Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

vendredi 12 août 2011

Pour la route!

Voici sa lettre dans son rapport d'activité:

La lettre du Père Pedro

Chers amis, chers bienfaiteurs !

Nous avons vécu une année 2010 très difficile ! Nous avons été témoin de l’incapacité des politiciens à remettre le pays sur les rails de la paix, de la justice et du développement ! Leurs principales préoccupations ont été la chasse aux postes, aux privilèges et aux salaires ! Le bien de la Nation est resté leur dernier souci ! Cela, avec l’indifférence et l’aval implicite de La communauté internationale ! Quel scandale, quelle impuissance, quelle colère et quelle amertume pour le Peuple Malagasy de se voir coupé de toutes les aides internationales sans raison apparente !

Le commun des mortels des citoyens malagasy ne sait plus à quel Saint se vouer !

Nous avons assisté depuis le début de la crise à l’éclatement de la société malagasy !

Il n’y aura plus jamais l’unité que nous avons connue et vue de nos propres yeux, dans les années tout de suite après l’indépendance. Cette époque où les citoyens avaient une confiance aveugle en leurs dirigeants, les croyant patriotes et sincères et où ils avaient voté unanimement pour le seul candidat de la liste ! Mais ils ont déçu et démontré le contraire ! Ils ont emmené leur pays et leurs citoyens dans un tunnel sans issue ! Combien d’orgueil et d’arrogance de la part de ces illuminés, pour eux-mêmes et leurs familles ! Cette farce et ce théâtre sont dénoncés en plein jour par de nombreux médias du pays ! L’hypocrisie également ! Le président de La Transition, Andry Rajoelina, attaque cette mentalité qui a appauvri la population toute entière ! Lui même a dénoncé qu’il n’y avait pas eu de vraie volonté politique pour changer les choses depuis l’indépendance !

La pauvreté a augmenté encore cette année un peu plus ! La majeure partie de la population qui se trouve en brousse vit au jour le jour et se trouve sans avenir, elle s’habitue malheureusement à la souffrance et à la fatalité !

Nous assistons encore également à une dégringolade du respect du bien commun et même de la nature, par les incessants feux de forêts et les coupes illicites de Bois de Rose et de tant d’autres espèces. Chacun fait ce qu’il veut et sans aucun respect envers la Communauté humaine dont il fait partie !

Les gens pensent de moins en moins que ce qu’ils font peut nuire à ses compatriotes ! C’est chacun pour soi et Dieu pour tous !

Depuis 40 ans que je suis dans ce beau pays, avec cette flore et cette faune exceptionnelle, cette population si accueillante et si pacifique, jamais je n’aurai pensé qu’il devienne violent et hostile à ce point là, surtout dans les grandes agglomérations et les villes ! La misère extrême a frappé et percuté profondément les valeurs ancestrales malagasy et nombreux sont ceux qui sont atteints par cette catastrophe ! Les dirigeants, par égoïsme, indifférence et insouciance, se sont fait complices de cette chute dans l’abîme de la pauvreté !

Tout un Peuple est devenu un laboratoire d’expériences pour les politiciens sans scrupules qui souhaitent s’ériger au rang des héros nationaux à la mode, comme antan, dans la Corée du Nord !

La conséquence de ces expériences infructueuses est que le pays tombe en lambeaux ! Nous avons plus de 100 partis politiques, avec chacun des membres qui arrivent à réunir des supporters se disant eux-mêmes membres du parti, alors qu’en fait, ils ne sont que des curieux ou des gens payés pour venir en nombre et crier des slogans au nom de leur chef !

Un néophyte à Madagascar pourrait croire à ces manifestations en disant qu’elles sont imposantes, convaincantes, mais en fait il n’y a que de la fumée !

Nombreux sont les journalistes étrangers qui croient comprendre cette situation complexe à Madagascar, et pourtant c’est le contraire, ils tombent dans les préjugés tout faits qu’on leur a tendus !

Les journalistes étrangers croient tout savoir sur ce pays et pourtant ici tout est différent de ce qu’ils ont vécu, les cultures de chaque pays étant uniques ! Concernant les journalistes nationaux, il y a une lueur d’espoir puisqu’ils commencent à dénoncer les exactions et les injustices que subit le peuple. Ils osent plus s’exposer pour dire en plein jour toutes les alliances de partis politiques qui sont contre nature et qui se font sur le dos du peuple !
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Nous vivons dans le monde de l’apparence et du « oui » ! C’est rare que quelqu’un vous dise « non » !

Les touristes croient venir dans un pays de cocagne où tout est beau et où la joie règne, mais ce n’est qu’une façade. Les malagasy ont souvent le sourire, mais c’est une manière pour eux de se protéger et de créer une défense face à l’inconnu qui arrive parfois avec prétention.

En venant ici, des touristes nous ont rapporté qu’ils n’avaient pas imaginé une telle pauvreté dans ce pays. Personne ne les avait avertis.

Un peuple si gentil et si visiblement heureux, pourquoi reste t’il si pauvre ? Et pourquoi la pauvreté augmente t’elle d’année en année ? Y a t’il une raison ? Aucune pauvreté ne tombe du ciel, elle est provoquée et voulue par une catégorie de politiciens et par ceux qui détiennent le pouvoir financier et qui se sont accaparés le pouvoir et l’argent pour se servir scandaleusement eux-mêmes !

Ceux qui ont demandé à être élus ont cherché les honneurs, l’argent et le pouvoir ! Le bien être de leur Peuple, le progrès, l’aménagement de la vie publique et du territoire n’étaient pas dans leurs préoccupations, sinon comment expliquer que Madagascar soit dans le peloton des pays les plus pauvres de la Terre avec une population si intelligente et si travailleuse, surtout dans les campagnes ?

Il y a 40 ans, L’Inde, Taiwan, La Corée du Sud étaient dans la même situation que Madagascar, mais aujourd’hui ces pays se sont relevés, ce qui prouve bien que rien n’est impossible quand il y a une vraie volonté politique, économique et sociale.

C’est une réalité ! Rarement un dirigeant a osé dire la vérité à son peuple. On préfère lui caresser le dos, le traiter en enfant, pour mieux l’asservir. Ce sont par la vérité, par la création d’emplois qui est une priorité absolue, par l’école, par la santé, par la discipline et la solidarité, qui étaient si fortes autrefois, que l’on avancera ensemble !

Un peuple qui a faim et dont la jeunesse est vouée au chômage, est imprévisible et peut éclater à tout moment. Les exemples ne sont pas loin, nous les avons à côté au Mozambique, Niger, Tunisie, Algérie.

Le laisser aller ne fait que grandir d’année en année ! Personne n’ose parler haut et fort et interdire le désordre qui s’installe partout comme si c’était la voie normale à suivre !

Plus la réaction tardera à venir, plus le désordre, le sauve qui peut et l’anarchie prendront de la place, et plus ce sera difficile d’y remédier plus tard !

Ce qui est difficile à comprendre c’est qu’à tout moment, de faux leaders peuvent surgir en faisant croire qu’ils ont la solution aux problèmes de Madagascar ! Même des personnes qui ont été longtemps absentes de leur pays et qui vivent aujourd’hui dans un milieu très aisé et loin des problèmes des 80% de malagasy qui vivent au dessous du seuil de pauvreté, pensent être les « sauveurs » de leur Peuple !

Ce qui est encore plus surprenant, c’est que ces faux leaders ont des groupes de gens qui les suivent dans des mouvements qui se désintègrent dans le néant ! Néanmoins, ils peuvent rester présents dans les médias internationaux, avides de scoop.

Les villes sont devenues des lieux de refuge pour des milliers de paysans qui cherchaient un emploi et une solution à leur pauvreté ! En fait, ils n‘ont fait qu’aggraver la situation précaire de la ville qui n’avait aucune infrastructure pour les recevoir !

Ainsi ont surgit des bidonvilles remplis de gens déçus, exclus et vaincus moralement. Cela a engendré les vols pour survivre, l’alcool pour se réfugier dans l’illusion et ensuite sont venus, la drogue, la prostitution, le crime et la débauche ! Il n’y a plus d’interdit, tout est possible, tout peut être fait sans être empêché par un quelconque service d’ordre !

Une grande partie des citoyens sont exaspérés de voir le déni des autorités compétentes de la capitale et des forces de l’ordre, qui laissent les enfants et les adultes s’installer dans la rue sans aucune entrave. Comment est-ce possible que des responsables de la capitale ne pensent pas trouver des gestes dissuasifs et combattre ce fléau qui détruit la dignité humaine ? C’est eux, qui finalement poussent les jeunes à se noyer dans l’alcool et la drogue, car ils n’ont plus d’espoir de voir leur vie s’améliorer.

Il est clair que si on laisse des milliers de familles dans les Taudis au bord notamment des chemins de fer de la ville, les enfants de ces familles deviendront obligatoirement des malfaiteurs. Il n’y a aucune raison, ni prétexte pour exonérer les politiciens d’avoir fait du tort à leur peuple et à leur jeunesse. Il est temps que ces personnes demandent pardon !

Dans ce monde de la globalisation, toutes les injustices se savent ! Si elles ne sont pas contestées dans leur pays, elles le seront ailleurs, car les frontières n’existent plus. La justice doit être la même pour tous !
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Antananarivo, la Capitale, est aujourd’hui étranglée et saturée ! On perd un temps fou pour faire seulement quelques kilomètres à cause des embouteillages qui sont là à chaque heure ! Combien de gaspillage en gas-oil ou en essence !

Comment est-il possible que depuis 50 ans les responsables de la ville n’aient pas prévu et pensé construire de nouvelles routes pour désengorger le trafic urbain, chaque année plus important, et aussi des trottoirs pour les piétons ! Ils ont les statistiques en main avec le nombre de nouvelles voitures qui entrent dans le pays chaque année, pourquoi n’ont-ils pas prévu de créer de nouveaux axes ou de routes pour ces milliers de véhicules ! Les conducteurs commencent à perdre patience et à devenir agressifs au volant.

Cela est difficile de comprendre comment ces dirigeants ont pu être si aveugles et si insouciants de l’avenir de leur ville et de leur capitale ! On ne sait plus qui sera capable de mettre un peu d’ordre à Antananarivo, soit pour fluidifier la circulation, soit pour trouver des solutions aux commerçants qui occupent les trottoirs et même les rues les plus utilisées, en construisant des nouveaux marchés !

La ville est asphyxiée aux yeux de tout le monde, même aux yeux de la Communauté Internationale, ainsi que d’experts, en tout genre, bien rémunérés !

Incroyable mais vrai ! Voila où nous en sommes aujourd’hui ! Pour travailler dans une telle ambiance, il faut une foi d’acier et une patiente à toute épreuve ! Il faut donner l’envie et être tout le temps avec les gens pour leur expliquer les raisons de cette catastrophe, qui n’était pas inévitable s’il y avait eu un minimum de patriotisme et de bon sens ! Il faut aussi expliquer aux enfants, en primaire, au Collège, au Lycée et même à l’Université, que le progrès, la propreté, la discipline, le respect du bien commun, et la direction des affaires d’état sont possibles !

Il faut donner l’exemple et faire ce que l’on dit !

Les gens ne suivent que les exemples concrets ! Basta les belles promesses, les belles paroles, les beaux discours, c’est le moment de l’action et du travail concret ! Basta les bons souhaits, il faut construire immédiatement de milliers de nouveaux logements, de nouvelles routes, arrêter de préparer des dossiers pendant des années, il faut aller plus vite ! Les gens sont fatigués d’attendre ! Les pauvres savent bien qui les respecte, qui les aime et qui les aide vraiment ! Ils ont un don spécial pour capter les ondes positives des personnes qui les approchent et les aiment vraiment ! Quand vous faites ce que vous dites et que vous êtes un homme vrai, les pauvres vous suivent et ils sont prêts à faire des efforts ! La confiance est la base de tout travail et de tout succès ! Mais cela est une lutte de tous les jours ! Un combat sans fin !

Il faut penser impérativement inclure les 80% de citoyens défavorisés dans tous les plans de développement qui vont se faire dans l’avenir.

Le Référendum du 17 novembre 2010 a démontré la soif du Peuple malagasy d’aller aux urnes et de résoudre la crise politique par les élections ! Plus de 53 % des citoyens sont allés voter ! La Communauté Internationale est resté muette !

Pourtant le 28 novembre 2010, des élections présidentielles ont eu lieu en Côte d’Ivoire et la Communauté Internationale a fortement réagit, ne voulant pas reconnaître leur échec ! En Egypte, le dimanche 5 décembre, ont eu lieu les élections parlementaires, et seulement 27% des électeurs sont allés voter ! Aucune réaction et rien à ajouter de la part de la Communauté Internationale ! Comprend qui peut ou qui veut ! Qui ou quel diplomate a cité les termes « inclusif » et « consensuel » pour résoudre la crise politique malgache ? Dans n’importe quelle démocratie, il n’existera jamais d’unanimité pour un parti ayant accédé au pouvoir, mais celui qui a le plus de vote dirigera le gouvernement, c’est le cas pour Madagascar comme pour tous les autres pays du monde.

Pour le cas de Madagascar, nous voulons bien croire que le Patriotisme, et surtout de la jeune génération de politiciens, finira par triompher, mais il faudra encore faire beaucoup d’efforts.

Nous ne pouvons pas passer non plus sous silence toutes les tracasseries administratives auxquelles nous sommes confrontés et tout spécialement pour régulariser nos terrains, c’est toujours le parcours du combattant, un vrai calvaire. On ne comprend pas comment un fonctionnaire puisse faire venir un ouvrier ou un paysan des dizaines de fois, venant de loin, pour régler un dossier, sachant que l’on perd souvent toute une journée pour le déplacement en centre ville !

Nous espérons que les nouvelles autorités, qui sortiront des urnes en 2011, prendront conscience de tous ces problèmes de pauvreté et feront tout leur possible pour mettre plus de justice, plus de vitesse et plus de simplicité pour régler les dossiers et plus de bon sens dans le fonctionnement de tous les lieux
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administratifs et créer des emplois pour relancer le développement ! C’est tout un peuple qui trouvera ainsi un nouveau souffle, une nouvelle confiance dans ces autorités, et une nouvelle joie de vivre.

Pas étonnant, face à l’apathie des dirigeants, que nous n’ayons pas pu améliorer notre quotidien et avancer vers plus de solidarité et d’égalité ! L’abîme entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser davantage ! Jusqu’à quand ? Avant que ce ne soit trop tard, ensemble, réagissons tout de suite !

Les riches qui se retranchent derrière leurs murs et leurs barbelés feraient mieux d’investir dans les emplois que dans la protection de leurs biens.

A l’Association Akamasoa, avec des milliers de jeunes et de personnes, nous faisons quotidiennement des efforts pour ne pas sombrer dans le pessimisme et dans l’indifférence ! Preuve que rien n’est impossible quand il y a la foi, la détermination et l’Amour !

Nous lançons un cri au secours des populations, car ainsi est la situation dans laquelle nous vivons. Nous avons voulu sans complaisance, ni agression, témoigner de la réalité que nous côtoyons tous les jours au milieu de la vie des gens les plus modestes, qui ont aussi un droit sacré à une vie meilleure appuyée par toutes les lois et conventions internationales. Si j’ose dire tout cela, c’est par amour pour ce grand peuple malagasy qui a encore dans ses entrailles la force de resurgir et de faire revivre les valeurs de ses ancêtres que sont le partage, la solidarité, le fihavanana, socle et fondement de leur existence qui m’ont séduit dès mon arrivée dans cette belle île.

Voici notre rapport d’activité et ce que nous avons réalisé courant 2010 !

Père Pedro OPEKA

18 commentaires:

Marc Delon a dit…

Eh bien il ne reste plus aux politiques qu'à faire du religieux et la boucle sera bouclée...

Pedro Ke Pa si religieux que ça.

Anonyme a dit…

Aime ton prochain bien après toi-même, ton image, ton argent et tes privilèges, ton pouvoir, ta clientèle, telle est la bible du politique partout dans les démocraties qu’elles soient populaires ou tout ce qu’on voudra.

Ou bien « après moi, le déluge », tant ils ont la vue courte !

J'ai exagéré, juste un peu...

Le Père s’indigne et semble surpris au cours de cette longue analyse ; il a eu la naïveté de projeter son amour des hommes sur les responsables politiques comme on l’a un peu tous fait.
Gina

Bernard a dit…

Marc,

Combien tu as raison! Le Père Pedro n'est pas religieux, il est évangélique!

Merci Chulo de nous avoir fait partager ce texte, qui nous fait mieux comprendre combien ce prêtre ta va comme un gant...

Abrazo fuerte - Bernard

el Chulo a dit…

Chère Gina,

lisez bien le texte qui dit que tout commence par l'éducation. Pour le reste, pour avoir un peu échangé avec lui, je vous assure qu'il est tout sauf naïf!

Que les politiques n'aient plus le moindre pouvoir sauf de complaire aux insatiables abrtis des bourses est un autre problème.

Que l'Europe embarquée dans son sauvetage des banquiers incompétents et félons n'ait plus d'argent pour Akamasoa est aussi un autre problème, qui laisse aussi deviner que le Père Pedro n'est pas si naïf que celà et pourrait nuire à certaines magouilles "industrielles" passant forcément par la corruption des élites en place.

Donc, chère Gina, cuidado.

Cher Bernard, cher "largocampo", oui c'est une rencontre quasi littéraire ou romanesque. Efectivement les religieux ont souvent oublié l'évangélisme, me semble t'il et ce foutu JC, grand pêcheur marxiste devant l'éternel.

Marc, religieux comme tu y vas!

merci en tous cas de vos commentaires.

pedrito a dit…

Hélas, pour tous ceux qui jettent ou ont épuisé la force de leurs convictions dans un combat à la Cervantès, l'anarchie ne prendra pas plus de place, comme le dénonce un peu naïvement le padre Pedro, même s'il n'est pas tout-à-fait naïf- elle EST partout profondément enracinée, cette saloperie "libérale" du "MOI d'abord", du "un pour tous, tous pour MOI", moi j'emmerde les autres s'ils ne sont pas contents, avec mon 4/4, je prends DEUX places,etc..., elle accomplit ses ravages dans le moindre recoin de notre planète, chaque jour où nous pointons le nez dehors en apporte un nouveau témoignage, mais la misère est encore plus violente dans les pays où les pauvres ne savent que courber l'échine.

Jusqu'au jour, peut-être, où un Pedro chrétien ou marxiste parviendra à déciller les yeux des plus humbles, des plus déshérités et des plus incrédules.
Bravo pour ce texte, ami Chulo, mes tripes sont restées, comme tu peux l'imaginer, tout au long de sa lecture, fortement secouées.

Marc Delon a dit…

je rappelle aux gentils idéalistes que contrairement à ce qu'ils tentent de nous faire croire, l'homme n'est pas bon et que partout où le vilain libéralisme a été banni existait ou existe une caste de nantis (bien moins nombreux que dans une société libérale...) honteusement dotée pendant que son peuple tringle... D'autre part, merci de n'être pas si caricatural au point de feindre de croire là aussi, qu'être libéral dans l'âme c'est endosser l'habit du salaud parfait exploiteur des foules. Dans "libéral" ce qui prédomine est l'espoir et la tentative d'une grand liberté, aspiration commune à tous les hommes, quels qu'ils soient, d'où qu'ils soient et de quelque façon que s'exprime leur pensée et leur sensibilité. Chulo a autant envie de liberté que moi et j'ai autant envie que lui que les hommes soient solidaires et généreux. Pour autant reprocher aux hommes leurs dérives bien rencontrées dans TOUS les régimes me semble aussi naïf que de reprocher à un homme... d'en être un. Il faudra vous y faire ou changer de planète, l'homme est cupide, (le fric et ses dérives )conquérant (la guerre et ses dérives) prédateur (pour son intérêt, son profit, son plaisir)

el Chulo a dit…

je te signale tout de même que le mot "liberal" a été inventé par les espagnols entre 1900 et 1930 pour simplifier. C'étaient des gens qui voulaient un changement de la société figée.

son adaptation madelinesque et bushesque n'a rien à voir et je vois mal comment on peut aimer un modèle qui fait payer "la liberté" par "l'appauvrissement" de l'autre.

pour le reste je me suis contenté de reproduire les mots du Pere Pedro, qui je le rappelle parle de Madagascar.

je t'ai déjà dit que je ne pouvais pas me résoudre à ton pessimisme ou cynisme, et de plus, je suis persuadé que le système actuel a atteint ses "limites" et que celà devrait inciter à une autre réflexion.

ceci dit l'intérêt d'un blog est pour chacun d'exposer ce qu'il voit, ressent ou sait. Rien n'est pire que l'ignorance.

En tous cas, je continuerai à le faire, même si c'est pisser dans un violon.

Et celà n'a, encore une fois strictement rien à voir avec une quelconque naiveté.

La condesa de Estraza a dit…

De nuevo por aquí, amigos, más cabreada cada día por no entender lo que dicen ustedes, ni con el puto traductor siquiera.
No pasa nada, y si pasa se le saluda, algo siempre pillo y no sé por qué me da en la tocha de que con lo que me quedo es la esencia.
Anda, franceses, a traducir 'tocha' en justa correspondencia idiomática.

La condesa de Estraza

Pd: ah, Chulo, la piel de las niñas de la foto de portada, primica de la de Matilde.
Bs.

Marc Delon a dit…

On n'aime pas un modèle qui fait payer la liberté par l'appauvrissement de l'autre, on le préfère à celui qui supprime les libertés de tous par l'appauvrissement de tous... l'idéal étant le modèle... qui n'existera jamais...

Maja Lola a dit…

C'est vrai que le mot "libéralisme" est diversement interprété et perçu.
Alors qu'il devrait être interprété comme un libéralisme humaniste qui permette non pas de nuire ou spolier autrui mais d'agir et produire librement dans l'intérêt du plus grand nombre, il a été malheureusement perverti vers un libéralisme sauvage et sans pitié (Madelin et Busch n'étaient que des enfants de coeur)
Il n'y a qu'à lire un livre passionnant de Naomi Klein (La Stratégie du Choc) pour se rendre compte où nous en sommes ... Edifiant ! Un ultralibéralisme mondial puissant et féroce qui va jusqu'à la volonté délibérée de déstabiliser démocraties et états (peu importe la couleur politique), tout en spéculant sur crises et catastrophes !!
Et là on n'est plus à se questionner sur les visions gentiment idéologiques de gauche ou de droite ....

el Chulo a dit…

Hola Maja, hola condesa supuestamente "tostadita",

condesa, como siempre tu "castellano" me pone loco. en fin!

Maja a ver si me aclaras sobre sobre la "ocha", me cago!

un beso carinoso para las dos "tias", o mejor dicho, uno para cada una.

Maja Lola a dit…

Hola Chulo !
Pues sobre la palabra "tocha" se necesita saber mas ....

Senora condesa,
Para mi una persona tocha es una persona torpe, lo que Vd no es en absoluto.
A menos que considere, con mucha ironia, que sus facultades se encuentren tan cerradas y pesadas como una "tocha" ("cacho" de librote gordongo y pesadito ??)

A ver si nos ayuda, mujer, para que se pueda encontrar una correspondencia en franchute !

el Chulo a dit…

"tocha" perdon!

La condesa de Estraza a dit…

Perdón por el toquecito de humor cuando ustedes hablan de un concepto tan elevado como el de la Libertada, o eso creo entender por los comentarios.
Chulo, tío, que no he dicho "ocha", que he dicho "tocha", la tocha, que me da en la tocha...
De tostadita nada, no soy playera ni me gusta la cultura del baño colectivo, no sé nadar y para defender mi tara siempre digo que "sólo se ahogan los que saben nadar", estoy lo que en España se dice muy popularmente como 'moreno Agromán', jiji.

Perdón de nuevo por la licencia de alterar el debate aunque esto del cochifriteo de los blogs lo permita, estimados amigos.

La condesa de Estraza

el Chulo a dit…

condesa querida,
no alteras nada aqui.
aqui es casa tuya y ya lo sabes.
ya sabia que a los felinos ne le gustaban el agua, pero me permiti esta broma.
Maja querida, gracias por tus luces. A ver que dice mi rayana!
Me traduciras, me cago!
besos!

velonero a dit…

Si je comprends bien le Père Pedro Opeka roule pour Rajeolina. Celui-ci a pourtant l'air de beaucoup ressembler à ses prédécesseurs. Mais peut-être n'a-t-il pas les moyens de mettre en application ses idées politiques...
Ce qui m'a frappé dans ce texte, c'est l'augmentation du nombre d'automobile dans la capitale. Il y a donc dans ce pays si pauvre des gens qui gagnent beaucoup d'argent pendant que d'autres vivent dans la misère. A mon avis, seule la loi portée par un mouvement politique peut améliorer les choses... Et je vois mal comment cette loi n'empièterait pas sur la "liberté" de ceux qux qui s'enrichissent.

el Chulo a dit…

très franchement, velonero, et en te remerciant pour ton interventiton, je n'interprète pas son texte comme une propagande pour rajoelina. lorsqu'il parle de "jeunes politiques" si c'est ce qui te fait penser celà, je pense qu'il veut dire que c'est aux jeunes, étudiants et autres, de s'emparer du droit de vote, puisque toute la classe politique actuelle suit le même chemin, rajoelina ayant pour seul "atout" d'avoir été installé par la france pour contrer aussi ravalomanana trop americanophile et francophobe, entre autres choses. n'oublions pas non plus que la france "héberge" le vieux ratsiraka qui a aussi ses réseaux actifs là bas, ainsi que son neveu.
je parlerai un peu plus tard de ma "perception" de ce pays et de son peuple, authentiquement martyr.

pedrito a dit…

Martyr! Pire : humilié, martyrisé, et sans réaction. Cela me parait insupportable. Combien de souffrances, de privations, et de malheurs, de soumission, avant de relever enfin la tête?