?

Maja Lola a dit…

Le breuvage ETAIT exquis .... je dois en conserver encore quelques vapeurs, au point de "fauter" ainsi avec l'orthographe !

Anonyme a dit…

Le problème, depuis longtemps déja, c'est que nous votons toujours contre et rarement pour. Parce que toujours mécontents du sortant(on le serait à moins et je ne parle pas seulement du président actuel) et toujours enfarinés de promesses et de jolis rêves.
Et idem en Espagne où , reconnaissons le, Zapatero s'est retrouvé élu à son grand étonnement, à la suite de l'imbécile et infâme déclaration du ministre de l'intérieur d'Aznar, après Atocha.
Quand même, à propos des primaires, faire payer ne serait-ce qu'un euro pour accorder le droit de voter... Est ce vraiment comme ça la démocratie ?
JLB