Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

lundi 14 novembre 2011

Sa Sainteté Franco

Parmi les énigmes de Franco, sa relation avec la religion et plus particulièrement le catholicisme, est celle qui devrait le moins poser de problème. Toutefois, là encore, il poussa les choses au delà d'un certain « raisonnable ».



Par exemple, ce qu'il faut bien appeler un fétichisme l'a attaché jusqu'à la fin de ses jours à la « mano incorrupta de Santa Teresa ». Sur le point de savoir dans quelles conditions exactes il prit possession de cette relique, il existe diverses versions.



En tout cas, cela fait suite à la prise de Malaga en février 1937, à laquelle les italiens avaient largement participé. On a pu lire, à cet égard, que ces mêmes italiens l'avaient offerte au Caudillo. Elle aurait été retrouvée dans une valise, propriété du colonel républicain Jose Villalba Lacorte, et abandonnée lors de sa fuite précipitée de Grenade.



Une version « plus comestible » pour la symbologie franquiste, qu'un don des italiens, qui avaient fait « le travail » à Malaga, serait que les nonnes carmélites l'auraient confiée à Franco, lequel se serait engagé à ce qu'elle leur serait restituée, après sa mort.



Une autre dit enfin qu'il n'aurait pas donné le choix aux malheureuses nonnes dépositaires légitimes de la relique, et qu'elles essayèrent en vain de la récupérer.



A partir de cet instant, Franco devait ne plus jamais se séparer de cette relique. Elle trônait en évidence dans sa chambre, et il l'emmenait avec lui lors de tous ses déplacements en Espagne.



Alors, cette piété de Franco, simple calcul, comme certains l'affirment ou quelque chose du domaine de l'auto conviction ?



Il est vrai que sa mère était très pieuse et que, même militaire, il préférait l 'accompagner ou faire du cheval qu'honorer de sa présence, en compagnie d'autres militaires, les rades ou bordels que son père affectionnait. Déjà à l'Académie Militaire de Tolède, c'était un adolescent renfermé, élève médiocre, sujet aux moqueries de ses collègues qui le nommaient « Franquito ». Son jeune age peut aussi expliquer qu'il n'appréciait pas, là non plus les jeux « bordéliers » de ses petits camarades. Ceci, joint aux frasques de son père, avait certainement concouru à une période de frustrations intenses, qu'il combattait certainement par le sentiment de sa « différence » et des rêves de gloire dans l'armée du Maroc.



On lui connaît en vérité que bien peu d'aventures sentimentales sinon un épisode à l'eau de rose, au Maroc. La "belle", Sofia Subiran, fille du colonel Subiran, plutôt délurée aimait danser et Franco ne dansait pas. Il lui fit une cour assidue, et extrêmement chaste, jusqu'à se faire éconduire. Elle le trouvait fort courtois, attentionné, mais aussi, extrêmement ennuyeux. Il lui écrivit plus de 200 lettres dans la période de 6mois, entre janvier et l'été 1913.



A l'occasion de la pseudo rupture, il lui écrivit une lettre d'une désarmante naïveté et bien dans le style sinueux de l'auteur. « ….......je croyais qu'ainsi vous m'écririez plus souvent,mais voyez la sottise, que s'il me plaît de recevoir une lettre de vous, c'est que je vous aime beaucoup ou peu, (car je ne le sais pas), et vous ne m'aimez toujours pas, n'est ce pas Sofia ? »



Pour revenir au catholicisme de Franco, on a beaucoup parlé de l'influence dans ce sens de son épouse, Carmen Polo, très bigote. Sur ce qu'on sait de la vie intime de Franco, que nous analyserons aussi, car très révélatrice du personnage, et surtout avant les années de son déclin, il ne tenait absolument pas compte de ce qu'elle pouvait dire ou penser, et, si lors des Conseils de Ministres, il pouvait soutenir d’interminables soliloques, sans, disaient les ministres admiratifs, « pisser une seule fois dans la journée », en famille son mutisme était quasi total.



Je suis enclin à penser qu'il s'agit plus d'un processus mental. La vie militaire du Maroc, lui avait donné l'occasion de se distinguer, au prix, il est vrai d'un vrai courage, ou plus exactement mépris de la mort. Ajoutant à cela un sens aigu de la mise en scène, il aimait à se trimbaler à la tête de ses troupes, à découvert, et souvent sur un cheval blanc.



Ce fut tout d'abord une formidable revanche sur son enfance, et aussi les vexations qu'il avait subies. L'ascension fulgurante qui caractérisa sa carrière marocaine, puis cette blessure à laquelle il survécut, ont certainement contribué à la certitude d'une protection supérieure. Franco qui avait vécu aussi dans la compétition avec un de ses frères, Ramon, héros de l'aviation, qui avait réalisé une traversée de l'Atlantique, vit dans ses performances militaires une façon d'être un motif d'admiration, mais aussi de vénération, pour les troupes indigènes. Il y apprit une guerre sale, une violence extrême qu'il importa sur le sol espagnol, dans un premier temps pour mater la Révolte d'Asturies en 19834, puis ensuite, pendant toute la guerre.



L'adolescent souffreteux et ingrat avait trouvé là une revanche, mais aussi les motifs d'une ambition démesurée que rien n'arrêterait.



Dès le début de l'Insurrection, et dans la continuité de ce qu'elle avait manifesté de défiance à l'égard de la seconde République, la hiérarchie de l'Eglise se rangea aux cotés de Franco et lui fit ce cadeau fabuleux de parler d'une « Croisade ». Très officiellement via l'homélie des « deux villes » en Septembre 1936, puis de façon encore plus précise, en Juillet 1937, lorsque, par exemple les exactions de Franco, dont Guernica commençaient à avoir une résonance internationale. L’église devait donner une « légitimité théologique » au « Mouvement », dans l'accomplissement de sa « croisade  contre le communisme » par une « lettre collective ». Ceci permit de mobiliser à nouveau les lobbies catholiques et donc de « protéger » Franco.



L’Église espagnole n'eut pas à se plaindre de Franco, même s'il conserva longtemps dans ses prérogatives, le droit qu'il s'était arrogé de nommer les évêques. De la même façon qu'il devait supplanter le Roi en se nommant « régent à vie », il voulait, dans son pays supplanter le pape. Ceci se manifestant par sa manie d'entrer dans les cathédrales sous un dais. On sait par exemple que la remise en cause de Vatican II lui causa un vrai tourment, et vrai sentiment d'injustice.



Il y avait aussi chez Franco le rêve de revivre les splendeurs des Rois Catholiques et d'une Espagne impérialiste, conquérante et forte.



Parmi les hommes religieux influents qui ont côtoyé Franco, il faut nommer le Père catalan Joan Tusquets, qui serait à l'origine du mythe de la conspiration  « judeo, maçonnique bolchevique ». Il avait publié en 1932 un livre largement diffusé qui traitait des « Origines de la Revolution espagnole » où il assure que l’État d'après la chute d'Alphonse XIII, soit explicitement, la Seconde République espagnole, était dominée par « des juifs, des maçons et des républicains de gauche ». Les insurgés firent leur miel de cette ânerie avec en plus, le présumé complot communiste basé sur des faux,  et que Southworth avait démontée qui devrait être évoquée, cette ânerie,  sans cesse par la hiérarchie catholique. Aujourd'hui, plus aucun historien, toutes tendances confondues n'évoque plus cette imposture.



Le besogneux Tusquets, était parvenu à constituer une base de données concernant les francs maçons qui serait passée de 5000 suspects à 30 000. Il fut confesseur de Carmen Polo pendant la guerre civile, tout en alimentant son fameux fichier. Lorsque la guerre se termina, il refusa des offres de postes importants émanant de Franco et se retira. On pense qu'il fut horrifié par l'ampleur de la répression dont il fut un inspirateur.



On peut aussi parler de Bulart, le chapelain des Franco, confesseur de Carmen Polo, et pas forcément de Franco. Le Père Bulart avait le tire de « prélat domestique de Sa Sainteté », ce qui lui permettait de se vêtir en évêque. Il célébrait la messe quotidienne. Par contre semble t'il, Franco se confessait auprès de pères franciscains du couvent voisin de « El Cristo de El Pardo ». Toujours prudent, Francisco Franco.



Donc, il semble bien que Franco avait entièrement lié son sort à celui de l’Église, mais également qu'il trouvait dans la religion une légitimité à ses actes en même temps qu'une protection.




39 commentaires:

Marc Delon a dit…

merci Chulo, nous avons maintenant la preuve irréfutable que Franco était un débile plus ou moins léger car si Sofia Subiran est belle, moi je suis prix Nobel de médecine, de littérature et de mathématiques (tout à la fois) !

De plus la façon dont il s'adresse à une amoureuse fait frémir !!! Rien que pour ça il fallait la faire, la révolution...

el Chulo a dit…

Bon, je pense que la photo n'est pas flatteuse, car tous les historiens en parlent comme d'un joli brin de fille pleine de vie.

Maja Lola a dit…

Merci Chulo pour la suite de ce récit sur le caudillo.
Cette main de Sainte-Thérèse de Jésus fut d'abord réquisitionnée par la CNT puis déposée avec d'autres trésors de guerre à Malaga.
Franco se l'appropria ensuite et les carmélites déchaussées cherchèrent en vain à la récupérer pendant 40 ans.

Il semble bien que Franco la considérait en effet plus comme un talisman que comme un symbole religieux. Elle le suivait partout (voyages, chasse, pêche ...) le reste du temps elle trônait sur sa table de nuit.

A sa mort, Carmen Polo la restitua enfin aux carmélites. Elle est à présent visible et serait semble-t-il invoquée par ..... les femmes stériles !

Quant au supposé "catholicisme" de Franco, je ne le crois pas un seul instant.

Marc, Sofia Subiran n'était peut-être pas une beauté fatale mais pour séduire ce "mequetrefe" de Franco elle était déjà "too much" !

pedrito a dit…

Me cago: passionnant!
Comme toujours avec les textes du Chulo, mais un intérêt tout particulier avec cette crapule fêlée de caudillo. Une vomissure fasciste! Que j'ai haï depuis que j'ai tutoyé la chose publique, lorsque mon père, bûcheron tâcheron viscéralement communiste sans carte, - pas les moyens !! -et qui bouffait un curé tous les matins, m'inculquait cette authentique liberté dont la seule laïcité est et restera garante.
Ta lecture, cher Chulo, ne risque pas de me rendre la foi -en les églises et leurs prêcheurs,- perdue depuis la guerre d'Algérie.
Ceci dit sans vouloir te fâcher.... Mais la saloperie du caudillo m'a bien aidé à me passer du sabre et du goupillon.

Encore merci pour les moments passés à apprendre de toi ces choses répugnantes sur franco, ses crimes, sa folie, que les élèves, ici et là-bas, devraient trouver dans leurs manuels scolaires
Saludos.

Marc Delon a dit…

Peut-être, parce que là c'est un gag ! Je t'en ai fais venir à "défendre" le goût de Franco, tu te rends compte ?
Sûr qu'après rhinoplastie, orthodontie, correction du prognatisme, épilation sourcilleuse et révolution coiffante, + mise en oeuvre de quelques procédés photographiques, il devait y avoir un léger progrès.
Ben oui, je sais, c'est pas bien de s'attaquer au physique...

Maja Lola a dit…

Meuuuh non, Marc. Pas d'attaque au physique car si on ne peut plus avec humour et légèreté donner son avis sur un visage peu gracieux ...
Allez ! ne "rougis" pas !

Quant à l'histoire, voir en face toutes ses "vérités" (ou contre-vérités) ne suffit pas apparemment à supprimer des vengeances, acrimonies et ressentis haineux ...
Et là, aucun bistouri de plasticien n'y pourra grand chose.

el Chulo a dit…

Marcos, égal à toi même! écoute, pour la donzelle, même Preston dit qu'elle était jolie et pleine de charme. Tu vois, les méandres de l'histoirre!
Pedrito, en grande forme! c'est vrai que Franquito donne du grain à moudre.
Maja Lola, la version que tu donnes est certainement la bonne, je signale seulement, que comme toujours, il existe de très nombreuses variantes, fondées ou non. pour l'agnostique et non pratiquant que je suis, une telle fidélité aux offices quotidiens doit signifier quelque chose, car de plus, le bouigre n'était pas un modèle de "souplesse". c'est ce qui fascine chez Franco, cette façon de s'accrocher à des certitudes, comme ses "antis" plutot infondées qui légitimaient son action, jusqu'à s'en persuader. Je pense également, qu'il avait fini par se convaincre d'une mission divine ainsi que d'un modèle d'espagne fantasmée digne des rois catholiques. de plus, il n'avait vraiment pas à se plaindre de cette église là qui le confortait dans cette illusion.enfin, il ne faut pas oublier qu'il fut très impressionné par les fins de Mussolini et de Hitler, qui n'avaient pas dieu dans leurs bagages.
merci en tous cas pour votre fidélité.

Marc Delon a dit…

Preston avait-il une bonne vue ? Un goût sûr ?
Sinon, bouffer un curé ou un communiste tous les matins : même indigestion, je recrache ;-)
Mais je suis sûr que les curés ont plus de tolérance dans le coeur pour les communistes que l'inverse.
Fais chier, Chulo avec ton talent de réunir les extrêmes tu vas déclencher une nouvelle guerre de religion sur ton blog...
Sois brave ( de bravoure) publie tout, ne t'ntquiète pas de ménager les gens... laisse-les s'expliquer ça va être rigolo

Cette femme est affreuse !

el Chulo a dit…

je ne m'inquiète pas du tout, et ne cherche nullement à ménager la chêvre et le chou. peut être celà peut t'il sembler prétentieux, mais j'essaie de donner mon analyse d'un sujetcomplexe en l'argumentant.je te laisse la responsabilité de ton appréciation de la "tolérance"!

Xavier KLEIN a dit…

La beauté est historiquement subjective, Marc, nous avons déjà eu ce débat (pour illustrer la chose taper Adam et Eve sur google images et vous verrez l’évolution des représentations de la «femme éternelle» depuis le Moyen-Age à nos jours).

Quand à la religiosité (je préfère ce terme plutôt que celui de religion) de «Franquito», elle s’apparente plus à de la superstition qu’à de la métaphysique.

D’ailleurs un gugusse suffisamment tordu pour afficher dans sa chambre, lieu de la copulation et des plaisirs (encore eût-il phallus que Madame Franco s’y prête!) un reliquaire rempli de nonos devait avoir où une vie sexuelle des plus misérables, ou des plus perverses (je pencherais nettement pour la 1ère hypothèse).
La mimine incorrupta de Santa Teresa aurait fait un doigt d’honneur, j’dis pas…

En fait, structuré sur et par un modèle maternel hyper-castrateur et probablement symboliquement incestueux (le père est disqualifié par la mère trompée), sans image paternelle et virile positive, le caudillo s’est refusé au sexe et de la sainte ou de la putain (selon un schéma très Médittéranéen), il a choisi la première, dont la main onaniste trônait face au plumard.

Il n’a vraisemblablement jamais pu passer du stade masturbatoire (rapport à son corps), au stade homosexuel (rapport au corps du semblable), bien que la chose l’ait sans doute démangé («Franquito») et qu’il n’ait pas pu assumer jusqu’au bout son goût des bons vieux rapports virils de la camaraderie d’armes.

Comment alors passer au stade ultime de la découverte de l’autre sexe (rapport au corps du différent), sûrement complètement terrifiant pour lui? Franquito devait fuir en courant devant une foufoune. Une foufoune qui pourtant l’a tellement intrigué qu’il s’en est fabriqué une de pierre dans la crypte de Los Caidos.

La boucle est bouclée: retour à l’utérus maternel artificiel, en bonne compagnie du grand frère aussi admiré et jalousé que haï, un parangon de virilité: Primo (le premier) de Rivera.

Démonstration humoristico-onirico-pataphysico-surréalistico-psychanalytique brillante isn’t it?
Amitiés

Anonyme a dit…

C'est très intéressant ce qu'on lit, y compris dans les commentaires, et la psychanalyse de Franco va finir par nous le rendre humain.

Gina

el Chulo a dit…

gina, vous êtes une incorrigible optimiste! merci en tous cas d'être passée.

Anonyme a dit…

Non, Chulo, j'ironise simplement pour signifier que depuis les progrès de la psychanalyse, on s’évertue à fouiller les inconscients et à déculpabiliser les bourreaux jusqu’à en oublier les victimes. Xavier Klein en s’amusant nous le démontre fort habilement. Il ne reste plus qu’à introduire un certain chromosome porteur du gène quelque chose... et le tour est joué. Le sens moral, le libre- arbitre, c'est secondaire.
Gina

el Chulo a dit…

oui, gina, c'est bien l'un des problèmes. lorsqu'on connaît la trajectoire de l'individu, l'interprétation est bien plus aisée.
Les productions de psychanalistes sur franco m'ont paru très à charge, au moins les deux que je connais. il faut dire qu'il y a matière.

Xavier KLEIN a dit…

Gina,
La psychanalyse ... analyse, et explique, elle ne justifie jamais.
Hitler a pu être un petit enfant humilié et maltraité, cela ne justifie en rien ce qu'il a fait.
Ce qui est intéressant dans le cas de tous ces tyrans sanguinaires, c'est leur banalité et leut médiocrité. C'est ce que relève Hannah ARENDT. La VRAIE QUESTION, qui celle-là nous concerne tous, c'est POURQUOI les AUTRES les ont laissé faire.
Un tyran n'existe t-il pas par les autres et pour les autres?

Anonyme a dit…

Entièrement d'accord. Manque d'esprit critique, paresse intellectuelle, esprit grégaire ( cf.Rhinocéros de Ionesco), déceptions, sentiments de frustration, lâcheté, indifférence... fabriquent et entretiennent les tyrans. Les résistants sont poursuivis.
Gina

pedrito a dit…

C'est vrai que les conquistadors guidés par la main du dieu des chrétiens, et qui ont pacifié au mousqueton le continent américain au prix de millions de morts et de destructions de civilisations, furent exemplaires de tolérance.
Il y a pour ma part près de 40 ans que je me suis libéré de la "religion stalinienne", et par la même occasion affranchi de toute chapelle, quelle qu'elle soit,- les chapelles deviennent des sectes et leurs membres qui se croient plus malins, plus instruits, plus intelligents, peut-être, crachent sur des gens pourtant autrement plus respectables qu'eux, la tolérance ne se décrète pas par l'anathème ou l'injure envers celles et ceux qui ont cultivé l'espoir "du grand soir" avant de réaliser qu'on les avait trompés- et libéré de toute obédience politique.

Si monsieur DELON avait été orphelin de mère en naissant, puis de son père à l'âge de 7 ans, puis enfin quitté l'école à 11 ans pour être "placé" et travailler la terre, il aurait certainement eu un peu de respect pour les différences, comme la vie de tous les jours les a créées.
Et justement un peu plus de cette tolérance -dont il semble manquer- pour les enfants de la misère.

Anonyme a dit…

Quand on voit M. D dans son cabinet au milieu de vieilles dames qu'il faut aider à s'allonger sur un tapis, à se redresser, à se chausser ou même à s'habiller, quand on le voit promenant un vieux monsieur qui traîne les pieds et doit réapprendre à marcher, tout cela indépendamment des couleurs et des accents, je vois mal où est l'intolérance. Je vois un profond sens de l'humain.
Gina

Marc Delon a dit…

Tiens, j'ai bien fait de repasser par là... Pauvre Pedrito... comme vous ne connaissez rien de monsieur DELON veuillez arrêter de tirer des plans sur la comète avec vos conclusions à la noix. Et en conséquence vous épargnerait le misérabilisme qu'on pourrait brandir de la famille DELON... De plus je ne pense pas comme vous, de façon aussi manichéenne et partisane. Heureusement...
C'est toujours pareil, vous avez tellement besoin que votre vision du monde se nourrisse des croyances qui les étayent péniblement, afin que tout ne s'écroule pas subitement comme un château de cartes, que vous les brandissez avec ce que vous aimeriez nommer "l'évidence des preuves..."
Je trouve d'ailleurs cette volonté de toujours venir au plus vite se ranger sous la bannière des gens "comme il faut" en pseudo-identifiant les travers moraux des autres, éminemment puérile et suspecte.
Sous couvert de faire remarquer l'inélégance d'être vilain avec la dame qu'est pas belle, c'est certainement le recrachage de communiste matinal qui vous aura - incapable d'autodérision que vous êtes - remué les tripes. Votre père était communiste et vous l'aimiez ? Le mien était peut-être curé, qu'en savez-vous ? Quant à l'exemple de la tolérance vous feriez rire des salles entières en prétendant qu'il puisse être inspiré par le communisme. Voyez d'ailleurs quel succès ont ces idées "modernes" qui doivent maintenant se cacher derrière un candidat du "front de gauche" pour ne pas disparaître avec les 0,01 % dont le peuple les gratifierait. Le peuple qui a toujours raison, n'est-ce pas ?

Quant aux enfants de la misère, venez avec moi faire une tournée de soins à domicile en banlieue, recevoir sur votre pantalon comme je le fais, leur morve, leur pisse et leurs sécrétions bronchiques : ça vous maculera plus sûrement vos convictions.


Chulo, vu que cela ne t'a pas dérangé qu'on lise ça sur moi, ne me fais pas le coup de ne pas passer ce message au prétexte que ce type est un ami, comme tu me l'as déjà fait pour Xavier, s'il te plait. Je veux bien me faire insulter publiquement mais je veux pouvoir répondre. Merci.

Maja Lola a dit…

Aucune colonisation ne se fait avec des fleurs et des petits oiseaux. Et les conquistadores firent une guerre de colonisation dont la brutalité n'est niée par personne. Il se trouve qu'ils provenaient d'un pays catholique, armés par des rois catholiques. Si la découverte des amériques avait été faite par un pays pratiquant une autre religion, il n'est pas certain que la force de contrainte ait été différente ... on sait de quoi sont capables les hommes, et sans appui ni alibi de religion.
Historiquement, tout le monde peut hélas s'envoyer à la figure des millions de morts.

Personne ne vous oblige à croire en une quelconque religion, mais faire des amalgames entre chapelles, sectes, intolérance comme vous le faites en mettant tout dans le même sac ne me semble pas donner une vision "tolérante" de la part d'un homme qui se targue de s'être libéré depuis 40 ans du stalinisme.

Votre mise en cause du supposé irrespect de M. DELON est totalement hallucinante. Dans quelle planète vivez-vous ?
Savez-vous ce qu'est l'humour, l'impertinence, la badinerie, la "déconnade" ?
Que vient faire cette opposition infantile entre l'impertinence pleine d'humour de Marc et le triste destin de cet enfant orphelin ? Ne vous êtes-vous pas demandé si Marc DELON, avec ses touches d'humour, ses clins d'oeil, tout en faisant le pitre avec des mots, côtoyant quotidiennement des orphelins comme le petit garçon que vous citez, des personnes en difficulté et en souffrance, ne leur apportait-il pas plus de soulagement et d'humanité que tous les donneurs de leçons déçus des ratages de leurs idéaux ?

D'autres que vous peuvent jouer les "Cosettes" (je sais de quoi je parle) mais la vie c'est autre chose que de vouloir faire des étagères pour les pauvres, les religieux, les sectes, les instruits en les opposant les uns aux autres.
Si vous n'avez pas compris que Marc DELON est un bretteur, joueur de mots, à l'humour décapant y compris envers lui-même, mais au coeur grand comme une cathédrale (ça c'est pour le faire bondir ...) vous n'avez pas encore franchi les portes de votre chapelle à vous.

el Chulo a dit…

curieux tout de même comme la seule évocation de la religiosité de franco fait sortir tout le monde du bois.

mais bon, c'est ainsi. Marc tu remarqueras que ton commentaire a été publié et encore une fois cesse de proclamer que j'aie pu censurer quoique vce fût.

je pense que lorsque j'en aurai fini avec Franco et la droite espagnole, je traiterai des "izquierdas": pour simplifier: Anarchistes, Socialistes et Communistes espagnols. Afin qu'il y ait pour tous les goûts, car il y a beaucoup à dire aussi, et surtout celà reste très d'actualité.

Marc Delon a dit…

Ce répugnant laideron est, à mon sens esthétique personnel, le plus spectaculaire remède à l'amour jamais produit par l'humanité. Je suis d'accord que ce soit à priori la seule chose qu'on ne puisse lui reprocher mais plutôt être très critique à l'encontre de ses parents le jour malencontreux ou un spermatozoïde du papa alla sans vergogne s'immiscer dans l'ovule maternel. Miracle de l'amour de la part de parents bienveillants qui l'aimèrent sans doute comme si elle était magnifique ! Je ne voudrais pas visiter le musée dont Preston serait le conservateur...
Encore qu'existent maintenant des musées des horreurs et de la torture.
Aussi décernerais-je un bon point en humanisme patent au vilain caudillo qui fomentait de lui faire l'amour sans désemparer.
Acte de pur héroïsme valant largement l'actuacion d'occire un cinq herbes.
Je projette après quelques bidouillages de scan et d'imprimante, de l'inscrire en place centrale d'un tryptique avec Staline et georges Marchais en face de mon lit pour arriver enfin à afeiter ces érections matinales inextinguibles autant qu'inappropriées qui fleurissent encore malgré les beta-bloquants prescrits par mon cardio.
Amis du plaisir et de la jouissance auto-égotique, bonne branlette !

pedrito a dit…

Pardon d'avoir poussé la porte, Chulo: je la referme derrière moi à double tour.
Pour ne plus déranger tes amis, probablement plus staliniens que moi, fiers du tir nourri de propos insultants ou orduriers contre un quidam incapable de déconnade et d'autodérision.
Rideau.

Marc Delon a dit…

Non Pedrito, pas de victimisation outrancière s'il vous plait, vous n'êtes pas le seul à être fragile et je ne suis pas plus l'ami du chulo que vous et sûrement moins, d'ailleurs, vu que je ne l'ai jamais rencontré et c'est chez vous ici autant que chez tous, vu que c'est public. Je ne fais taire personne moi, ce n'est pas mon but.
Médire d'un type que vous ne connaissez pas et être trop psycho-rigide pour comprendre son humour est tout ce à quoi j'ai répondu. Mais bon, vous n'êtes pas obligé d'être convaincu...

La prochaine fois que vous fermez la porte, si vous pouviez empêcher les courants d'air injurieux (Stalinien) ou calomnieux (propos insultants et orduriers)non fondés, ça aurait plus de panache.

Venez à Nîmes, il y a la feria du rire en ce moment, je vous prescris la fréquentation de fantaisistes pour vous dérider un peu et après on ira boire un coup.

el Chulo a dit…

pedrito,

la porte t'est ouverte ici, tu le sais, ainsi d'ailleurs qu'à Marc.

Anonyme a dit…

J'ai serré la main à Marc Delon et je lui ai parlé, c'était à Saint-Gilles cette année.
J'ai serré la main à Pedrito et je lui ai parlé, c'était à Saint-Sever en ce mois de novembre.
Si je m'en étais tenu à l'image qu'ils peuvent parfois transmettre par leur blog, je n'aurais pas fait la démarche d'aller vers eux. En effet, Marc m'a couiqué deux fois (il aurait ainsi voulu m'éviter un lynchage par commentaires), je ne comprends pas toujours ses photos et ses mots, et je ne partage pas certaines idées de Pedrito. A Saint-Sever, ce dernier se tenait dans la cour du cloître (pour un mécréant il le fréquente quand même !!!)et nous vidions des bouteilles chacun à quelques mètres de distance. Je l'ai reconnu grâce aux photos parues dans son blog et je n'ai pas hésité une seconde à aller me présenter, afin qu'il pût mettre un visage sur un pseudo. J'ai trouvé ça normal et correct. Je t'assure, Marc, Pedrito est un type gentil. Et je vous affirme, Pedrito, que Marc est un type gentil. Relevez la visière de vos heaumes fiers à bras et abaissez vos lances !
Je ne partage pas toutes les idées d' El Chulo et nous nous sommes frictionnés par inter-blogs mais il n'empêche que ce qu'il écrit parfois me plaît (son aficion), m'émeut (son Madagascar), me passionne (sa relation de la guerre civile espagnole) ou me ressemble (son rouge-gorge Georges et mes Martin-Pêcheurs).
Depuis le temps que je réclame un repas, que dis-je un repas, un banquet, pour nous rencontrer toutes et tous !
Allez en Paix !
Frère JLB

el Chulo a dit…

merci jlb!

Maja Lola a dit…

Bravo Frère JLB. Vous êtes un pacificateur dans l'âme ....

Marc Delon a dit…

Cher frère vous n'eussiez point été frère chéri avec tous ces gens si je ne vous avais pas couiqué deux fois... et vous oubliez la poignée de main vicoise où vous ressemblâtes à un sémaphore rougeoyant tartiné de Biafine ! 'Reusement que Maja Lola n'était point en déplacement avec moi, vous lui auriez pégué un de ces poutous pégueux de première.

Marc Delon a dit…

je viens juste de comprendre un truc... je cherchais d'où pouvait venir le qualificatif "d'ordurier" dans la lecture de ce qui précède. Puis j'ai compris. J'ai revu ce mariage de copains étudiants en médecine où l'ambiance était si chaude et branchée cul qu'elle avait proprement (mais salement aussi...) atteré toutes les familles et amis qui ignoraient tout de ce milieu. Pedrito je vous le dis, vous avez confondu ordurier avec paillard. Nous autres professions médicales sommes paillards de tradtion, c'est très très chaud et débridé ce que nous vivons durant nos études ; Je crois que ce n'est pas inutile, cela nous forge à n'avoir aucun tabou sur le corps. Du bizutage jusqu'au soins donnés. D'où je pense, la distorsion avec la crudité, notamment à conotation sexuelle, de nos propos et ce que ceux qui n'ont pas cette habitude peuvent supporter d'entendre ou de lire...

Anonyme a dit…

Sacrebleu, soeur Lola, tempérez votre enthousiasme à mon égard ! D'aucun, par-devers nous blogueur sodomite de moucheron, pourrait confondre "pacificateur" et "colonisateur". Tant mes frères tonsurés ont tellement "pacifié" !
Mais vous, que j'ai jadis appelée "dame patronesse" et qui avez en charge l'âme de ce pauvre Marc Delon, pourriez-vous user de votre influence afin qu'il nous régalât d'une exquise ripaille ? Le Seigneur le paierait en indulgences.
Et Marc Delon
Redevenu bon,
Ne souffrirait plus matines
En diaboliques érections.

Frère JLB

Anonyme a dit…

Je n'ai pas sitôt déposé un commentaire que M. Delon ou quelqu'un d'autre en rajoute un autre ! Je crains alors de gonfler notre Chulo hébergeur...
Je m'auto-couique par conséquent.
JLB

el Chulo a dit…

jld, allons! si vous me gonfliiez vous savez fort bien oh expert en tsunamui que je vous le ferais savoir!

Marc Delon a dit…

'tain-de-déprime... qu'est-ce qu'on va devenir si tout le monde s'aime et y va de la mollesse de son consensus affectueux... faites chier, y'a la vraie vie pour se rouler des pelles de fraternité, internet c'est pratique, c'est pour la baston sans ecchymoses... arrêter de vous aimer comme ça, ça en devient dégoûtant !

Ou alors faites-moi entrer dans la danse, acceptez ma différence, je croyais qu'il fallait accepter l'étranger... s'ouvrir à son univers... à ses arguments frappants, tolérer son discours et ses exigences toujours plus... le faire voter... je suis pas assez noir ou quoi ? Ce n'est pas la couleur de peau qui fait l'étranger, ce sont les idées, la sensibilité, la culture, la complexion d'esprit... enrichissez-vous à ma différence...soyez curieux... ne me stigmatisez pas en vous indignant... !
I AM BLACK ! VERY BRONZED ! GRISOUILLOUS !

Maja Lola a dit…

JLB, l'enthousiasme de soeur Lola est réel lorsqu'elle peut lire votre talent d'homme pacificateur de conflits.
Le surnom de "dame patronnesse" dont vous l'afublates jadis est hélas loin de lui valoir la charge d'âme de ce pécheur de Marc Delon ...
Mais pour vous être agréable et vous prouver qu'elle passe outre le surnom peu amène dont vous la gratifiâtes, elle ira demain, dès matines, consacrer un temps de prière afin que le sieur Marcos daigne inviter toutes ces pécheresses et pécheurs, sinon à un repas eucharistique, du moins à une bonne cène conviviale dans l'ivresse, l'extase et la félicité....

Quelle énergie réactive Chulo de la part des bloggeurs !
Ce qui est bon après ces échanges fougueux et passionnés, c'est de constater que l'on peut arriver à s'expliquer et se comprendre ... le respect ne peut qu'en découler.

Anonyme a dit…

Pedrito s'est enfermé dans la sacristie : il boude. Pourvu qu'il vous bouffe pas les osties et vous siffle le vin de messe, Chulo !
Soeur Lola je vous souhaite la bonne nuit.
Merci pour votre hospitalité Chulo.
Vade retro, nègre Delon paillard, débridé et sans tabou !
Cette journée m'a épuisé.
JLB

Marc Delon a dit…

37 ! Record battu chulo !

ce qui pose question :

la perfidie d'une vile attaque est-elle nécessaire pour animer remarquablement un blog ?

en tous cas elle est suffisante !

BLACK IS BEAUTIFUL

PS : cela fait longtemps (en commentaires) que pedrito est dépassé par les évènements et se demande s'il habite bien la même planète que nous. Vive les extra-terrestres ! Vive la singularité ! Vive Pedrito qui peut venir s'il a mal au dos !

Negro spiritual

Anonyme a dit…

C'est un G-vin qu'il faut quelque part entre l'Est et l'Ouest.
Gina

Elixirman a dit…

"Elle est vivante, elle a encore
La haine au ventre, la rage au corps
La bête immonde.
...
Depuis le temps qu'on laisse faire
Tous les suppôts de son enfer
La bête immonde.
...
Que les salauds dans les salons
Lui trouvent des excuses
Lui trouvent des raisons
Plébiscitées par des cons.
...
Mais qui va lui planter un pieu dans le coeur?
Qui va l'amputer du goût de l'horreur?"
...
MF