Navalon de tentadeo

Navalon de tentadeo
Navalon de tentadero. Photo de Carmen Esteban avec sa permission

mercredi 1 décembre 2010

Saints et Maudits (3)

Donc, contrairement à une idée reçue, l'armée ne formait pas un groupe si homogène autour de Franco. Il faut ajouter à cela les très nombreux militaires monarchistes, les « alfonsinos » qui pensèrent, comme d'autres mais avec plus de constance, que Franco cèderait la main au Roi, après la Guerre. On pense surtout à Kindelan. Il faut dire que le Roi Alfonso XIII, chef des armées et qui exerçait totalement ses prérogatives, ne refusait rien aux militaires marocains. Et c'est la difficulté de la conscription pour aller se battre au Maroc, qui causa des émeutes sanglantes, qui justifia la création de troupes mercenaires: « los regulares » marocains et le « tercio », la légion, sur le modèle de la légion française.

De plus on remarquera que tous les militaires insurgés faisaient partie de la « caste » des militaires qui s'étaient illustrés au Maroc, trouvant sur ces terres une revanche après la déculottée humiliante de Cuba en 1898, qui avait laissé des traces indélébiles et des rêves brisés d'impérialisme. Ce qui en général unissait ces militaires, c'était une haine tenace des politiciens, coupables selon eux et bien injustement, de la débâcle cubaine, surtout de gauche, mais pas seulement, une haine pour tout « libéralisme », un nationalisme exacerbé les opposant à toute idée d'autonomies, et de fortes pulsions impérialistes. Quelque chose qui, convenons en pouvait tout de même faire penser à de fortes tendances fascisantes, quoique peu théorisées.

Ces « marocains » n'étaient pas forcément bien vus par les « continentaux » qui jalousaient leur gloire d'une certaine façon, mais surtout leurs avancements « aux mérites de guerre », auxquels Azana voulut aussi, s'attaquer. Ce malaise lié à ces avancements, favorisant l'Infanterie et la Cavalerie qui s'effectuaient au détriment de corps plus techniques tels que l'Artillerie et le Corps médical ou ceux destinés aux services complémentaires, comme la logistique ou l'intendance, en vint à causer de sérieux problèmes.

Curieusement, peut être, ce qui, en bien des endroits fit la différence, ce fut l'attitude de la Garde Civile, dont la seconde République se défiait au point de créer son propre corps de Gardes d'Assaut, dont la création, comble de l'histoire fut confiée à Munoz Grandes, qui plus tard devait commander les plus de 40 000 espagnols qui composaient la « Division Azul », couleur phalange, qui se battraient aux cotés de Hitler, qui les armaient et finançaient, sur le front russe.

La Benemerita, experte dans la défense des intérêts des possédants, quadrillant le pays, joua en effet un rôle déterminant dans les villages ou petites villes, où la résistance populaire ne pouvait s'établir. Les Gardes d'Assaut restèrent parfois fidèles à la République, sans toutefois, qu'on puisse considérer que ce fut une majorité. Au fut et à mesure de la terrible avancée des troupes de Yague, la Benemerita était relayée par les innombrables ralliés opportunément à la Phalange, qui assurèrent avec la bénédiction et souvent l'aide active du clergé, la répression « légale » dans l'arrière garde et hors zones de combats.

Franco attendit l'assassinat de Calvo Sotello, pour se décider enfin à participer à la rébellion. Azana avait déjà dit, bien avant, que de tous les militaires, Franco était « el mas temible » , le plus redoutable, donc. En plus, il l'avait privé de son jouet favori, l'Académie Militaire de Zaragoza, qu'il avait créée à son image. Franco avait le goût du silence puis démontra une étonnante duplicité qui serait sa règle dans une étonnante lettre adressée à Casares Quiroga, quasi impossible à déchiffrer, mais à postériori, lourde de menaces. Franco avait un style très tarabiscoté, et pouvait dire tout et son contraire dans la même phrase lorsqu'il s'agissait de traduire sa pensée précise. Par contre, il était totalement accroché à ses certitudes: tous les maux de l'Espagne provenaient des libéraux, des maçons, de communistes et des anarchistes.

Beaucoup se sont interrogés sur les origines de ces haines viscérales: il est probable que l'enfance de Franco y est pour beaucoup. Son père, Nicolas Franco Salgado-Araujo, intendant général de la Marine, probablement maçon, libertaire, coureur de jupons préférait aussi les tavernes à la maison familiale. En 1907, année de l'admission de Franco à l'Académie de Tolède, Il quitta sa femme, très bigote et ses enfants pour aller vivre à Madrid avec une jolie institutrice, qui resta sa compagne jusqu'à la fin de sa vie. La mère dut donc élever seule ses enfants: Nicolas, Francisco, Pilar et Ramon. Franco lui, voulait intégrer l'École de la Marine del Ferrol mais n'en eut pas le loisir, car elle disparut en 1901. Par la suite, à 12 ans, Franco fut admis à l'Ecole de Préparation Navale, espérant intégrer la bâteau école de L'Ecole Navale Flottante. Un décrêt fut publié qui y limitait les admissions, et, de fait, cette admission ne fut pas possible. C'est donc avec frustration qu'il entra dans la bien moins prestigieuse Académie de Tolède ( mois d'aout 1907) où il suivit une scolarité médiocre, ( il sortit dans le dernier quart de la promotion en 1910: 251 ème sur 312 élèves, ce qui, compte tenu du niveau rudimentaire de cette Académie est assez peu flatteur, mais il n'a alors que 18 ans). On peut penser qu'il s'est agi d'une vraie souffrance, car tout au long de sa vie, Franco aima à se trimballer en uniforme de Grand Amiral sur son yatch Azor. Introverti, renfermé, il ne laissa pas un souvenir inoubliable, aussi bien au niveau de ses capacités intellectuelles que de ses qualités humaines. Plutôt mauvais camarade le petit bonhomme et pas réellement une lumière!

Ce n'est pas le moindre des paradoxes du personnage: petit, affublé d'une voix molle et fluette, médiocre intellectuellement, sans le moindre charisme. Comment put t'il devenir ce dictateur impassible et impitoyable, mais surtout rester à son poste jusqu'à sa mort après pratiquement 40 années de règne solitaire?

L'enfance joua un rôle prépondérant dans la structuration de Franco, comme pour tout le monde d'ailleurs. La frustration qu'il connut a sûrement concouru à développer chez lui une attitude hautement défensive, mais surtout un désir forcené de s'affirmer, tout en se protégeant. Elle est également à la source de ses phobies qui l'accompagneront et constitueront l'épine dorsale de sa pensée et la légitimation de ses actes. C'est ici aussi qu'il faut trouver certainement les clés de son tempérament pouvant mélanger prudence, les historiens parlent souvent de cautèle, vraie témérité et froide violence. Ajoutez à cela une absence totale de références historiques, si on excepte les Rois Catholiques, quoique sous leur forme la plus symbolique, absence de références liée à une inculture manifeste, font que peut être le seul franquiste fut Franco lui même. On cherche vainement à définir une doctrine franquiste, à part le nationalisme, l'anticommunisme, l'anti maçonnerie, l'anti changement, l'anti libéralisme, mais surtout à part l'obsession de demeurer au pouvoir, associée à une évidente habileté disons politique, dans l'aptitude à utiliser les autres et même les événements à son seul profit. De ce point de vue, il fut réellement impressionnant tout au long de son règne. Mais par exemple, Primo de Rivera détestait cette absence de vision, et voyait en Franco un défenseur de l'ordre établi: Jose Antonio Primo de Rivera, pourtant latifundista, s'était toujours prononcé pour la réforme agraire, sans toutefois jamais aborder l'épineux problème de l'indemnisation des propriétaires. Cet immobilisme forcené de Franco fut à l'origine des tensions entre la Phalange qui voulait une "révolution" sur le modèle "national socialiste" et lui même.

Le Maroc fut pour Franco un révélateur ultra puissant. Le milieu militaire l'aida à vaincre ou plutôt surmonter et utiliser ses frustrations. Il y fit preuve indubitablement d'une grande témérité, déjà amateur de symboles, il se trimbalait dit t'on à cheval sous la mitraille, avec un dédain parfait du danger. Ceci lui valut une blessure mal placée au ventre, dont normalement, on mourrait et qui préluda à la légende de sa baraka.

Son avancement fut météorique puisqu'il se retrouva général à 32 ans. Cette gloire militaire lui valut de vaincre définitivement les réticences de la famille de sa future femme, Carmen Polo, héritière d'une famille très aisée.

Il apprit surtout au Maroc une guerre d'une violence extrême, mais sur de petits fronts. Il y apprit que toute position conquise devait être conservée à tout prix, et qu'il fallait être impitoyable avec ses ennemis et y instaura la loi du Talion. Il y acquit une réputation d'invincibilité et quasiment de protection divine auprès des troupes indigènes et des légionnaires, faisant régner par ailleurs une discipline de fer. Et le cadet tristounet était devenu un homme plutôt rayonnant, élégamment moustachu. Il y apprit également un mépris total de la vie des hommes, ennemis ou de sa troupe, étant lui même d'une témérité, dit t'on impressionnante.

Couvert d'honneurs, il construisit puis fonda l'Académie Militaire de Zaragoza. Là il vécut une vie de notable aisé provincial, avec sa femme qui y était aux anges, vivant une vie sociale intense, très mondaine et y fit une autre rencontre qui serait déterminante pour lui. Un avocat brillant, cultivé, élégant, élancé Serrano Suner, qui deviendrait le mari de Zita la très jolie sœur de Carmen Polo. Un peu un négatif de Franco. Il deviendrait un peu plus tard le très puissant « cunadisimo », soit le « super beau frère », fasciste et phalangiste, sans la moindre ambiguité..

A suivre, peut être!






28 commentaires:

Marc Delon a dit…

ça y est j'ai compris : ce blog est le brouillon du livre que tu vas écrire sur l'histoire de la guerre d'Espagne. Allez avoue, chulo...
Moi, pas du tout passionné par l'Histoire mais par ce que les gens ont dans le coeur et la tête, ce que j'aimerais savoir c'est d'où te viens cet intérêt apparemment essentiel pour ces évènements ? Qu'est-ce qui dans ta vie te connecte à ça ? Tu es espagnol d'origine ? Tu connais quelqu'un qui en est mort ? Tu avais une amoureuse là-bas que tu n'as jamais pu rejoindre ? Tu voudrais comprendre quoi, chulo, di me ? Pourquoi tu cherches ? Fais ton comming-out sensible et profond, sort nous des larmes de ton chant profond. Cruza te. Mais je suis peut-être très indiscret ?
C'est comme ça les emmerdeurs, un beau matin ça te pose des questions sur lesquelles tu avais décidé de jeter une muleta pudique.
Si c'est le cas, je sors...
D'ailleurs en dessous, dans la case "vérification des mots" pour authentifier mon commentaire, le hasard me propose : expul...

el Chulo a dit…

Mon cher Marcos,

ton commentaire me comble de joie. Le pourquoi est exactement la question que je me pose, et encore plus lorsque je vois la gauche divisée et la droite en apparence unie comme un monolithe.
Vois tu, il n'y a aucune raison particulière, sinon une formidable empathie confortée par la rencontre de la condesa et du coronel.

A ceux qui trop souvent, comme le nain du Boucau, se permettent de dire des choses ignobles, au nom précisément de « mettre la jambe », je dis que l'important est de comprendre. A ceux qui rêvent d'un orgasme avec Madame Royale, je dis qu'ils ont des pulsions douteuses, quoique ce puisse aussi être cela mettre la jambe. Il ne m'est jamais venu à l'idée d'imaginer le Président en rut.

Je cherche dans cette horreur de la Guerre d'Espagne quelques réponses à la vulgarité, de la pensée schématique, même si on a fait bien mieux.

Et, faisant ce que je fais, dans un processus, j'en conviens, purement égoïste, j'espère trouver certaines réponses. Je peux aussi t'assurer que je mets vraiment la jambe.

Que cela intéresse ou non est un autre problème, c'est mon blog, comme tu dis souvent, et certains retours me disent qu'à défaut de passionner, ma démarche peut intéresser, parfois!

Un abrazo, macho!

Marc Delon a dit…

Quoique... j'ai trop simplifié... parce que ce que les gens ont dans le coeur et la tête, c'est ce qui fait l'histoire et l'Histoire aussi.

el Chulo a dit…

Oui, mais je pense que l'Histoire ce sont des faits, c'est bien le problème, pour la guerre d'Espagne et les 40 ans de franquisme.

Quant à l'histoire, c'est bien le problème "cada uno se la ve y mete la pata" ce qui est bien normal en democratie.

Ceci dit, lorsque je vois des dé biles mentaux fustiger garzon sans avoir lu son argumentaire, qui n'a rien à voir avec ce dont on dit qu'il à voir, je me dis aussi que nous avons mal à la tête, que c'est facheux, ou simplement con, ou irresponsable.

mais le nain a assujetti son lancement à l'Ambassade de France avec nos impots, puis utilise le circuit de diffusion des éleveurs et du PP, oh Surprise. Il avait assujetti ses brillants debuts de novillero au parti socialiste en France, dans les Landes. Quel homme, un contorsionniste!

pauvre france taurine!

Maja Lola a dit…

Bien sûr que tu écris pour toi (tu le dis égoïstement) mais aussi pour ceux qui aiment te lire. Je fais partie de ces derniers. Clair, net, sans bavures : ta "croisade" c'est la guerre d'Espagne.
Dès cet instant, et même si nous nous posons les mêmes questions que Marcos, cette évidence s'impose. Je crois que tu exprimes bien ta quête. Cette guerre te propose un champ d'investigations sans fin tant la complexité de l'écheveau à démêler paraît évidente. Et, effectivement, pourquoi pas un livre : il s'écrit naturellement, traquillement, via ton blog.
Le livre, l'histoire, prennent forme et ton travail fouillé et analysé rendent plus clairs la succession des évènements. Il est vrai que l'explication de Saints et Maudits devient plus claire.
J'ai beaucoup aimé l'analyse que tu fais de Franco : enfance, adolescence et vie militaire clarifient le caractère et les attitudes, voire les "vices" du personnage. Merci pour ce mot très utilisé en espagnol (cauteloso) mais si peu en français et dont la signification est si explicite.
L'histoire, éternel recommencement, éternelle répétition transposable à toutes les époques nous envoie tant de signaux.
Chulo, je voudrais te citer Philip Roth :
"Le vrai écrivain n'est pas celui qui raconte des histoires, mais celui qui se raconte dans l'histoire. La sienne et celle, plus vaste, du monde dans lequel il vit".
Un beso

el Chulo a dit…

merci pour ton commentaire Maja.

En effet "cauteloso" introduit plus une notion de précaution et de rouerie que de prudence disons craintive.

je pense que ce terme convient parfaitement bien à votre caudillo.

Xavier KLEIN a dit…

Vivement le 4, Chulo.
Au fait que signifie "la Benemerita"? Et tant que j'y suis le terme "requetes" que tu emploieras sans doute bientôt?

el Chulo a dit…

Dans la langue du divin manchot, "benemerito" signifie "méritant". Il semble que l'utiliser pour désigner la "Guarde Civile" soit une création de Lorca dans "le romancero gitano" (source dico Pompidou").

Les fameux "requetes" étaient les soldats des milices "carlistes", principalement en Navarre. C'étaient des troupes bien entrainées et armées qui constituèrenyt les premières troupes de choc du général Mola.

Merci pour ton intérêt amigo Javier!

KLEIN Xavier a dit…

Merci Chulo,
Mais que signifie littéralement "requetes"? Requis? Conscrits? a quoi cela se réfère t-il historiquement par dela le carlisme?

el Chulo a dit…

A vrai dire, je ne me suis jamais posé la question.

pour moi, c'était le corps de volontaires ou milice carliste.

Il faudrait que Maja Lola nous éclaire là dessus.

Abrazo

Maja Lola a dit…

En fait, ce mot veut dire "mucho", "mas", "super", c'est à dire qu'il amplifie un effet, et donc n'est jamais utilisé seul mais accolé à un qualificatif : "este hombre es requete-fuerte", "esta chica es requete-bien, "este helado esta requete-bueno".
Appliqué aux milices carlistes, cela voudrait dire (peut-être) que dans la lutte qu'ils menaient ils étaient super efficaces, forts, performants ? D'où l'inutilité d'adjoindre un quelconque qualificatif au simple terme de "requete".

Désolée, j'avoue n'avoir d'autre explication.

el Chulo a dit…

explication convaincante maja, d'autant qu'ils s'auto identifiaient comme la "meilleure infanterie du monde".

ceci dit est ce que ce sens est venu avant ou après?

un beso guapa atenta!

el Chulo a dit…

il est vrai que le vieux pompidou signale le sens "requetebien" (tout attaché): très bien, joiment bien, je le cite.

Maja Lola a dit…

Le sens de "requete..." tel que décrit est antérieur.
M.L.

el Chulo a dit…

bref c'étaient de jolies personnes donc!

eres una tia maja!

Maja Lola a dit…

Requetemaja entonces ...
Lo digo de broma, claro !

el Chulo a dit…

exacto guapa!

el Chulo a dit…

Attention maja! Voici la Réponse miraculeusement rapide de ma chère condesa:

Bernard: son dos palabras diferentes. Una es requete y la otra requeté, una lleva acento ortográfico en la última "e" y la otra no lleva acento, aunque tienes que apoyar la pronunciación en la segunda "e".
En cuanto a los requetés, de los carlistas, desconozco el origen del términio y el por qué se empleo para llamar así a los de la gorra grana. Respecto al otro termino, requete, es una partícula aumentativa que suele preceder a cualquier otra palabra para aumentar su significado... creo además que es un vulgarismo.
Besazos para todos bicho viviente de la manada nuestra.
CE



Zut, encore una puta historia de acentuacion!

Maja Lola a dit…

La Condesa est certainement plus à même de nous aider. Cependant, je te rappelle que je restais au conditionnel concernant l'hypothétique explication du mot car, elle a raison, l'origine du requeté est inconue. Mais il est vrai que l'accent mis sur requeté différencie le mot de requete et je n'ose avancer la possibilité que l'accentuation pour les milices ne soit un appui supplémentaire pour marteler phonétiquement (?????) le nom de ces "sublimissimes" milices. Mais là je pense, écris, en me posant la question .... Qu'en pense la condesa ?

el Chulo a dit…

je demanderai ce qu'elle en pense à carmen. mais ton explication me semble plausible, surtout si on ne parvient pas à expliquer ce requetè!
celà n'enlève rien comme tu le soulignes au caractère divin et sublime de ces milices de navarra!

Anonyme a dit…

Chulo, c’est bien vrai qu’on ne possède bien que ce qu’on aime. Votre intérêt se communique. Est-ce pour cela que j’observe partout des Espagnols-Français qui ne cessent de remuer cette guerre et avec passion, en plus, pas plus tard que hier dans un restaurant !

Je reviens à vos remarques sur le texte de Marc, aujourd’hui, qui vous fait penser à R. Carver. Comme j’ai relu « Parlez-moi d’amour », soudain je pense comme vous. Un regard quotidien sur un humain ordinaire, dans sa fragilité, sa dignité, d’une écriture simple, directe, neutre : on y est.
J’aime cet écrivain qui ne cherche pas à nous horrifier. Ses personnages pris dans l’Amérique profonde sont faibles : les hommes résistent mal aux femmes ou à l’alcool. Il suffit de rien, d’un moment pour que leur vie bascule, qu’ils crient leur innocence, leur malchance, leur amour pour l’épouse. Trop tard, elle réagit durement.
Et tout au long des nouvelles dominent aussi l’amour de la nature, le goût de la pêche, de la chasse. On retrouve Hemingway et Jim Harrison, entre autres.

Pour changer de sujet, puis-je rappeler qu'au M.-Age, on utilisait souvent le mot "cauteleux" et "la cautèle" désignant une prudence fort rusée !

Gina

el Chulo a dit…

je vois reçois cent pour cent gina, sur tous les thèmes que vous abordez. et surtout vous remercie pour votre attention.

heureux aussi, de vous avoir fait découvrir carver, qui est aussi ma découverte la plus forte depuis longtemps. heureux que vous y voyez aussi comme moi ces riens, ces brisures qui font la vie.

d'accord pour cautèle surtout pour Franco, lorsqu'il s'agit plus de rouerie que de prudence.

j'espère qu'il n'y eut pas trop de jugements définitifs sur la guerre d'espagne.

merci en tous cas gina

Anonyme a dit…

Non, hier la guerre d'Espagne se termina par des échanges amicaux, chacun essayant de localiser le lieu de naissance de ses aïeux dans l'espoir peut-être de se trouver des liens de cousinage !
Si vous allez Chulo sur France-culture.com vous trouverez une passionnante émission que je viens d'entendre, sur la littérature espagnole actuelle et ses relations avec la guerre.

Gina

el Chulo a dit…

auriez vous des racines ibères gina?

el Chulo a dit…

et maintenant, mon vaillantissime ami angel, el coronel.

Bernard, gramaticalmente no se puede explicar mejor que como lo hace Carmen.

Con respecto al orgien del nombre, etc. ahi te envio un enlace enel que puedes enterarte mejor de todo el movimiento requeté, que no tiene raiz y viene de un "mote" (mote= seudonimo con el que designa a una persona, familiarmente)

Besos

http://es.wikipedia.org/wiki/Requet%C3%A9

el Chulo a dit…

a vraiment lire le lien! pour xavier, maja, gina, carmen et ma pomme!

Anonyme a dit…

Non, Chulo, pas du tout.

Gina

Marc Delon a dit…

Toi, tu es un requete-sensible chulo...